Une hostilité ouverte qui s’est exprimée par des manifestations mais qui a également couté la vie à 7 soldats tchadiens.
Alors que le gouvernement réaffirme la neutralité du contingent déployé au sein de la MISCA, l’opposition estime que la question du retrait des troupes tchadiennes doit se poser. Si l’intervention de l’armée tchadienne pour combattre les islamistes au Mali a été saluée et applaudi par les Maliens eux-mêmes, le contraste avec la situation en Centrafrique est frappant. Tout au long de la semaine de nombreuses critiques ont été émises dénonçant le comportement des soldats tchadiens accusés par une partie de la population centrafricaine de complicité avec les combattants de la Séléka. Une hostilité ouverte qui s’est exprimée par des manifestations mais qui a également couté la vie à 7 soldats tchadiens. Le chef de la MISCA, la force africaine déployée en RCA a présenté ses condoléances et le ministre de la défense s’est rendu à Bangui pour apporter son soutien au contingent fort de 850 hommes. Pour le gouvernement, l’amalgame entre les militaires tchadiens qui exercent, comme l’a déclaré le président Idriss Déby, leur mission de manière impartiale dans un pays frère et les mercenaires tchadiens qui opèrent dans les rangs de l’ex rebellion est condamnable. Confusion D’autant plus condamnable selon les autorités que cette situation d’insécurité met en danger la vie de tous les ressortissants tchadiens vivant en Centrafrique. Et ils sont nombreux installés dans le pays depuis des décennies. Depuis le lancement de l’opération de rapatriement la semaine dernière plus de 2 500 sont arrivés à N’Djamena par avion. Le premier ministre de son côté a lancé un appel pour continuer d’accueillir les Centrafricains eux aussi victimes de violences. Ils sont plusieurs centaines dans des camps de réfugiés dans le sud du pays ou intégrés sans aucun problème. Dans ce contexte la question de la présence même du contingent tchadien en Centrafrique commence à se poser. Joint par la BBC Ali Gohlor porte parole de la CPDC, la principale coalition d’opposition, estime que pour mettre fin à la confusion il est temps que les troupes tchadiennes soient retirées de Centrafrique. Si les Tchadiens sont indexés c’est bien à cause de leur comportement constate t’il en concluant : pourquoi nous obstiner à rester d’autres pays peuvent intervenir. BBC