Les pays qui peinent toujours à tirer parti du commerce international pour diversifier leur économie sont les pays les moins avancés, ou les petits États insulaires en développement, les pays en développement sans littoral et ceux qui sont tributaires des ressources naturelles ou dévastés par un conflit.
« L’aide pour le commerce est efficace. Elle produit de réels effets là où elle est le plus nécessaire », a déclaré Angel Gurría, Secrétaire général de l’OCDE, lors de la présentation du rapport à l’occasion de l’Examen global 2019 de l’aide pour le commerce, événement organisé à l’OMC, à Genève.
«Cela dit, le chemin de la diversification de l’économie est rendu plus complexe par la faible croissance du commerce et le recul de l’IDE. La montée des tensions commerciales et du protectionnisme est préjudiciable aux perspectives de croissance, et lorsque le commerce fondé sur des règles régresse, ce sont les pays et les populations les plus vulnérables qui sont le plus durement touchés».
Les rapports précédents ont toujours montré que l’aide pour le commerce constituait un puissant moteur du développement économique, tant au niveau microéconomique qu’au niveau macroéconomique, car elle crée les conditions nécessaires pour faire du commerce un stimulant de l’investissement et une source d’emplois nouveaux. Le rapport 2019 indique que la réalisation des objectifs spécifiques ‑ et complémentaires ‑ que sont la diversification et l’accession des petites entreprises, des jeunes et des femmes aux moyens de participer au commerce et d’en tirer avantage, sera essentielle pour assurer la concrétisation des Objectifs de développement durable.
Selon le rapport 2019, des montants de 409 milliards USD d’aide publique au développement (APD) et de 346 milliards USD de prêts concessionnels ont été utilisés depuis 2006 pour stimuler le commerce dans les pays en développement à travers l’investissement dans des domaines tels que les infrastructures, la réglementation ou les moyens d’accéder à l’assistance technique. De plus, les engagements d’APD et de prêts des pays donneurs ont représenté 100 milliards USD en 2017, et l’aide entre pays en développement, neuf autres milliards USD.
On a constaté que chaque dollar des États-Unis investi dans l’aide pour le commerce suscitait des exportations d’une valeur de 8 USD dans les pays en développement et de près de 20 USD dans les pays les moins avancés, selon le pays et le type d’investissement. Des échanges commerciaux ouverts et fondés sur des règles contribuent au bien-être au niveau mondial en facilitant la diffusion des biens, des services, de la technologie et des connaissances, encore que beaucoup de pays en développement restent confrontés à de nombreuses contraintes du côté de l’offre.
Au cours des 30 dernières années, cinq pays sont sortis de la catégorie des pays les moins avancés. Deux autres ‑ le Vanuatu et l’Angola – sont en bonne voie pour y parvenir en 2020-21 et 10 autres encore progressent dans cette direction à un rythme satisfaisant. En revanche, pour 35 autres des pays les moins avancés, les progrès sont faibles.