4ᵉ jour après le début du ramadan, le marché est assez fourni. Cependant, des clients déplorent la hausse des prix.
Il est 9h, nous sommes au marché Sougounin-Coura, dans la commune II du district de Bamako. Sur place, l’ambiance est en ébullition. Le bruit des motos et des tricycles se mêle aux éclats de voix des marchands qui vantent leurs produits. Les clients pressés par le temps et les impératifs du jeûne, négocient avec insistance.
« Il y a eu du changement à cause du ramada. Le marché est devenu cher, car les prix ont augmenté », exprime une ménagère.« Le mois du ramadan est différent des autres mois. Certains produits sont moins chers, d’autres plus chers, les légumes coûtent moins cher », rapporte une jeune dame. « Il n’y a pas de grand changement par rapport à la viande, mais l’oignon et la pomme de terre coûtent plus cher; ça coûte cher parce que nous en avons vraiment besoin en ce moment », renchérit une consommatrice.
Entre nécessité et adaptation
Pour certains clients, ce ramadan se déroule sans encombre. Ils arrivent à faire leurs courses sans trop de difficultés. Ils dénoncent cependant la hausse des prix. « Je n’ai pas rencontré trop de difficultés, en vérité, et je remercie Dieu pour cela », affirme une dame.
Dans cette ambiance électrique, on observe une file d’attente devant un stand de dattes et de bissap, des produits indispensables pour la rupture du jeûne. Sur place, les senteurs des fruits coupés se mélangent. « Vraiment, je n’ai pas eu trop de difficultés, c’est toujours les mêmes prix avec moi. Il y avait beaucoup d’activités avant, mais avec le ramadan, les choses ralentissent », indique Mahma Fofana, la vendeuse de bissap nous étale son secret.
Sous la chaleur, les visages portent les marques de la fatigue, mais aussi d’une certaine ferveur. Malgré la fatigue du jeûne, commerçants et clients tiennent bon. L’ambiance est à la fois électrique et conviviale, où se mêlent l’urgence des achats et la solidarité propre à ce mois sacré du Ramadan.
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