Le Président de la transition malienne a passé deux jours dans la capitale sénégalaise, 3ème étape de sa tournée en Afrique de l’Ouest. Cette visite de Bah N’daw traduit la volonté des deux chefs d’État d’œuvrer au raffermissement des liens entre les deux pays.

Le Président de la transition malienne a effectué une visite de deux jours à Dakar (samedi et dimanche). Cette visite de Bah N’daw entre dans le cadre de la tournée diplomatique qu’il effectue en Afrique de l’Ouest. Après le Ghana et le Togo, le Président du Mali a choisi pour la 3ème étape de cette tournée le Sénégal. Cette visite traduit ainsi, selon le communiqué de la présidence de la République, «la volonté des deux chefs d’Etat d’œuvrer au raffermissement des excellentes relations d’amitié fraternelle, de bon voisinage et de coopération multiforme qui unissent les deux pays». Cette tournée du Président de la transition au Mali est sa première sortie depuis son investiture le 25 septembre dernier. Si Accra a été choisie pour la première étape de cette visite, c’est sans doute du fait que le Président ghanéen Nana Akufo-Addo exerce la présidence tournante de la Cedeao, l’organisation sous régionale qui, depuis le coup d’Etat du 18 août dernier, surveille le processus de la transition malienne. Concer­nant l’étape du Sénégal, ce sont les rapports de bon voisinage entre les deux pays qui sont mis en exergue. Il faut souligner aussi que le président de la République Macky Sall, tout comme ses pairs de la Cedeao, s’est investi pour la résolution de la crise au Mali. Il faisait d’ailleurs partie des médiateurs pour la résolution de la crise politique ayant conduit au coup d’Etat du 18 août dernier. Au-delà de son implication à travers la Cedeao dans le processus de transition, le Sénégal est un partenaire du Mali. Sûrement qu’outre les questions liées à l’avancée du processus de transition, la sécurité, la coopération entre les deux pays ont été au cœur des échanges.
Ex-ministre de la Défense du Mali, Bah N’Daw dirige la transition dans son pays depuis le 25 septembre dernier, après le coup d’Etat ayant renversé le 18 août le régime du Président Ibrahim Boubacar Keïta. Selon Rfi, cette première tournée du Président de la transition malienne dans 6 pays de l’Afrique de l’Ouest intervient dans un contexte où de «plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer un supposé ‘’accaparement’’ des organes de la transition par les militaires». Dans un article sur son site, la radio internationale renseigne qu’il y avait «déjà eu débat sur le Président Bah N’Daw lui-même, civil, mais militaire à la retraite, sur les attributions du vice-président, le colonel Assimi Goïta, chef de la junte qui avait pris le pouvoir en août dernier». Aujourd’hui, révèle-t-elle, «c’est la composition du Conseil national de transition qui est au cœur de la polémique». D’après Rfi, «ce futur organe législatif n’a toujours pas été installé, et surtout les militaires y auront bien plus de représentants que les autres». L’article ajoute que le «second point, c’est le vice-président, le colonel Assimi Goïta, qui sélectionnera les candidats. Le Président Bah N’Daw ne fera que signer le décret de nomination». En à croire Rfi, le résultat c’est que «de nombreux partis et organisations ont déjà annoncé qu’ils refusaient d’y siéger».