Dans le sens du pont Fadh-Quartier Mali, sur la piste cyclable, à l’intersection des quartiers de Badalabougou et de Torokorobougou, était posté le mercredi 15 octobre dernier aux environs de 19h, un tas d’agents de la Compagnie de circulation routière(CCR) avec à leur côté, une fourgonnette garée. Résolus à racketter, ils accusent vertement les motocyclistes de ne pas respecter le feu de signalisation.
Il est vrai que l’indiscipline sur les routes de beaucoup de conducteurs de Djakarta fait légion. De là à croire que personne ne voit le feu sauf les policiers de la Routière, il y a une volonté manifeste de racketter. Après tout, un aveugle ne peut pas se permettre de conduire une moto dans cette circulation de Bamako.
En moins de trente minutes, ils avaient sifflé plus une bonne vingtaine de motocyclistes. Ceux qui sont sifflés sans même être contrôlés pour leur vignette ou les pièces d’identité sont contraints de payer 5000 FCFA sans quittance, faute de quoi, leur engin est embarqué dans la fourgonnette. Ceux qui avaient de l’argent sur les lieux se sont acquittés de la somme sans papier et ont pu sur le champ récupérer leur moto. Par contre ceux qui n’avaient pas la somme demandée, ont vu embarquer leur moto pour la fourrière dans la cour du G.M.S.
Aux dires des témoins, ces agents ont probablement amassé sur le champ, des milliers de billets en moindre de 45mn. Une fois la fourgonnette partie, le groupe d’agents ripoux a tout de suite déserté les lieux pour se poster sur l’autre sens de la voie près de la pharmacie et se partager le butin. D’aucuns racontent qu’ils étaient en complicité avec le chauffeur de la fourgonnette qui stationne à l’entrée du pont.
D’après le témoignage d’une de leurs victimes qui s’est rendue dans la cour du GMS, là c’était encore pire car, l’on devait non seulement présenter la vignette, ce qui est normal mais s’acquitter de la contravention de 2000 FCFA, et aussi prendre obligatoirement une assurance dont le coût s’élève à 25.000 FCFA. De quoi encourager les motocyclistes à traiter les agents de la route, moins chers. Trop, c’est trop.