Cette opération de rachat de la BCEAO cible spécifiquement les titres nigériens dont le temps restant avant échéance est compris entre 3 mois et 3 ans. Pour rappel, lors de sa dernière émission, le rendement moyen pondéré des bons à 364 jours s’élevait à 9,30%, tandis que celui des obligations à 3 ans atteignait 9,35%.
Selon la BCEAO, cette opération n’est pas seulement bénéfique pour le Niger, mais offre également des avantages significatifs pour les banques. Puisqu’elle leur permet de participer à l’opération sans craindre une dévalorisation de leurs actifs, un aspect crucial pour maintenir la confiance et la stabilité financière régionale.
En principe, ce rachat par la BCEAO devrait aider le Niger dans la gestion de sa dette publique en allégeant le fardeau des paiements d’intérêts et en refinançant les obligations arrivant à échéance, d’autant plus que le pays est en pleine restructuration de sa dette vis-à-vis des investisseurs régionaux. Déjà, l’on annonce que une grande partie des 457 milliards FCFA mobilisés le 26 avril 2024 serait destinée à rembourser les arriérés accumulés depuis les sanctions.
Cette opération intervient au moment où le Niger est dans une phase de diversification de ses partenariats économiques. Déjà, il a signé un mémorandum d’entente avec la China National Petroleum Corporation (CNPC) pour la commercialisation de son pétrole brut. Selon cet accord, le Niger recevra une avance de 400 millions USD ( 243 544 640 000 de Francs CFA) de la part de la CNPC, somme qui sera restituée avec un intérêt de 7% dans les 12 mois suivants.
Ousmane BALLO
Source : Le Capital