L’affrontement meurtrier entre bérets rouges et bérets verts s’est déroulé il y a maintenant 19 mois. Il est pour le moins étonnant qu’à ce jour le haut de la hiérarchie militaire n’ait pas fini de recueillir toutes les informations nécessaires pour situer une éventuelle responsabilité de l’ex-chef de la junte dans cette affaire.
Il en est de même de la mutinerie du 30 septembre dernier à Kati. Une quarantaine de soldats ont été arrêtés et interrogés dans le cadre de l’opération Saniya menée sous l’égide de l’Etat-major général des armées. En cinq semaines, les haut-gradés ont assurément eu plus que le temps nécessaire pour recueillir la version du Général Sanogo et établir sa part de responsabilité, directe ou indirecte, dans cette autre tragédie.
Moralité : Et si l’on cherchait tout simplement à couvrir le Général Sanogo afin de le soustraire à la justice ? Une interrogation qui prend tout son sens quand on sait que la plupart des hauts responsables actuels de l’armée ont été nommés à leur poste par l’ex-chef de la junte militaire.
Source: L’Indépendant