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Qui a dit quoi – qui a fait quoi ?

Les activités de la Mission de bons offices de la CEDEAO dans notre pays; les déclarations et communiqués des parties prenantes à crise ; les palinodies du M5-RFP ; les différentes réunions et visites de courtoisie de la Mission Goodluck Jonathan, voici l’éphéméride du 10 au 18 de ce mois.

Vendredi 10 juillet

M5-RFP exhorte le Peuple à maintenir la mobilisation
Le Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) félicite le Peuple malien pour sa mobilisation exceptionnelle, ce jour vendredi 10 juillet 2020, à Bamako, dans les capitales régionales, dans les villes secondaires et dans la Diaspora.
Le M5-RFP exhorte le Peuple à maintenir et à renforcer cette mobilisation jusqu’à l’atteinte de l’objectif qui est et demeure la démission de Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA et de son régime.
Le mouvement M5-RFP demande également à la Population de ne pas céder à la provocation de ceux commis pour commanditer des actes de violence et de vandalisme dans le seul but de ternir l’image de notre Mouvement qui reste démocratique, populaire et pacifique.
Le M5-RFP rappelle aux Forces de l’ordre leur mission première qui est la protection des Citoyens et de leurs biens, et les exhorte à protéger, en toutes circonstances, les manifestants aux mains nues qui ne défendent que les valeurs démocratiques, laïques et républicaines.
Dans l’attente de faire le point sur l’évolution de la situation, le M5-RFP tient pour responsable le pouvoir IBK de toutes les violences et leurs conséquences sur les personnes et les biens publics et privés.
Le Mouvement M5-RFP appelle le Peuple malien à demeurer mobilisé et déterminé, dans les heures et jours à venir, sur l’ensemble du territoire national et dans la Diaspora, jusqu’à l’aboutissement du combat patriotique pour la survie du Mali et le bonheur des Maliens.
Le M5-RFP tient un point de presse, ce samedi 11 juillet 2020 à 16H30 au siège de la CMAS, pour informer l’opinion nationale et internationale sur l’évolution de la situation.

Adresse à la Nation du Président de la République
Mes chers compatriotes,
Respectés hôtes du Mali,
Nous avons suivi, tous, et déploré ce qui s’est passé hier dans notre pays, en particulier dans la capitale, Bamako.
Des actes de vandalisme à nul autre pareil ! Le saccage de l’Assemblée nationale ! L’occupation de l’Office de Radiodiffusion-Télévision Nationale du Mali ! Le pillage des biens d’honnêtes citoyens ! Les voitures incendiées d’agents du service public !
Et plus grave, dans des circonstances qui seront élucidées, inchallah, par une enquête : des pertes en vies humaines, des blessés !
Je vais m’incliner devant les victimes, adresser mes condoléances les plus émues aux familles des défunts et prier pour le prompt rétablissement des blessés.
En père de famille, je sais ce que ressentent les parents concernés. Je comprends leur douleur et je m’y associe.
L’Etat de droit s’assumera, les libertés fondamentales seront préservées tant que je continuerai d’avoir le lourd privilège de vous servir. Pour autant, l’Etat de droit nous assigne à tous, des devoirs et des obligations. De ces droits comme de ces devoirs, je suis le garant.
Ce sont là des lignes rouges, la seule condition pour préserver et notre démocratie et notre culture qui rejette l’excès, pour lui préférer la tolérance, l’amour, l’écoute, le partage. Donc accepter de se parler et se donner la chance de se comprendre !
J’ai conscience que c’est ce choix pour la paix qui est le Mali, qui dit le Mali et fait la singularité d’être Malien !
C’est la raison pour laquelle je m’adresse à vous ce soir pour la seconde fois en une semaine et la quatrième en un mois.
Je sais que le Mali encore peut parler au Mali, que le Mali doit toujours parler au Mali. Je sais que le Mali doit concéder au Mali. Je sais enfin que le Mali peut accepter pour le Mali.
Suite aux nombreuses analyses et consultations, sollicitations sur la crise post-électorale, et pour la sauvegarde et la préservation de la vie, même des membres restants de la cour constitutionnelle, j’ai décidé, non sans en mesurer la gravité -mais que ne ferait-on pour le salut national – nous sommes dans l’obligation de nous surpasser, de n’envisager que le Mali. J’ai donc décidé d’abroger le décret de nomination des membres restants de la Cour constitutionnelle et d’aller vers la mise en œuvre des recommandations issues de la mission de CEDEAO.
La dissolution de la cour va nous conduire dès la semaine prochaine à demander aux autorités compétentes la désignation de membres pour que rapidement, une cour reconstituée nous aide à trouver les solutions au contentieux issu des élections législatives. Autant que possible, des mesures d’apaisement judiciaires seront examinées, mais tout le monde conviendra que cette fois-ci, toutes les limites du tolérable auront été atteintes et dépassées, des faits d’une extrême gravité ont été posés, qui méritent examen et assurément sanctions judiciaires appropriées.
Enfin, pour être en plus grande capacité de faire face à la situation actuelle tout en donnant des chances au gouvernement de consensus, à la mise en place de duquel nous nous attelons et nous ne perdons pas patience ni courage, je continuerai de privilégier le dialogue, avec toutes les forces vives de la nation, pour la mise en place d’ une équipe gouvernementale consensuelle, composée de cadres républicains et patriotes et non de casseurs et de démolisseurs du pays, le Mali mérite mieux que ça, chacun dorénavant est édifié, aura vu à l’œuvre, ceux qui aiment le pays et ceux qui sont les démolisseurs du pays.
J’ai toujours eu souci de la quiétude, de la paix et de la compréhension entre les enfants du Mali. Je ne changerai pas d’attitude, tel sera toujours ma raison de vivre, le Mali, quoiqu’on en ait dit, toujours le Mali est au-dessus de tout.
Qu’Allah bénisse le Mali, le préserve, qu’il nous fasse le bonheur d’un bon hivernage, et la joie et le bonheur de retrouver rapidement, sain et sauf, de retour, notre frère Soumaïla CISSE.
À ce sujet, je vais vous mettre en garde contre les fausses informations qui circulent sur les réseaux, qui ne tiennent même pas compte, de ce qu’elles peuvent causer à une famille dans la peine déjà et en rajoute à son anxiété, à sa douleur. Je vais dire ici qu’il n’en est rien, Soumaïla est saint et sauf et Inchallah ! Inchallah ! Inchallah ! Il sera de retour parmi nous.
Qu’Allah bénisse le Mali !
4ème monologue
présidentiel
Le président IBK s’est adressé à la Nation hier soir (samedi 11 juillet) pour la seconde fois en une semaine et la quatrième fois depuis le début de la crise politique que vit notre pays.
Après s’être incliné sur le mémoire des victimes, le chef de l’État a condamné les violences, appelé à l’apaisement et préconisé un certain nombre de mesures :
Voici le Résumé du discours du Président IBK :
1. le décret de nomination des membres de la Cour constitutionnelle est abrogé, en d’autres termes la Cour est dissoute pour l’apaisement et une nouvelle Cour sera mise en place ;
2. les résultats définitifs du second tour des législatives seront réexaminés par la nouvelle Cour qui sera mise en place très rapidement;
3. un Gouvernement de consensus sera mis en place dans les plus brefs délais sans les casseurs.
4. les procédures judiciaires continueront pour situer les responsabilités dans les violences qui ont entraîné des pertes en vie humaine et saccages de biens publics et privés.
Enfin le Président IBK a apporté un Démenti aux rumeurs sur la mort de Soumaila Cissé qui serait selon lui sain et sauf et bientôt, Inchallah, parmi nous.

Réaction du M5-RFP
En réaction à ce quatrième discours du Président de la République, les responsables du M5-RFP ont rejeté purement et simplement les propositions de sorties de crise formulées ce samedi 11 juillet par le président IBK, et ont exhorté leurs militants à maintenir le cap jusqu’à l’atteinte de l’objectif final, à savoir la démission du Président IBK.

YELEMA accable le régime
Le Parti YELEMA le changement a déploré le samedi 11 juillet avec une grande tristesse les évènements survenus les 10 et ce jour 11 juillet 2020.
Il invite les acteurs sociopolitiques à tourner définitivement le dos aux actions attentatoires aux biens et aux personnes.
Le Parti YELEMA le changement n’en oublie pas pour autant que ce qui se passe est la conséquence de l’attitude non constructive du régime face aux revendications du Mouvement M5 elles-mêmes alimentées par la grande exaspération de nos compatriotes.
Par conséquent, il invite le chef de l’État à aller beaucoup plus loin que le simple énoncé de principe afin de résorber cette crise.
Les préoccupations de la Communauté internationale
Les Représentants de la CEDEAO, de l’Union Africaine, de l’Union Européenne et des Nations Unies en République du Mali se disent très préoccupés le samedi 11 juillet par l’évolution de la situation sociopolitique au Mali, suite au meeting du 10 juillet 2020 organisé par le M5-RFP. Ils regrettent que des édifices publics et privés soient pris pour cible avec des violences ayant entraîné des pertes en vies humaines, de nombreux blessés et la dégradation des biens de l’État et des particuliers.
Les Représentants exhortent les forces de l’ordre d’éviter l’usage de la force létale ou de violence disproportionnée dans le cadre du maintien de la sécurité et invitent toutes les parties prenantes à la retenue et leur demandent de toujours privilégier le dialogue, la concertation et les canaux pacifiques de résolution des crises.
Les Représentants marquent leur préoccupation concernant l’arrestation des leaders du Mouvement M5-RFP, situation qui ne permet pas au dialogue prôné par le Président de la République et le Premier ministre de se tenir en toute sérénité. Ils appellent donc à leur libération, en vue de donner de la chance au dialogue, gage de toute solution durable à la situation de crise actuelle.
Ils restent persuadés que les conclusions de la récente mission ministérielle de la CEDEAO posent les bases d’une solution appropriée pour un accord politique de sortie de crise.
L’URD met le pied
dans le plat
L’URD, membre du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie FSD, a rappelé samedi 11 juillet qu’elle est solidaire de toutes les décisions prises au sein dudit regroupement et celles prises par le M5-RFP.
L’URD condamne également les actes d’intimidations, de menaces et les arrestations arbitraires, parfois dans des conditions inhumaines et dégradantes, des responsables et militants du M5-RFP dont certains ont été interpellés dans l’enceinte du Cabinet du Chef de file de l’opposition.
Le Parti appelle à leur libération immédiate et sans condition, et renouvelle à ces héros du renforcement de la démocratie son soutien indéfectible.
Le Parti tient IBK et son régime seuls responsables des morts, des blessés et de tous les actes de vandalisme de ces deux jours. C’est bien l’aveuglement, l’entêtement et l’autisme de IBK qui sont à l’origine de la tension, pointent-ils du doigt.
L’URD est demeurée stupéfaite face à un IBK, se disant démocrate sincère et convaincu, qui a osé délibérément laisser couler le sang des Maliens pour ensuite leur servir un discours empreint de mépris et d’arrogance qui ne prend nullement en compte la situation dramatique dans laquelle lui et son régime ont plongé notre pays.
Face à la gravité de la situation, le Parti appelle la communauté internationale à ouvrir une enquête indépendante sur les exactions perpétrées contre les paisibles populations pour que leurs auteurs, coauteurs et complices soient traduits devant la justice.
S’agissant de la libération de l’honorable Soumaïla Cissé, l’URD invite Ibrahim Boubacar Keïta à passer des discours incantatoires dépourvus d’espoir aux actions concrètes. L’honorable Soumaïla Cissé doit être immédiatement libéré!

La grande muette rompt le silence
Dans un communiqué publié samedi sur les réseaux, le ministère de la Défense et des Anciens combattants informe l’opinion nationale et internationale que des rumeurs faisant état de l’arrestation officiers FAMa avec notamment citation de noms circulent sur les réseaux sociaux.
Le ministère précise qu’il s’agit de Fakenews. Ces mensonges participent d’une velléité de déstabilisation par la propagande subversive.
Les FAMa réaffirment leur respect et leur soutien aux institutions républicaines
Elles affirment leur volonté de défendre le pays et les populations contre toute forme d’attaque.
Ces pratiques n’affectent en rien la cohésion et la détermination des FAMa.
Le ministère invite les populations à garder le calme et la sérénité
Il invite les FAMa à la vigilance.
Décès d’un médecin par balle perdue
C’est avec le cœur attristé que nous avons appris le décès de docteur Bah ce samedi 11 juillet 2020 à la suite des manifestations. Il était l’invité principal de l’émission «minutes santé « sur le magazine du Mali. Il a reçu une balle perdue et malheureusement il n’a pas survécu.
Repose en paix Mamadou O Bah
Communiqué de Oryx Energies Mali
Du communiqué publié le Samedi 11 juillet, il ressort que Oryx Mali est une compagnie dont les parts sont détenues à 100% par le groupe Oryx Énergies. Oryx Énergies est l’un des fournisseurs indépendants de produits et services pétroliers et gaziers les plus importants et les plus anciens en Afrique subsaharienne et existe au Mali depuis 2009. Oryx Mali sa a créé 32 emplois directs 130 emplois indirects au Mali. Aucun Malien ne détient des parts dans Oryx Mali Sa.
Me Tall : premier libéré
du M5
Interpellé en même temps que Choguel samedi 11 juillet dans l’après-midi, Me Mountaga Tall, président du Cnid, a été libéré dimanche en début de soirée. En vérité l’avocat a été expulsé du Camp I après une longue audition au cours de laquelle il dit avoir tout assumé.
Sa libération est en fait du l’intervention du Bâtonnier de l’Ordre des avocats du Mali. En effet, une disposition de la Cédéao interdit l’arrestation des avocats.
Toutefois plusieurs membres du M5-RFP restent toujours arrêtés entre vendredi et le samedi 11 juillet. Les plus connus sont :
Adama Diarra alias Ben le cerveau, jeunesse M5 – RFP ;Issa Kaou Djim, Coordinateur de la CMAS ; Clément Dembélé, président de la Plateforme de lutte contre la corruption et le chômage (PCC) ; Mountaga TALL, ancien ministre sous IBK ; Choguel Kokala MAIGA, ancien ministre sous IBK ; Cheick Oumar Sissoko, ancien ministre, et président du Mouvement Mali Kura ; Oumarou Diarra, Imam.
Obstruction à la CNDH
Le récit date du dimanche 12 juillet et il est signé de Aguibou Boiré, président u CNDH :
En ma qualité de Président de la CNDH, j’ai effectué ce dimanche, en compagnie du Commissaire Dr Djibril Coulibaly, une visite inopinée, conformément à notre mandat légal, au niveau du camp 1 pour le monitoring des conditions de détention des personnes gardées à vue en lien avec les événements des 10 et 11 juillet courant.
Si nous avons eu à échanger avec trois personnes parmi les gardés à vue, ON NOUS A INTERDIT ILLÉGALEMENT L’ACCÈS AUX CELLULES DE DÉTENTION, sur instructions soi-disant de la hiérarchie, en VIOLATION DE LA LOI 036/2016 du 7 juillet 2016 PORTANT CRÉATION DE L’INSTITUTION NATIONALE DES DROITS DE L’HOMME, laquelle dispose expressis verbis « Au titre de la prévention de la torture, la CNDH est chargée d’effectuer des visites inopinées ou régulières au niveau de tous les lieux de privation de liberté…».
J’ai dû rappeler aux agents semblant ne respecter que les «instructions « au détriment de la loi que c’est LA LOI QUI FAIT L’UNIFORME ET NON LE CONTRAIRE.
Le PM à la rescousse
du PR
Conscient que son président a fait chou blanc et que ses propositions ont été rejetées, le Premier ministre Boubou Cissé est monté ce dimanche 12 juillet en début d’après-midi au créneau pour appeler lui aussi à l’apaisement et au dialogue.
Pour Boubou Cissé, les désaccords qui se règlent dans la rue se transforment malheureusement en affrontements physiques qui endeuillent tous les Maliens, et engendrent des dégâts matériels qui nous pénalisent tous en tant que Nation.
Eu égard au lourd tribut déjà payé par des civils innocents et par nos FDS sur l’ensemble de notre territoire, Boubou Cissé a lancé un appel au calme et réitère sa volonté à favoriser le dialogue et la compréhension entre Maliens.
Le Premier ministre a présenté ses plus sincères condoléances aux familles endeuillées lors de la manifestation de ce vendredi et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés.
Assaut sur la mosquée
de l’Imam Dicko
Dans la nuit du vendredi au samedi 11 juillet, plusieurs tentatives pour arrêter l’Imam Mahmoud Dicko, chef de file de la contestation, ont échoué. Les affrontements entre Forces de l’ordre et manifestants venus empêcher l’interpellation de l’Imam Mahmoud Dicko se sont soldés par la mort d’au moins 4 personnes et plusieurs blessés. Les manifestants ont passé la nuit à faire le siège pour défendre et protéger le domicile et la mosquée de l’Imam.
Enterrement des premières victimes
Le Dimanche 12 juillet en début d’après-midi (Salifana), l’Imam Cheick Mahmoud Dicko a personnellement dirigé la prière mortuaire dans sa mosquée de Badalabougou. Après l’enterrement des « martyrs du Mali », au cimetière de Kalaban-Coura, l’Imam Dicko s’est adressé à ses partisans pour appeler à l’apaisement et à la cessation des casses.
Après cette adresse de l’Imam le calme est revenu sur la rive droite qui était devenue l’épicentre et le chaudron de la contestation. Appel entendu notamment à Badalabougou où les jeunes du quartier ont déjà commencé à nettoyer les axes routiers.
1. Mahmoud Dicko a demandé aux manifestants de rentrer calmement après l’enterrement.
2. Il les exhorte à la non-violence.
3. Il ne souhaite pas faire parties des casseurs et ne souhaite pas non plus être assimilé volontairement à tort aux casseurs.
4. Il dit avoir eu des promesses de libération des leaders arrêtés.
5. Il précise que son combat est pour un changement de gouvernance. Il se dit résolument engagé pour cela.
6. Il se démarque des problèmes de personnes et milite pour des solutions de changement de gouvernance.
RPM : un autre siège
saccagé
Dimanche 12 juillet dans l’après-midi, malgré l’appel au calme de l’Imam, après le cimetière, des jeunes déchaînés se sont dirigés vers le siège du RPM de la Commune V sis aux 300 logements pour le saccager et l’incendier. Rappelons aussi que le siège national du parti RPM a été saccagé et incendié vendredi et celui de Sikasso.
Comme quoi c’est le RPM qui paye la facture de la colère, parce que c’est le parti d’IBK. Pourtant les responsables du M5-RFP eux-mêmes disent que le Président IBK n’a aucun respect et aucune considération pour son parti. Alors, pourquoi s’en prendre au RPM ?
L’Adema déplore l’usage de la force létale dans le cadre du maintien de l’ordre
L’Adéma-Parti Africain pour la Solidarité et la Justice a constaté dimanche 12 juillet avec profond regret que la manifestation dite pacifique du M5-RFP du vendredi 10 juillet 2020 a donné lieu à des actes de vandalisme et de pillages contre des édifices publics, notamment l’Office des Radiotélévisions du Mali et l’Assemblée Nationale.
L’Adéma-PASJ constate avec désolation que ces débordements, résultat de marches dirigées par certains leaders du M5-RFP ont engendré d’importants dégâts matériels et même causé des pertes en vies humaines.
Le Parti Africain pour la Solidarité et la Justice déplore l’usage de la force létale dans le cadre du maintien de l’ordre, invite toutes les parties prenantes à la retenue et leur demande de privilégier le dialogue, la concertation et les canaux pacifiques de résolution de crise.
Aussi, l’Adéma-PASJ, continue-t-il de lancer un appel pressant à nos compatriotes du mouvement du 05 juin de bien vouloir tenir la main tendue du Président de la République en acceptant le dialogue, comme seule voie de sortie de crise, en vue de faire face à l’essentiel : le combat pour la paix, la sécurité et le développement.
Le parti APR réagit
L’Action républicaine pour le progrès (ARP) présente ce dimanche 12 juillet 2020 ses condoléances aux familles des victimes et souhaitant un rétablissement rapide aux blessés
Pour le regroupement politique dirigé par Tiéman Hubert Coulibaly ce développement de la violence dans notre contexte national est inacceptable.
L’ARP souhaite vivement l’ouverture immédiate d’une enquête aux fins de faire la lumière sur les conditions dans lesquelles cela est arrivé.
L’ARP réitère son appel fraternel aux leaders du M5-RFP pour l’activation urgente d’un cadre de dialogue afin de ramener la quiétude dans notre pays. Pour cela elle recommande aux autorités la libération des leaders arrêtés.

APM appelle au respect de la Constitution
Le parti APM MALIKO a noté dimanche 12 juillet avec consternation une nouvelle violation flagrante de la Constitution du Mali par le Chef de l’État et met en garde contre toute dissolution partielle de l’Assemblée Nationale ou la prise en compte des résultats provisoires de l’Administration Territoriale. Un tel acte constitue une autre violation de notre Constitution, un mépris pour le Peuple malien et un attentat à la démocratie au Mali, démocratie durement acquise dans le sang.
APM-MALIKO demeure convaincu que la résolution de la question de l’Assemblée Nationale n’offre qu’une seule alternative qu’est la dissolution pure et simple de l’Assemblée Nationale, si on doit respecter notre Constitution, car le premier et le second tour des élections législatives ont été validés par la Cour Constitutionnelle dont l’arrêt est sans recours.
Concurrence de fortunes ou élections législatives ? Ces élections ont été une honte pour notre démocratie dont le blason doit être redoré. Cette législature doit être interrompue par la dissolution de l’Assemblée Nationale, une prérogative constitutionnelle du Président de la République.
Le Parti APM MALIKO invite la CEDEAO et tous les autres acteurs au respect strict de notre Constitution.
SADI condamne les
tueries
Dans un communiqué publié dimanche 12 juillet, le parti SADI :
– S’incline devant la mémoire de ceux qui sont tombés sous les balles du régime assassin d’Ibrahim Boubacar Keita ;
– Souhaite prompt rétablissement aux blessés et exprime sa profonde reconnaissance au personnel sanitaire des Hôpitaux publics et communautaires qui apportent soins et assistance aux nombreux blessés ;
– Appelle le peuple malien à poursuivre la résistance pacifique, à suivre les mots d’ordre du M5/RFP jusqu’à la chute du régime ;
– Condamne sans réserve les arrestations des dirigeants du M5-RFP et des militants et exige leur libération immédiate et sans condition.
SBM solidaire avec
les victimes
Suite aux événements des 10 et 11 juillet, l’ancien Premier ministre Soumeylou B. Maiga exprime sa solidarité avec les familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement à tous les blessés. ‬
‪Boubèye estime que c’est « dommage qu’il ait fallu plus d’un mois, des morts, des blessés, des destructions de biens publics et privés pour prendre une décision qui s’imposait d’elle-même, mais qu’on prétendait juridiquement impossible. ‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬
Il faudrait aller beaucoup plus loin en crevant l’abcès né des élections législatives qui est au cœur de la crise ».
La CODEM se fâche
Le Parti CODEM a demandé dimanche 12 juillet dans un communiqué et à travers un point de presse la démission du PM Boubou Cissé et la dissolution de l’Assemblée nationale.
‘’Considérant l’adresse à la nation du Président de la République en date des 09 et 11 juillet 2020 dans laquelle il s’est engagé d’user de tous ses pouvoirs pour apaiser le climat socio-politique, nous rappelons que parmi l’un de ses pouvoirs figure la dissolution de l’Assemblée nationale et non une partie de l’Assemblée nationale par quelques manèges que ce soit.
CODEM demande la libération des personnes arrêtées et la démission du Premier ministre Dr Boubou Cissé pour donner tout son sens et sa chance au consensus.
CODEM rappelle qu’elle ne participera pas à un gouvernement non consensuel en l’état.
CODEM marque sa solidarité aux familles de l’imam Mahamoud Dicko, de l’ancien Président de l’Assemblée Nationale Issac Sidibé et du président Housseini Amion Guindo et aux autres familles dont les domiciles ont été touchés’’.
ADP-Maliba prend
ses distances
Le Parti Alliance Démocratique pour la Paix (ADP-Maliba) a regretté et condamné dimanche 12 juillet les pertes en vies humaines ainsi que les saccages et les pillages des édifices ; mais aussi des biens publics et privés auxquels les Maliens ont assisté. Ces agissements contrastent avec les valeurs de paix, de mesure et de retenue qui prévalent au Mali.
L’ADP-Maliba appelle à l’ouverture immédiate d’une enquête indépendante pour déterminer les circonstances exactes des pertes en vies humaines enregistrées ces derniers jours et appliquer les sanctions qui s’imposent.
Aliou Boubacar Diallo dit qu’il a échangé avec l’Imam Mahmoud Dicko afin de lui présenter ses plus sincères condoléances pour les pertes en vies humaines enregistrées les 10 et 11 Juillet derniers. Il a salué son sage appel au calme et à la retenue et espère qu’il sera entendu.
Aliou Boubacar Diallo dit avoir été choqué par l’usage de balles réelles durant les affrontements. Il appelle à l’ouverture d’une enquête indépendante pour situer les responsabilités.
Le Parena crucifie
le régime
Dans un communiqué publié dimanche 12 juillet, le Parena, parti de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé, a condamné sans ambiguïté aucune les assassinats de civils et appelle en plus à une enquête indépendante.
‘’Le PARENA exprime sa vive préoccupation devant les violences qui ont entraîné pertes en vies humaines, destructions d’édifices publics, pillages et saccages de biens publics et privés.
Il condamne l’usage excessif de la force et les tirs à balles réelles contre des manifestants.
Le PARENA déplore le détournement des missions de la Force Spéciale anti- terroriste (FORSAT).
Inquiet de la tournure prise par les événements, le PARENA recommande :
1.La libération des leaders de la contestation interpellés les 10 et 11 juillet ;
2.L’ouverture immédiate d’un dialogue avec le M5-RFP pour négocier une sortie de crise en vue du retour à la stabilité et de la conduite, dans le consensus, des réformes politiques et institutionnelles ;
3.Le retrait immédiat de la FORSAT du dispositif de maintien de l’ordre ;
4.L’ouverture d’une enquête indépendante pour situer la responsabilité des morts et des violences des 10 et 11 juillet ;
5.Suite à la dissolution de fait de la cour constitutionnelle, la nomination de neuf nouveaux juges par le président de la République en s’appuyant sur les pouvoirs que lui confère la constitution ;
6.Le respect du cadre démocratique républicain et constitutionnel.
Le PARENA lance un vibrant appel aux forces politiques et sociales, à la société civile du Mali à inscrire toutes nos actions dans le cadre de la constitution et à tout faire pour éviter que le pays ne sombre à nouveau dans le chaos (comme en 2012) que les ennemis du pays ne manqueraient pas d’exploiter’’.
La surprise de ARP
En adressant ses condoléances aux familles des victimes et souhaitant un rétablissement rapide aux blessés, l’ARP (Action républicaine pour le progrès) a exprimé le dimanche 12 juillet sa consternation face à cet état de fait. Ce développement de la violence dans notre contexte national est inacceptable.
L’ARP souhaite vivement l’ouverture immédiate d’une enquête aux fins de faire la lumière sur les conditions dans lesquelles cela est arrivé.
Il demeure curieux, dans la mesure où nos forces de sécurité ont une pratique éprouvée du maintien d’ordre, que les règles d’engagement de ce type d’opération sont connues et que les unités dédiées au traitement de ce genre de situation sont constituées, que nous devions en une séquence faire face à un tel bilan.
Ainsi l’ARP appelle avec instance à la retenue et un emploi de forces conforme et proportionné.

L’AMDH demande des enquêtes indépendantes
Au regard de cette situation très préoccupante, l’AMDH a estimé le dimanche 12 juillet que ni les actes de vandalisme ou le saccage des propriétés publiques et privées encore moins les arrestations, l’emploi disproportionné de la force dans le
maintien d’ordre, ne constitue des solutions à la crise actuelle.
Par conséquent, l’AMDH invite les forces de défense et de sécurité à observer le respect strict des droits humains dans le maintien d’ordre en s’abstenant de recourir à des balles réelles et aux forces armées dont la mission est aussi de sécuriser les populations civiles.
L’AMDH attire également l’attention des autorités sur la nécessité absolue de faire preuve de discernement dans les arrestations en cours et à observer les droits élémentaires des personnes faisant l’objet d’arrestation, notamment la présomption d’innocence, le droit d’accès des avocats à leurs clients, interdiction de la torture sous toutes ses formes.
L’AMDH demande des enquêtes indépendantes pour faire la lumière sur des violations graves des droits de l’Homme qui ne doivent pas aussi rester impunies dans un État de droit.
Le RPM demande à traduire les casseurs devant la justice
Le Bureau Politique National du Rassemblement Pour le Mali (RPM) dans un communiqué daté du dimanche 12 juillet dit avoir suivi avec une attention particulière le déroulement de la manifestation du 10 juillet, organisée par le M5-RFP et des discours qui ont été prononcés à l’occasion.
Pour le parti du Tisserand, l’appel à la désobéissance civile lancé par les responsables du M5-RFP a conduit au saccage des bâtiments abritant des Institutions de la République, des services publics et privés.
Le BPN-RPM constate avec amertume et désolation et condamne avec la dernière rigueur les actes de vandalisme contre l’Assemblée Nationale, l’ORTM, le siège national du parti RPM, le siège de la section RPM de Sikasso et autres.
Le BPN-RPM appelle les responsables M5-RFP à la retenue et à saisir l’offre de dialogue qui leur est proposée par le Président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar KEITA et sa majorité.
Le BPN RPM s’incline devant la mémoire des victimes et souhaite prompt rétablissement aux blessés.
Il demande aux autorités de prendre toutes les dispositions pour situer les responsabilités et traduire les auteurs de ces actes devant les juridictions compétentes.
Soucieux du respect des droits humains, le BPN encourage les autorités à poursuivre la sécurisation des personnes et de leurs biens publics et privés.
ADP-Maliba divise
la poire en deux
L’Alliance Démocratique pour la Paix (ADP-Maliba) dans un communiqué daté du dimanche 12 juillet dit regretter que les manifestations, jusqu’à ce jour pacifiques, aient dégénéré lors du rassemblement du vendredi 10 juillet 2020. Le parti regrette et condamne les pertes en vies humaines ainsi que les saccages et les pillages des édifices, mais aussi des biens publics et privés auxquels les Maliens ont assisté. Ces agissements, selon ADP, contrastent avec les valeurs de paix, de mesure et de retenue qui prévalent au Mali.
L’ADP-Maliba appelle à l’ouverture immédiate d’une enquête indépendante pour déterminer les circonstances exactes des pertes en vies humaines enregistrées ces derniers jours et appliquer les sanctions qui s’imposent.
L’ADP-Maliba salue l’appel au calme et à la retenue de l’Imam Mahmoud Dicko ainsi que l’annonce par le Président de la République de la mise en œuvre des propositions portées par le parti depuis le 18 juin puis par la CEDEAO le 19 juin, et qui visait, d’une part, à dissoudre «de fait» la Cour Constitutionnelle et, d’autre part, à trouver une solution juste pouvant aller du recomptage des voix pour rétablir la vérité des urnes jusqu’à la reprise des élections dans les localités ayant fait l’objet de fortes contestations.
Le parti regrette qu’il ait fallu que le Président de la République en arrive à abroger leur décret de nomination pour que l’ancien Président de la Cour Constitutionnelle et les membres restants libèrent enfin les sièges de l’institution, tel que légitimement demandé par l’écrasante majorité, sinon l’ensemble des populations et de la classe politique. Que de temps perdu!
L’ADP-Maliba, afin d’éviter de nouvelles polémiques, invite les autorités compétentes, à tous les niveaux, à effectuer de larges consultations avant de procéder, conformément à leurs prérogatives, à la désignation des membres d’une nouvelle Cour Constitutionnelle consensuelle.
L’UNTM fait le service
minimum
Dans une déclaration datée du dimanche 12 juillet l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) a appris avec amertume des décès par balle réelle lors des manifestations.
Elle condamne la recrudescence des violences et la destruction des biens publics et privés.
Elle condamne l’usage de la force excessive et disproportionnée avec des moyens anti- conventionnels.
Elle demande l’ouverture d’enquêtes pour situer les responsabilités.
Elle invite les deux parties à la retenue afin d’engager un dialogue sincère de sortie de crise de notre pays.
Elle présente ses condoléances aux familles des disparus et souhaite prompt rétablissement aux blessés.

PRVM prône une solution républicaine
Devant l’escalade de la violence dans notre pays, outre la situation sécuritaire déjà très préoccupante au Nord et au Centre, le PRVM-FASOKO a invité le dimanche 12 juillet 2020 toutes les parties à la retenue et au dialogue.
– Le PRVM-FASOKO présente ses condoléances aux familles endeuillées et souhaite prompt rétablissement aux blessés ;
– Le PRVM-FASOKO salue et encourage les mesures apaisantes du Président de la République ;
– Le PRVM-FASOKO exhorte les autorités à la satisfaction rapide des revendications sociales et politiques dans le cadre des lois de la République et de la Constitution du 25 février 1992 ;
Mandiakuy donne
de la voix
L’association pour la promotion du village de Mandiakuy (APVM) dit dimanche 12 juillet avoir suivi avec inquiétude et consternation la dégénération d’un rassemblement censé être pacifique et démocratique organisé par le M5-RFP. Les actes de vandalismes et de pillages des édifices publics, d’entreprises et d’habitats de particuliers par des manifestants à la solde du M5-RFP ne sauraient être tolérés dans une démocratie.
L’APVM salut la promptitude et la fermeté des forces de sécurité à rétablir l’ordre et la sécurité nécessaires pour la quiétude d’une grande partie de la population qui n’aspire qu’à la paix et le développement.
L’APVM lance un appel aux manifestants à la retenu et à privilégier les voies pacifiques et démocratiques tout en saisissant l’offre de dialogue toujours prônée par le président de la République son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta communément appelé Dabé DAKOUO à Mandiakuy.
L’APVM solidaire de la préservation de la paix et du respect des valeurs démocratiques réitère son soutien au Président IBK et aux institutions de la République.
L’ASMA conseille à IBK de suivre la Communauté internationale
L’Alliance pour la Solidarité au Mali – Convergence des Forces Patriotiques, ASMA – CFP, dans un communiqué publié dimanche 12 juillet :
-note la tournure violente et dramatique prise par les derniers évènements ; ;
– demande aux autorités l’ouverture d’enquêtes en vue de situer les responsabilités à tous les niveaux en vue des suites à y donner;
-prend acte de la dissolution de fait de la Cour Constitutionnelle prononcée par le Président le 11 Juillet et l’encourage vivement à s’inscrire résolument dans le sens des solutions prônées par la communauté internationale;
– remercie la Minusma, l’Union Africaine, la CEDEAO et l’Union Européenne, pour leur implication dans la résolution de la crise malienne.
Les FARE demandent instamment l’ouverture d’une enquête
Le Parti Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Émergence (FARE AN KA WULI) suit avec une grande consternation les évènements survenus les 10 et 11 juillet 2020, après le grand rassemblement patriotique du M5-RFP à la Place de l’Indépendance.
Face à ces faits d’une extrême gravité, le parti FARE a demandé le dimanche 12 juillet 2020 instamment l’ouverture d’une enquête indépendante avec l’appui des organisations nationales et internationales de défense des droits de l’homme, afin que les auteurs, tous les auteurs subissent la rigueur de la loi.
Le parti FARE demande à ses militants et sympathisants de rester mobilisés pour l’atteinte de l’objectif final du M5-RFP, à savoir la démission sans délai de monsieur Ibrahim Boubacar KEITA et de son régime.
Les jeunes prônent le dialogue
Le Conseil National de la Jeunesse du Mali dans toutes ses représentations a condamné le dimanche 12 juillet avec la plus grande fermeté les actes qui secouent en ces moments difficiles le pays.
Nous condamnons avec la plus grande rigueur les tirs à balle réelle qui ont engendré la mort de plusieurs de nos camarades jeunes. Aussi nous déplorons les actes de vandalisme contre les édifices de l’État, les personnes et leurs biens.
Nous présentons nos condoléances les plus sincères aux familles éplorées, qu’Allah le tout puissant accorde une santé à tous nos camarades blessés.
Le Conseil National de la Jeunesse du Mali affirme de nouveau son attachement au dialogue comme solution de sortie de crise et que chacun fasse des concessions pour le Mali.
Unis, Nous bâtissons le Mali !
PNEM condamne l’utilisation des enfants
Dans un communiqué rendu public dimanche 12 juillet, le Parlement National des Enfants du Mali dit avoir observé avec amertume l’évolution malheureuse prise par la crise sociopolitique en cours dans notre pays.
‘’Le Parlement National des Enfants a appris avec une profonde indignation la présence d’enfants parmi les victimes des manifestations des 10 et 11 juillet 2020. Nous condamnons avec vigueur, d’une part, l’utilisation d’enfants au-devant des manifestations et de l’autre part, les tirs à balles réelles sur les enfants, ce qui est en total désaccord avec les engagements internationaux pris par l’Etat….Le Parlement des enfants demande que justice soit rendue aux familles de nos frères disparus.
Nous lançons un appel à nos parents afin qu’ils retiennent nos frères et sœurs à la maison, car les risques sont énormes et ce sont les tout petits qui subissent les frais’’.
Le Parti Union exhorte
au dialogue
C’est avec un effroi que le parti «Union” An ka bolo di gnogon ma dit avoir suivi les évènements douloureux intervenus dans certains édifices publics par des manifestants suite à l’appel du mouvement du 5 Juin- Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP).
En ce moment gravissime, le parti «Union» An ka bolo di gnogon ma a condamné ce dimanche 12 juillet avec la dernière rigueur les violences survenues.
Le parti «Union» An ka bolo di gnogon présente ses condoléances aux familles endeuillées et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
Le parti «Union» An ka bolo di gnogon ma exhorte l’ensemble des acteurs (M5-REP) à plus de retenue en privilégiant le dialogue et la paix pour la que Dieu bénisse le Mali!
La chansonnette
de la CSDM
Dans un communiqué en date du dimanche 12 juillet le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) a appris avec consternation l’assassinat de quelques manifestants non armés et de nombreux blessés.
Le CSDM condamne avec vigueur l’usage disproportionné de tirs à balles réelles et l’utilisation d’autres armes létales sur des citoyens maliens venus tout simplement manifester leur mécontentement pour ta troisième fois en un mois. Des manifestations qui d’ailleurs, se sont déroulées sans incidents majeurs justifiant cette utilisation abusive d’armes de guerre contre les civiles de la part de nos propres forces de maintien d’ordre, censées les protéger.
En outre, le CSDM a appris que des manifestants et des leaders M5-RFP sont détenus par les forces de l’ordre. Le CSDM demande aux autorités maliennes de les libérer immédiatement, car la liberté de manifester est un droit dans notre pays. Liberté acquise au prix du sang des martyrs de la révolution de mars 1991.
La CEN-SAD pour une solution négociée et durable
Dans un communiqué publié le dimanche 12 juillet la Communauté des Etats Sahélo-sahariens (CEN-SAD) a suivi avec préoccupation les récents développements de la situation sociopolitique au Mali marquée par les manifestations de rue des 10 et 11 juillet 2020, sur fond de revendication politique.
Ces évènements interviennent au moment où le Mali est engagé dans un processus de paix dont l’aboutissement souhaitable permettra de préserver l’unité nationale et l’intégrité territonale du pays.
Ils interviennent également pendant que la région est fortement engagée dans la lutte contre le terrorisme et la pandémie de la COVID-19.
Aussi, tout en saluant et encourageant la poursuite de la politique de la main tendue et du dialogue promue par le Gouvernement du Mali, la CEN-SAD exhorte toutes les parties prenantes à cette crise à s’engager résolument dans la recherche de voies et moyens les meilleurs pour contenir et juguler cette crise afin de permettre au pays de se consacrer aux défis majeurs sus- évoqués.
À cet égard, la CEN-SAD se félicite et exprime son soutien aux efforts conjoints de la CEDEAO, de l’Union Africaine et des Nations Unies tendant à rapprocher les positions et à parvenir à un accord politique au Mali.
La Communauté des Etats Sahélo-Sahariens invite l’ensemble des forces
politiques et sociales du Mali à créer les conditions d’un dialogue permettant d’aboutir à une solution négociée et durable.
Les Banques ferment
guichet
L’APBEF a décidé de la fermeture des banques sur toute l’étendue du territoire le lundi 13 juillet 2020 en raison de la situation sociopolitique.
Mais, contrairement aux militants de l’UNTM qui n’ont pas reçu de mot d’ordre de désobéissance civile, les syndiqués de la CSTM et de la Centrale Syndicale Cdtm qui sont dans la contestation ont choisi de rester à la maison jusqu’à nouvel ordre. Toutefois, malgré le Mot d’ordre des 2 centrales (CSTM et CDTM) les banques ont décidé ce matin de recouvrir leurs guichets, rive gauche.
Les enseignants toujours en rogne
Les enseignantes et enseignants, militantes et militants du Syndicat National des Enseignants Fonctionnaires des Collectivités Territoriales (SYNEFCT) suite à l’appel de la Centrale Démocratique du Mali (CDTM) rentrent en désobéissance civile. Le SYNEFCT demande à toutes les militantes et à tous les militants d’observer un arrêt de travail immédiat à compter du lundi 13 Juillet 2020 jusqu’à nouvel ordre sur toute l’entendue du territoire national. Ils les invitent tous à rester à la maison.

La CSTM et la CDTM accusent le régime
Dans une déclaration commune rendue publique le lundi 13 juillet les centrales syndicales CSTM et CDTM condamnent avec la dernière énergie l’utilisation des armes létales par les forces de sécurité contre les populations qui ne font qu’exprimer leurs désaveux du système actuel de gouvernance (sanitaire, sécuritaire, économique scolaire et social).
Elles s’indigent et se dressent contre toutes formes de violations des libertés durement acquises lors des évènements de mars 1991.
Les deux centrales syndicales s’inclinent sur la mémoire des martyrs, prient pour le repos de leurs âmes, souhaitent prompt rétablissement aux blessés et exigent la libération immédiate des leaders enlevés ainsi que les manifestants.
Elles tiennent comme seul responsable de ces massacres monsieur Ibrahim Boubacar KEITA.
Les centrales syndicales CSTM et CDTM, membres du M5-RFP, demandent à l’ensemble des travailleurs et travailleuses du Mali au-delà de leur appartenance syndicale à observer la désobéissance civile sur toute l’étendue du territoire national, et cela jusqu’à ce que la sécurité et la liberté soient rétablies et respectées.
Les deux organisations syndicales accusent le régime en place comme le seul responsable des assassinats et de la destruction des édifices publics.
Les organisations syndicales invitent l’ensemble des travailleurs à la vigilance et à la résistance.
Les casseurs désormais incontrôlables
Malgré les appels au calme de l’Imam Dicko, de Cheick Chérif Ousmane Madani Haïdara chef de la Communauté musulmane du Mali et président de Haut Conseil Islamique, de Son Éminence le Cardinal Jean Zerbo et du Pasteur Yattarra, les casses et les saccages se poursuivaient encore le matin du lundi 13 juillet à travers toute la ville.
Même sous la pluie qui a arrosé Bamako ce lundi matin, les manifestants tentent d’occuper les grands axes et se sont confrontés aux Forces de l’ordre qui tentaient de les disperser.
Mouvements de foules pour ne pas dire les affrontements ont été enregistrés dans les endroits suivants à la mi-journée du lundi 13 juillet:
Rive droite : Rond-point de Torokorobougou. Échangeur hôtel Olympe, en face Pont des martyrs Badala, Tour de l’Afrique, 3e pont du côté de Missabougou
*Rive gauche: Rond-point Banconi, Place de l’indépendance, Marché Djicoroni para, Rail da.
L’épicentre de la tension Badalabougou est toujours en ébullition. Malgré la fine pluie qui s’abat sur Bamako, les manifestants sont toujours déterminés à sécuriser l’imam Dicko dans sa mosquée.
Une partie des manifestants tente toujours d’aller chez Manassa et ce sont ces tentatives qui provoquent les confrontations.
Plusieurs tronçons sont barricadés à Bamako, notamment le Boulevard de l’indépendance, les ponts étaient coupés du matin jusqu’à 09h 10h, des agents sont visibles aux alentours des bâtiments publics entre autres services d’État. Les patrouilles mobiles sont permanentes en ville. Le tronçon menant à l’aéroport est coupé au niveau de l’ambassade de l’Algérie «Daoudabougou’’. Le 3e pont de Bamako est accessible et les agents veillent pieusement à ce qu’il ne soit bloqué.
L’Intifada se poursuit à Bamako
Les affrontements entre manifestants et Forces de l’ordre se sont poursuivis toute la journée et sont toujours en cours par endroits à Bamako.
Dans le pays, au moins 11 personnes ont été tuées entre vendredi et hier samedi, selon des sources hospitalières jointes. Les organisations de défense des droits de l’homme ont exprimé leurs inquiétudes. Ce lundi 13 juillet, les banques sont restées fermées et plusieurs axes routiers de la capitale sont barricadés par les manifestants.
Le bilan officiel des affrontements donné par la Primature est de 11 morts et 158 blessés ont été enregistrés parmi les manifestants et les forces de l’ordre au niveau du CHU Gabriel Touré et de plusieurs centres de santé de référence du District.
Démission de Karim
Keïta
Dans une déclaration publiée sur les réseaux l’Honorable Karim Keïta, fils du président IBK annonce lundi 13 juillet sa démission à compter de ce jour de la Présidence de la Commission Défense nationale, Sécurité et Protection civile de l’Assemblée nationale.
En tant que simple député, démocrate convaincu et républicain déterminé, Karim dit qu’il continuera de consacrer son énergie au service des électrices et des électeurs de la Commune II de Bamako, et à l’amélioration des conditions de vie et de travail des Maliennes et des Maliens.
Karim Keita dit qu’il met le Mali au-dessus de tout. Aucun sacrifice n’est trop grand pour le Mali. Il dit qu’il ne souhaite plus être un argument pour des personnes en mal de programme, ni être un frein au dialogue entre Maliens pour aboutir à un apaisement de la situation socio-politique de notre pays.
«Je ne suis pas dupe, l’objectif final de ce matraquage se trouve ailleurs.
Pour ma part, je mets le Mali au-dessus de tout. Aucun sacrifice n’est trop grand pour le Mali. Je ne souhaite plus être un argument pour des personnes en mal de programme ni être un frein au dialogue entre Maliens pour aboutir à un apaisement de la situation socio-politique de notre pays. C’est pourquoi j’ai décidé, en toute responsabilité, de me retirer à compter de ce jour de la Présidence de la Commission Défense nationale, Sécurité

La Communauté internationale obtient la libération des leaders du M5-RFP
Les légitimités religieuses et traditionnelles ne sont pas les seules impliquées dans la recherche de l’apaisement tant recherché. La communauté internationale elle aussi s’investit dans le même cadre.
Comme piste de solutions, les quatre organisations se disent « persuadées » que les conclusions de la récente mission de la CEDEAO constituent un bon départ. Cette mission préconisait notamment l’organisation d’élections législatives partielles dans les circonscriptions dont les résultats ont fait l’objet de révision par l’arrêt de la Cour constitutionnelle.
Les représentants de l’Union africaine (UA), de la CEDEAO, l’ONU et de l’Union européenne (UE) se disent « très préoccupées » et « condamnent avec vigueur toute forme de violence comme moyen de règlement de crise » après deux jours de manifestations meurtrières à Bamako.
La CEDEAO, l’UA, l’UE et ONU condamnent l’utilisation des balles réelles sur les manifestants et exigent la libération immédiate et sans condition des leaders du M5-RFP !
Suite à une rencontre, ce lundi 13 juillet entre la contestation M5-RFP et la communauté internationale au cabinet du chef de file de l’opposition, tous les leaders du M5-RFP ont été libérés. Il s’agit de Choguel Maïga, Issa Kaou NDjim, l’imam Oumar Diarra sont libérés, Adama DIARRA dit Ben a été libéré hier nuit. Ils ont tous été embarqués dans le véhicule de Me Cheick Oumar Konaré pour la maison.
Après la rencontre avec la communauté internationale qui se poursuivra demain au siège de la CMAS, le M5-RFP organisera une conférence de presse le mardi 14 juillet à 16h30.
Selon un responsable du M5-RFP, ce sont les leaders qui ont été libérés, mais beaucoup restent en prison. La libération de nos responsables n’est pas à mettre dans un plan de négociation ou de sortie de crise. Nous n’avons jamais été demandeurs. Il pouvait bien les garder. Les arrestations/libérations ne changent absolument rien aux revendications fondamentales…
et Protection civile de l’Assemblée nationale. »

Le PM gère les affaires courantes
Le Premier ministre, Dr Boubou Cissé a présidé ce lundi 13 juillet 2020, une rencontre de haut niveau avec les Secrétaires généraux des ministères, le Gouverneur du District de Bamako et plusieurs responsables des Forces de l’ordre.
La rencontre avait pour objet de faire le point de la situation sécuritaire et sanitaire, après les débordements qui ont suivi les manifestations de ces derniers jours suite à l’appel du M5-RFP.
Après avoir fait observer une minute de silence à la mémoire des disparus et souhaité un prompt rétablissement aux blessés, le Dr Boubou Cissé a demandé aux principaux responsables présents de faire le point concernant leurs domaines respectifs.
Le Premier ministre a par ailleurs diligenté une enquête, pour situer les responsabilités et évaluer l’étendue des dégâts.
Les Forces de l’ordre quant à elles, ont été invitées à respecter le cadre d’ordre mis en place pour mieux contenir tout type de manifestations en général, et en particulier, celles hors de contrôle et pouvant dégénérer dans la violence, afin d’éviter d’éventuels dysfonctionnements.
Le Premier ministre a également appelé les secrétaires généraux à assurer la continuité du service public et le fonctionnement normal des institutions, en attendant la mise en place du futur gouvernement d’union nationale, dont les consultations sont en cours.
Il a enfin appelé à éviter les affrontements et privilégier le dialogue pour un rapide retour de la paix et la sérénité.

L’ADP-Maliba claque la porte de la Majorité
L’ADP-Maliba a intégré la majorité présidentielle au sortir du DNI dialogue pour la mise en œuvre de ses recommandations et résolutions. L’une «les résolutions de ce dialogue était l’organisation des élections législatives au plus tard le 02 mai 2020.
Dans un communiqué en date du lundi 13 juillet l’ADP-Maliba dit avoir toujours rappelé la nécessité d’une diligence rapide dans la mise en place du comité d’experts pour accélérer la mise œuvre des recommandations et résolutions du Dialogue National Inclusif lors des différentes rencontres avec les partis et regroupements de la majorité.
Malheureusement, l’arrêt d’une Cour Constitutionnelle aux pratiques douteuses en date du 30 Avril 2020 proclamant les résultats définitifs du 2eme tour a été fortement contesté ayant conduit à une crise postélectorale.
L’ADP-Maliba dit que ça n’a pas été entendu dans une ambiance délétère entre Majorité EPM, CER et CPM.
Pourtant, avant l’enlisement de cette crise, le président d’honneur du parti lors d’une communication tenue le 18 juin 2020 à l’Assemblée nationale avait proposé des solutions de sortie de crise reprises le 19 juin 2020 par la mission de la CEDEAO dépêchée au Mali.
Malheureusement, le dernier développement de la situation socio-politique du pays ayant occasionné des morts civils et de nombreux blessés lors des manifestations des 10 et 11 juillet 2020, l’ADP-Maliba exige l’ouverture d’une enquête indépendante menée par les acteurs des deux tendances, des représentants de la société civile, de la Police scientifique et des experts de la communauté internationale pour situer toutes les responsabilités suite à ces tueries par balle réelles.
Le parti condamne avec la dernière rigueur les pertes en vies humaines, les tirs à balles réelles et les jets de gaz lacrymogènes contre les Zawiva et les mosquées ainsi que les actes de vandalisme perpétrés contre des biens publics et privés.
À cet égard, conformément aux résolutions de la réunion extraordinaire de son Comité Exécutif tenue le 13 juillet 2020, après consultation des coordinateurs régionaux du parti aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays et en accord avec les grands soutiens du parti de Nioro du Sahel à Taoudénit ; l’ADP-Maliba en toute responsabilité décide de se retirer de la majorité présidentielle à compter de ce jour et s’ériger en sentinelle de la liberté et de la démocratie de manière indépendante pour servir le Mali et réconcilier ses enfants.
Calme précaire à Bamako
Calme sous haute surveillance ce mardi 14 juillet à la mi-journée à Bamako. Depuis le matin aucun incident sécuritaire et aucun affrontement signalé entre manifestants et force de l’ordre.
Sur les deux ponts de Bamako ( Pont du roi Fadh et Pont des martyrs », la circulation est toujours fluide pour la première fois depuis vendredi.
Les forces de l’ordre sont postées aux abords des ponts, des bâtiments publics et certaines grandes artères de la capitale.
Cet apaisement est-il à mettre au compte de l’Imam Dicko qui a appelé hier soir à l’apaisement sur les antennes de notre consœur Africable ?
Mahmoud Dicko en tant qu’Imam et religieux a dit entre autres que tous ceux qui barricadent et rançonnent les paisibles citoyens ne sont pas des militants du M5-RFP. Il a demandé l’arrêt des violences et le début du dialogue maintenant que les prisonniers sont libérés.
Mahmoud Dicko en tant qu’Imam et religieux a dit entre autres que tous ceux qui barricadent et rançonnent les paisibles citoyens ne sont pas des militants du M5-RFP. Il a demandé l’arrêt des violences et le début du dialogue maintenant que les prisonniers sont libérés.
Protestation du Conseil Supérieur de la Magistrature
Les membres élus au Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) se sont réunis le Mardi 14 juillet 2020 à la Cour Suprême, en vue d’examiner la place et le rôle de cet organe constitutionnel dans le contexte de crise que traverse notre pays.
Les membres élus au Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) informent l’opinion publique qu’à la suite de leur élection suivie du décret de nomination N°2019-0702/P-RM du 12 Septembre 2019 et après avoir pris contact avec le Ministre de la Justice en sa qualité de vice-président du Conseil Supérieur de la Magistrature, avoir par correspondance en date du 03 Juin 2020, enregistrée au secrétariat permanent du Conseil Supérieur de la Magistrature, le 08 Juin 2020 sous le n°70/2020, sollicité sans succès, une réunion du Conseil Supérieur de la Magistrature.
Déplorent qu’au lieu d’accorder cette réunion, qui serait un cadre d’assistance au Président de la République, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature à travers des échanges et des conseils pour l’indépendance et le meilleur fonctionnement du pouvoir Judiciaire au bénéfice de notre nation, qu’ils ont plutôt assisté avec stupéfaction au traitement de la justice de tous les noms par le garant Constitutionnel de son indépendance qui a, en outre annoncé sans nous consulter, l’abrogation du décret portant nomination des membres de la Cour Constitutionnelle du Mali.
Regrettent qu’à ce jour, aucune suite ne soit réservée à cette demande de réunion alors qu’elle aurait pu être l’occasion d’attirer l’attention du Président du Conseil Supérieur de la Magistrature sur des mesures légales propres à préserver l’indépendance de la Magistrature dans l’intérêt d’une justice de qualité.

La Contestation fait du surplace
Le M5-RFP a tenu ce mardi 14 juillet dans l’après-midi une Conférence de presse au siège de la CMAS pour donner sa position suite aux événements des 10, 11, 12 et de ce 14 juillet 2020. La Conférence de presse était animée par Choguel Maiga, Me Tall, Issa Kaou Djim et Cheick Oumar Sissoko en présence de tous les responsables du M5-RFP.
À l’issue de l’échange de la presse avec la contestation, on peut retenir les points suivants :
-Le M5-RFP reste sur sa position malgré les appels des autorités traditionnelles et religieuses et la médiation de la communauté internationale. En clair Il demande la démission du Président IBK et de son régime.
-Le M5-RFP décide d’organiser ce vendredi 17 juillet une prière collective au Monument de l’indépendance en hommage aux martyrs tombés sous les balles du régime d’IBK.
-Le M5-RFP demande la mise en place d’une enquête indépendante et internationale sur les tueries du 10 juillet et jours suivants.
-Le M5-RFP décide de porter plainte au niveau de la CPI pour juger les éventuels responsables des tueries.
Dans le cadre de la poursuite de la désobéissance civile les leaders du M5-RFP demandent à leurs militants de barricader tous les ronds-points du district de Bamako, toutes les entrées et sorties des capitales régionales jusqu’à la démission du Président IBK.
Reprise des affrontements vers 19h à Magnabougou Faso Kanu non loin du siège de la CMAS. Les jeunes bloquent les voies et ils font face aux Forces de l’ordre.

Gooluck Jonathan nommé médiateur de la CEDEAO
Dans le cadre de la facilitation du dialogue entre les parties à la crise politique en cours, une mission de la CEDEAO est attendue à Bamako le mercredi 15 juillet 2020. L’information est donnée par un communiqué de la présidence de la République.
La mission de la CEDEAO sera conduite par Son Excellence Monsieur Jonathan Googluck ancien président de la République fédérale du Nigeria et comprendra des présidents de cours constitutionnelles conformément à l’annonce faite par le Chef de l’État, le président IBK, dans ses précédentes adresses, explique le communiqué de la Présidence.
Quelle chance pour cette médiation internationale sous conduite de la CEDEAO ?
Lors de la conférence de presse, Me Tall a expliqué qu’en rencontrant la communauté internationale, le M5-RFP a rappelé que c’est à leur demande qu’il avait laissé la démission d’IBK comme préalable. Mais que par la suite il a ordonné de tirer sur les manifestants. Le M5-RFP dit les avoir remerciés pour leur implication, mais leur a dit qu’il est revenu à sa demande initiale qui est la démission d’IBK.
Rappelons que l’ex-Président du Nigeria GoodLuck Jonathan a été désigné comme Envoyé spécial de la CEDEAO pour conduire la mission de médiation au Mali.
Qui a donné l’ordre de tirer ? Le PM met le feu aux poudres
Dans une lettre confidentielle fuitée ce mardi 14 juillet sur les réseaux sociaux, le directeur de cabinet de la Primature a instruit au ministre de la Sécurité et de la protection civile de procéder aux investigations nécessaires en vue de lui préciser les raisons de l’engagement de la FORSAT, l’autorité ayant ordonné l’engagement de la FORSAT, le respect ou non de la procédure prévue en la matière.
‘’Il m’est revenu de constater que la force spéciale anti-terroriste(FORSAT) rattachée au ministère de la Sécurité et de la Protection civile a été employée lors des opérations de maintien d’ordre du 10 juillet 2020 et jours suivants pour appuyer les unités de forces de sécurité déployées dans le cadre de la sécurisation des manifestations de désobéissance civile organisée par le M5-RFP.
Je vous instruis de procéder aux investigations nécessaires en vue de ne préciser entre autres : les raisons de l’engagement de la FORSAT l’autorité ayant ordonné l’engagement de la FORSAT, le respect ou non de la procédure prévue en la matière’’, précise le communiqué qui date du 14 juillet 2020.

Le Procureur général
fait le point
Après la libération lundi 13 juillet des leaders de la Contestation, le Procureur Général de Bamako annonce ce mardi matin 14 juillet que suite à l’épuisement des délais de garde à vue des personnes interpellées à la suite des événements de ces derniers jours ont été élargies conformément à la loi par les différents procureurs de la République, en attendant la fin des enquêtes et les suites à y réserver.
Le Procureur Général de Bamako précise que c’est seulement au niveau du Parquet du Tribunal de grande instance de la Commune 4, que des procès-verbaux d’enquêtes accompagnant 35 personnes ont été transmis sur lesquels trois ont été placés sous mandat de dépôt, 25 élargies et 7 mineurs conduit devant le Procureur de la République du Tribunal pour enfants de Bamako.
Le Procureur Général rassure l’opinion que toute la lumière sera faite sur tous les cas d’atteinte aux biens et aux personnes dont sont saisies les autorités judiciaires.

Les Etats-Unis compatissent et conseillent
L’Ambassade des États-Unis à Bamako dans un communiqué publié mardi 14 juillet présente ses plus sincères condoléances et sa sympathie aux familles et aux amis endeuillés de ceux qui ont perdu la vie lors de manifestations récentes. ‘’Nous souhaitons un prompt rétablissement aux blessés. Nous encourageons tous les Maliens à travailler de manière constructive pour respecter les droits humains fondamentaux et préserver l’état de droit. Nous appelons les forces de sécurité maliennes à éviter l’usage excessif de la force, à respecter les principes des droits de l’homme et à tenir pour responsable toute personne qui viole les droits des citoyens maliens’’.
Les États-Unis exhortent tous les dirigeants politiques à envoyer des messages clairs à leurs partisans pour qu’ils fassent preuve de la plus grande retenue et s’abstiennent de toute action susceptible d’alimenter les tensions. ‘’Nous nous félicitons de la visite au Mali de la délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et exprimons notre soutien aux efforts des pays voisins et de la communauté internationale pour promouvoir un dialogue inclusif et œuvrer à la résolution de la crise. Nous appelons toutes les acteurs à s’engager à rejeter tout changement anticonstitutionnel du gouvernement. Nous réaffirmons notre détermination ferme à continuer de soutenir les Maliens dans leurs efforts pour consolider la paix et améliorer la gouvernance pour tous les citoyens’’, lit-on dans le communiqué.

Le Barreau appelle à faire preuve de clairvoyance et de retenue
Face à la situation Sociopolitique que connaît notre pays depuis plusieurs mois, le Barreau du Mali rappelle avoir rendu publique la Déclaration en date du 16 juin 2020, largement diffusée et poursuivi ses actions en dépêchant en direction de toutes les parties (Majorité/M5-RFP) et du Président de la République une délégation conduite par le Bâtonnier.
À toutes les étapes de cette mission d’intérêt national, le Barreau a réitéré son appel pressant mardi 14 juillet quant à l’extrême urgence et à la nécessité pour tous les acteurs à ‘’faire preuve de clairvoyance et de retenue, tant dans leurs .déclarations, que dans leurs actes et à préserver l’ordre public, la paix et la sécurité sur toute l’étendue du territoire national’’.

Le CRAIM sensibilise
Estimant que la crise sociopolitique qui secoue le Mali, depuis plusieurs semaines, est porteuse de risques pour la stabilité du pays, le Cercle de Réflexion et d’Actions-Initiative pour le Mali (CRAIM) a invité mardi 14 juillet 2020 les acteurs sociopolitiques à maintenir le dialogue pour arriver à un large consensus sur l’avenir du Mali.
Le CRAIM encourage tous les acteurs maliens à travailler de manière inclusive et constructive pour préserver l’état de droit et respecter les droits humains fondamentaux.
Le CRAIM lance un appel aux forces politiques et sociales pour la mise en place rapide d’un cadre de concertation et de dialogue refondateur le plus large possible, fondé sur nos valeurs socioculturelles et touchant les questions de fond dont l’issue est susceptible d’engager durablement le Mali sur la voie de l’apaisement politique et social.
Le CRAIM saisit cette occasion pour réaffirmer sa solidarité indéfectible à l’égard du Peuple malien dont il partage les aspirations en faveur de la paix, du progrès et du développement, tout en espérant que l’avènement d’un accord politique issu d’un dialogue inclusif posant les bases pour des réformes politiques et institutionnelles majeures en favorisera la réalisation.
Enfin, le CRAIM voudrait exprimer sa profonde gratitude aux représentants de la communauté internationale, la CEDEAO, l’Union Africaine et la MINUSMA pour leur engagement de tous les instants et leur dévouement en faveur du processus de sortie de crise au Mali.
Arrivée de Mission «Bonne Chance »
Monsieur Goodluck Jonathan, ancien président de la République fédérale du Nigeria, à la tête d’une délégation de la CEDAO, est arrivé mercredi après-midi 15 juillet aux environs de 17h à Bamako en provenance de Lagos.
L’ancien Président du Nigeria GoodlLuck Jonathan a été désigné hier par le Président Mamadou Issouffou, président en exercice de l’autorité des chefs d’État et de gouvernement comme Envoyé spécial de la CEDEAO pour conduire la mission de médiation au Mali.
L’émissaire de la CEDEAO, l’ancien Président du Nigeria Goodluck Jonathan ne rencontre personne ce mercredi. Il va plutôt travailler avec la délégation et la représentation de la CEDEAO à Bamako pour peaufiner et valider son programme de rencontre de demain jeudi et vendredi prochain.
Dans ce cadre, Googluck Jonathan compte:
Jeudi : d’abord rendre une visite de courtoisie au Premier ministre Boubou Cissé avant de rencontrer le matin toutes les structures qui ont été impliquées dans la gestion des législatives passées : le ministère de l’Administration territoriale, les membres de la CENI, les membres de la Cour suprême (la Cour constitutionnelle ayant été dissoute) et les observateurs nationaux.
Dans l’après-midi de la journée de demain jeudi, l’émissaire de la CEDEAO projette de rencontrer le M5-RFP, la Majorité présidentielle, le Collectif des députés spoliés, les membres du cadre d’actions, de médiation et de veille des confessions religieuses et des organisations de la société civile ainsi que les membres du Conseil national de la société civile.
Vendredi : jour de recueillement de prière programmé par la Contestation qui se propose d’aller occuper la Primature et le domicile de Boubou Cissé pour le contraindre à démissionner.
L’émissaire de la CEDEAO, Goodluck Jonathan se propose de faire une première évaluation de la situation suite aux rencontres et réflexions sur les options de sortie de crise avec les délégations de la CEDEAO, de l’Union Africaine, de l’Union européenne et des Nations-unies.
Après cette évaluation, l’émissaire de la CEDEAO va rencontrer ENSEMBLE le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces patriotiques (M5-RFP) et la majorité présidentielle.
Après cette rencontre plénière des deux parties, l’émissaire de la CEDEAO fera l’analyse des points d’accord en vue de la rédaction du document final avant de faire une visite de courtoisie au Président de la République Ibrahim Boubacar Keita.
Le choix de Good Luck Jonathan l’ex-président nigérian comme médiateur dans la résolution de la crise malienne n’est pas fortuit. Faut-il rappeler qu’il connaît très bien IBK, pareil pour Mahmoud Dicko qui faisait partie, selon certaines sources diplomatiques, de ses conseillers dans la lutte contre Bolo Haram.
D’autres aussi pensent que Goodluck Jonathan, vaincu par Boka Haram, privé de toute légitimité devant son peuple et ensuite écrasé par Mamadou Buhari aux élections présidentielles n’a aucune chance pour réussir.
Souhaitons à Jonathan d’être à la hauteur de son nom Goodluck, car Goodluck signifie en anglais bonne chance ; pour lui, pour le Mali et pour toute la CEDEAO.
Le M5-RFP ne veut
rien céder
Déjà sollicité pour le report de son Rassemblement du vendredi 17 juillet, le M5-RFP qui refuse d’annule cette manifestation décidée mercredi 15 juillet, informe la CEDEAO par la voix de Dr Aboubacar Sidiki Fomba que la crise malienne n’est pas électorale, mais qu’elle est liée à la mauvaise gouvernance et à l’incapacité et l’incompétence de IBK à gérer le Mali.
Le M5-RFP avait tenu mardi après-midi une Conférence de presse au siège de la CMAS pour donner sa position suite aux événements des 10, 11, 12 et de ce 14 juillet 2020.
Dans le cadre de la poursuite de la désobéissance civile les leaders du M5-RFP demandent à leurs militants de barricader tous les ronds-points du district de Bamako, toutes les entrées et sorties des capitales régionales jusqu’à la démission du Président IBK.
La contestation se radicalise, la Majorité se fissure
Le Parti ADP-MALIBA, fort d’une vingtaine de députés, annonce mercredi 15 juillet son retrait de la Majorité présidentielle suite aux exactions policières sur les manifestants du M5-RFP.
ADP-Maliba estime que les tirs à balles réelles contre les manifestants ont suscité la colère du PARENA, autre Parti de la Majorité présidentielle, qui s’est fendu, lundi, d’un énergique communiqué de protestation où il demande une enquête.
Pour sa part, la CODEM, Parti membre de la Majorité présidentielle, a fait savoir qu’elle ne participerait à aucun gouvernement avant le règlement de la crise politique que traverse le pays.
De son côté, l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga, leader de l’ASMA et membre de la Majorité présidentielle, se dit solidaire des doléances du M5-RFP, à l’exception de l’exigence de démission du Président IBK.
Ces voix discordantes se produisent au moment où la Majorité éclate en trois blocs différents (EPM, APR et CFR) dont chacun a son propre président.
La presse dénonce
la censure
L’Association des professionnels de la presse en ligne au Mali (APPEL Mali), touchée en première ligne par la censure injustifiée d’Internet, condamne l’acte dans un communiqué publié mercredi 15 juillet.
La mesure de censure qui vise certainement à étouffer les manifestations du M5-RFP impacte gravement le travail des professionnels de la presse en ligne. L’Association des Professionnels de la Presse en Ligne au Mali (APPEL Mali) exprime son inquiétude face à cette forme de censure, devenue une tradition au Mali, et qui prive des millions de nos concitoyens de leurs droits de communiquer, d’informer et de s’informer via les réseaux sociaux. APPEL Mali condamne avec la plus grande rigueur cette atteinte à la liberté d’expression; toutes choses reconnues par la Constitution de notre pays et inscrites dans la résolution du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, adoptée le 12 juillet 2012.
Appel Mali appelle les autorités maliennes à un rétablissement rapide et durable des réseaux sociaux sus cités. Appel Mali informe les autorités du Mali que les médias sociaux jouent aussi un rôle capital dans la viabilité des entreprises de presse en ligne.
Appel Mali salue le courage des professionnels de la presse en ligne au Mali à faire leur travail, malgré la qualité très dégradée de la connexion en général. Appel Mali sait compter sur la bonne compréhension des autorités maliennes en charge du numérique.

Les condoléances du
Mali à la RCI
Suite au décès de Amadou Gon Coulibaly, Premier ministre de la République de Côte d’Ivoire, le Premier ministre, Dr Boubou Cissé, s’est rendu ce mercredi 15 juillet 2020 à l’ambassade de Côte d’Ivoire à Bamako pour présenter au nom du Président de la République, SEM Ibrahim Boubacar Keïta, ses condoléances au peuple ivoirien.
Dans son message, le Premier ministre a adressé ses condoléances les plus émues à la famille de l’illustre disparu, aux autorités de Côte d’Ivoire et à tout le peuple ivoirien. Il n’a pas manqué de rappeler les efforts constants qu’il a consentis pour la consolidation de la démocratie, de la paix et de la réconciliation en Côte d’Ivoire. Mais aussi au Mali où il s’est personnellement impliqué dans la recherche de solutions à la crise que nous connaissons depuis 2012.
Qui a donné l’ordre de tirer ? Le PM joue aux pompiers
Le Premier ministre Boubou Cissé a rencontré le 15 juillet 2020 le commandement militaire en présence des secrétaires généraux des ministères de la Sécurité, de la Défense, de la Justice et de l’Administration territoriale.
Le Premier ministre Boubou Cissé “a salué et remercié les forces de l’ordre pour la coordination et le travail opérationnel mené sur le terrain lors des événements liés aux dernières manifestations organisées par le M5-RFP” et les a appelés à “plus de vigilance”.
Le bilan des violences exercées contre les Forces de l’ordre lors des rassemblements des 10 et 11 juillet 2020 lancés par le M5-RFP et marqués par des pillages et des dégradations de biens publics et privés est de 121 blessés, dont 2 par balles.

Le Ministère public
met en garde
Les Procureurs et poursuivants dans une déclaration rendue publique le mercredi 15 juillet :
-disent que le Président de la République doit trouver rapidement les voies et moyens de sortie de crise, au besoin en renonçant provisoirement à certaines de ses prérogatives constitutionnelles;
-invitent incessamment les acteurs politiques notamment les protagonistes des deux camps à la retenue, au sens du dialogue toujours constructif, de la responsabilité et du patriotisme ;
-Souhaitent la cessation des troubles et l’arrêt immédiat des hostilités dont le grand perdant est notre peuple ; invitent tous les responsables des différents mouvements politiques, la société civile et les leaders d’opinion à œuvrer en ce sens.

La Médiation s’enlise
avec le M5-RFP
La Mission des bons offices de Goodluck Jonathan a commencé ses écoutes ce jeudi 16 juillet à son QG établi à l’Hôtel Salam. Après une visite de courtoisie la Majorité dirigée par le Dr Bokari Tréta et Pr Tiémoko Sangaré, la CEDEAO a eu un échange avec l’Opposition.
Elle a échangé d’abord avec la contestation M5-RFP qui demande le départ du Président IBK. Tous les principaux leaders du Mouvement ont fait le déplacement : Choguel, Mountaga, Cheick Oumar Sissoko, Issa Kaou Djim.
Les responsables du M5-RFP et la Mission de bons offices de la CEDEAO ne semblent pas être sur la même longueur d’onde en ce qui concerne les propositions de sortie de crise. Après deux heures de conclave, les parties doivent se réunir à nouveau dans les environs de 19h.
Cette rencontre a enregistré la présence de plusieurs responsables du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques. Parmi lesquels Dr Choguel Kokala Maiga; Cheick Oumar Sissoko; Issa Kaou Djim. S’y ajoutent Me Mountaga Tall; Mme Sy Kadiatou Sow et Me Mohamed Ali Bathily entre autres.
Même si le point inscrit à l’ordre du jour n’a pas été expliqué par le M5-RFP, Issa Kaou Djim l’a dévoilé en partie. Car il a évoqué la question relative à la formation du nouveau gouvernement. Chose qui n’arrangerait pas le M5-RFP selon lui. À l’en croire, la Mission n’est là que pour faire l’affaire du Président de la République. « La CEDEAO se contente de sauver le Président IBK. Mais je ne rentrerai dans aucune négociation », a-t-il laissé entendre, après avoir claqué la porte pour vaquer à d’autres occupations.
Profitant de l’occasion, il a montré son indignation contre l’utilisation des balles réelles sur les manifestants jusqu’à ce que morts s’en sont suivies. Toutefois, il a exigé à ce que les auteurs des tueries soient arrêtés.
À la reprise des discussions avec la CEDEAO à 19h, le M5-RFP, ce jeudi 16 juillet, tablait toujours sur la démission d’IBK.

Les députés recalés se font entendre
Le Collectif des députés spoliés par l’Administration et la Cour constitutionnelle a saisi le jeudi 16 juillet la Médiation CEDEAO d’une correspondance pour expliquer ses prétentions.
Dans cette correspondance, le Collectif cite les 25 circonscriptions où il y a eu selon lui hold-up : Bafoulabé, Bougouni, des Commune I , V, et VI, Kati, Nara, Sikasso, Ségou, Macina, Mopti, Djénné, Tenenkou, Koro, Youwarou, Douentza, Tombouctou, Gourma Rarhouss, Diré et Yélémani.
Dans ce tohu-bohu, il y a :
Cas des victimes du 1er tour ;
-Cas des victimes de l’administration locale (préfets ou sous-préfets) ;
– Cas des victimes de la Cour Constitutionnelle. À ce niveau, il y a deux types :
– les candidats victorieux à l’issue des résultats provisoires proclamés par l’Administration territoriale qui ont constaté, à leur grande surprise, lors de la proclamation définitive par la Cour Constitutionnelle, des renversements de tendance au profit du Parti au pouvoir ;
– les candidats dont les requêtes n’ont pas été examinées ou mal examinées par la Cour Constitutionnelle. Pourtant, les mêmes requêtes ont été prises en compte au profit du parti au pouvoir.
L’objectif du Collectif des députés victimes est d’obtenir la dissolution de l’Assemblée nationale ou la prise en compte des plaintes et des requêtes par l’Administration et par la Cour Constitutionnelle.

M5-RFP : le réquisitoire…
Dans une note adressée ce jeudi 16 juillet 2020 à la Médiation de la CEDEAO sur la sortie de crise, le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) après avoir expliqué les raisons qui ont prévalu à sa naissance rend responsable le Président IBK de plusieurs faits gravissimes dont des :
-Violations graves et récurrentes de la Constitution et de la loi constituant une menace sur la forme républicaine de l’État : violation du serment de l’article 37 de la Constitution ; violation du principe de séparation des pouvoirs ; immixtion dans les procédures judiciaires, instrumentalisation de la Cour constitutionnelle ; délégitimation des institutions de la République ;
– Disparitions forcées de journalistes et de leaders politiques, arrestations arbitraires, incarcérations et tortures des responsables et manifestants du M5-RFP, en violation de leurs droits et libertés, et en méconnaissance de toutes les règles de procédure légale ;
– Répressions sanglantes, ayant causé au moins vingt-trois (23) morts et des dizaines de blessés graves, par des forces spéciales antiterroristes (FORSAT) usant d’armements de guerre et de balles réelles contre des manifestants pacifiques à mains nues, dans les rues, les sièges des organisations politiques, les domiciles privés et même dans des lieux de culte ;
… la quête et la requête
Porteur d’une espérance nouvelle pour le Mali qui a un besoin impérieux de refondation et de sauvegarde de sa démocratie républicaine fondée sur nos valeurs éthiques et sociétales, le M5-RFP exige dans sa note en date du 16 juillet à la médiation CEDEAO :
1. La démission de Monsieur Ibrahim Boubacar Keïta et son régime
2. L’ouverture d’une Transition républicaine ;
3. L’ouverture d’enquêtes judiciaires en vue de la poursuite, devant les juridictions nationales et internationales, des auteurs, commanditaires et complices des tueries, blessures et exactions commises contre les manifestants ;
4. La libération du Chef de file de l’opposition, l’Honorable Soumaïla CISSE.
Les préoccupations
étatiques
Le Premier ministre Boubou CISSE qui a rencontré hier jeudi la Mission de bons offices de la CEDEAO, fait le point sur les sujets abordés, rappelant sa ‘’disponibilité au dialogue avec le M5-RFP dans le respect des prérogatives du Chef de l’État’’.
Le Chef du Gouvernement était entouré de plusieurs Secrétaires généraux de départements ministériels et des membres de son Cabinet.
Le Premier ministre a mis l’accent sur les mesures récentes initiées par le Président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar KEITA, notamment ses offres politiques de dialogue, de rassemblement national, de renforcement de la paix sociale et de la cohésion sociale, en application des recommandations de la CEDEAO pour la résolution de la crise, dans le respect de nos textes.
La COCIREM fustige le banditisme juridique du gouvernement illégal en place
Dans un communiqué publié le jeudi 16 juillet, la COCIREM est au regret de voir un document confidentiel de la Primature sur les réseaux sociaux faisant état de sollicitation du ministre de la Sécurité pour une somme importante de 200 millions.
Le document fait apparaître une lettre du Premier ministre à la date du 9 juillet 2020 sous le No 060-PM-CAB adressée à Madame le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des finances chargé du budget.
La référence à ladite lettre confidentielle date du 6 juillet 2020 sous le N°0227/MSPC-SG avec pour objet demande d’avance de fonds.
La lettre fait ressortir que les 200 millions sollicités par le ministre de la Sécurité et de la protection civile doivent servir de prise en charge des opérations spéciales des patrouilles de grande envergure pour couverture des manifestations sociales.
Pour la COCIREM cet état de fait est du banditisme juridique de faux et usage de faux en écriture publique et des usurpations de titre et de fonction. Un gouvernement imaginaire et illégal en place et qui continue de gérer les ressources de l’État, les biens et les Forces de sécurité.
En l’absence de gouvernement, le Segal n’a pas de PO qui signifie donneur d’ordre.
Ce banditisme juridique au sommet de l’État est l’illustration d’un coup d’État constitutionnel contre le peuple Malien.
Elle confirme, selon elle, les révélations faites par le journal Africa kibaru sur la distribution des primes à des hauts gradés de la FORSAT et des hommes de Terrain et surtout que les tueries ont été faites dans les zones géographiques de la FORSAT selon le Directeur général de la Police du District de Bamako.
La COCIREM invite le Procureur général de la République à se saisir du dossier en question.
La COCIREM invite le M5-RFP à continuer le combat de la démission de Monsieur Ibrahim Boubacar Keita et son régime qui constituent le grand obstacle pour le développement du Mali.
La COCIREM invite la délégation de la CEDEAO présente au Mali de se saisir de ce dossier qui n’est qu’une petite partie pour comprendre que monsieur Ibrahim Boubacar Keita ne peut être qu’un obstacle et non une solution.
ES-Mali prône la paix
Dans un communiqué daté du jeudi 16 juillet, l’Association Entreprendre pour Servir le Mali (ES-Mali) suit avec une particulière attention la crise socio-politique et économique que traverse notre cher pays, le Mali.
ES-Mali appelle les parties :
-à mettre la patrie au-dessus de tout,
-à préserver l’intérêt du pays,
-à assurer une bonne atmosphère entrepreneuriale et économique.
-à sauvegarder ses valeurs d’antan.
ES-Mali tient fermement à un Mali de paix, d’hospitalité, et émergent.
Les Assurances de la
CEDEAO
La délégation de la CEDEAO a réitéré l’engagement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest à accompagner les Maliens, en termes de facilitation, en vue de la résolution de la crise socio-politique qui affecte le pays. Pour cela, elle argue que le dialogue et le respect des principes démocratiques sont essentiels pour surmonter les crispations. Elle a également exprimé la préoccupation de la CEDEAO face aux violences et les conséquences dramatiques qu’elles ont engendrées, avant de saluer la décision du Gouvernement de mener les investigations subséquentes.
Enfin, elle s’est dite encouragée par les convergences de vue constatées et le bon état d’esprit des acteurs. Toutes choses qui démontrent que la solution est à la portée des Maliens.
Koutiala : un réseau de vente d’armes démantelé
Le jeudi 16 juillet 2020 aux environs de 12 heures, suite à une information donnée par un paisible citoyen désirant garder l’anonymat, les éléments de la Brigade des Recherches de Koutiala sous la conduite du Capitaine Mani Victorien DIALLO ont effectué une descente de Police dans une habitation à Medina-Coura. Au cours de cette opération, un fabricant illégal d’armes répondant au nom de B.Y a été alpagué.
Une perquisition effectuée dans la même foulée a permis de découvrir des armes et munitions de guerre, dont 19 fusils de chasse, 01 Fusil Mitrailleur (FM) d’assaut, 06 PA, 01 chargeur garni de Pistolet Mitrailleur (PM), 01 boîte-chargeur garnie, 15 munitions semi-longues, et 02 maillons de munitions. Les enquêtes continuent…
Les diktats du M5-RFP
L’ancien président du Nigéria, Goodluck Jonathan et sa délégation poursuivent leur mission de médiation à l’hôtel Salam de Bamako. Après un premier tour jeudi, la Médiation CEDEAO a poursuivi ses échanges ce vendredi 17 juillet avec la contestation M5-RFP. Point d’achoppement des discussions avec la CEDEAO, le M5-RFP a exigé :
1- La démission du Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA non négociable;
2- La mise en place d’un pouvoir transitoire pour présider les destinées du pays;
3- La libération de l’honorable Soumaila CISSÉ sans délai ;
4- Situer les responsabilités des tueries perpétrées lors des manifestations du 10 au 11 juillet et traduire les coupables devant la justice.
Plus de 120 éléments blessés
Ce vendredi 17 juillet 2020, le Premier ministre, Dr Boubou Cissé, a rendu visite aux blessés dans les rangs des Forces de Défense et de Sécurité, répartis entre les différentes structures sanitaires et suite aux manifestations organisées par le M5-RFP.
Boubou Cissé a effectué une série de visites aux blessés, respectivement auprès des structures sanitaires de l’École de Police, à l’hôpital du Luxembourg, l’infirmerie de la Gendarmerie et au CHU de l’hôpital Gabriel Touré.
Ainsi, 303 blessés ont été recensés dont 176 civils et 127 éléments des FDS.
Partout où il est passé, le Premier ministre Boubou Cissé a échangé avec les blessés pour s’enquérir de leur état de santé et de leur niveau de satisfaction quant à leur prise en charge au sein des établissements visités.
Boubou Cissé a également échangé avec le personnel de santé, qu’il a tenu à encourager en les exhortant à plus d’engagements pour assurer une prise en charge effective à l’ensemble des blessés civils et ceux des FDS et leur a assuré du soutien total du Président de la République et de l’ensemble du peuple malien.
Le Premier ministre a invité les Maliens à participer aux cérémonies de recueillement prévues dans les différents lieux de culte du pays et salue l’élan de solidarité à l’endroit des victimes.

La CMA rappelle que Mali ne peut se résumer
à Bamako
La crise à Bamako est au centre de l’actualité nationale. Au-delà des deux camps, la Majorité et le M5-RFP, qu’en pensent les autres composantes de la nation, notamment les groupes signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation ?
Mossa Ag Attaher, un des porte-paroles de la CMA, a estimé ce vendredi 17 juillet que toute recherche de solution à la crise au Mali qui commettrait la monumentale erreur de ne pas associer la CMA et les autres mouvements signataires de l’APR aux consensus et compromis actuellement à l’étude serait suicidaire sur le court, moyen et long terme.
Les crises au Mali sont multidimensionnelles, multiformes et concernent plusieurs acteurs.
Le M5 est loin et même très loin d’en être l’acteur clé et les solutions ne peuvent absolument pas être circonscrites aux seuls leaders du M5!
Le Mali ne peut se résumer à Bamako !
Selon un autre dirigeant de la CMA, Ibrahim Ag, la CMA est liée à l’Etat par un accord, la seule proposition que la CMA fait c’est demander son application. Le M5-F16 ce pas notre affaire, a-t-il dit.
Un pharmacien
assassiné
Âgé d’une quarantaine d’années, Dr Ibrahim Kodio a été tué dans la nuit du jeudi à vendredi 17 juillet par huit hommes armés.
Les habitants du quartier de Kalaban coura ACI, situé dans la rive droite de Bamako, se sont réveillés sous le choc. Il est 8 heures. Devant la pharmacie ‘’Mariam Hady Belco’’, une foule de curieux est là. Plusieurs femmes sont en larmes. Ce sont des proches de la principale victime. La nuit, le propriétaire des lieux, Dr Kodio a été tué par des braqueurs qui ont vidé la caisse. Selon plusieurs témoins, ils sont arrivés vers 1 heure du matin et étaient au nombre de huit tous armés.
«On avait l’impression d’être sur un champ de bataille, ils ont tiré tellement de coups de feu. Nous avons été réveillés par le bruit des armes. Mais on ne pouvait pas sortir, au risque de se faire tirer dessus. Je suis sorti plus tard vers 2 heures quand les tirs ont cessé. C’était le choc, la victime gisait dans le sang. Quand la Police arrivait, il n’avait pas rendu l’âme. Mais il avait déjà perdu trop de sang», raconte un des témoins.
Depuis son ouverture cette pharmacie est ouverte 24h/24. Cette nuit-là, les braqueurs ont mis à plat ventre le vigile avant de défoncer la porte. Le propriétaire des lieux était avec un de ses employés qui s’en est tiré indemne avec le vigile. Selon toujours les témoins, les braqueurs ont aussi arraché les caméras de surveillance et l’ordinateur, histoire de ne pas se faire identifier. Dans les mêmes parages, ils ont braqué un vendeur de café et tiré sur un taximan.

Source : INFO-MATIN

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