Nombreuses au point de paraître dégarnir le front anti-djihadiste, les militaires au postes administratifs n’arrêtent pas de pulluler. Leur abondance aux dépens des civils devient plus dense avec la militarisation d’une Police nationale – dont les éléments sont le plus souvent sollicités pour les préfectures et les sous-préfectures encore non-opérationnelles.
Quant aux officiers supérieurs de prestige, ils abondent plutôt dans les différentes juridictions comme ambassadeurs ou consuls. Quoi qu’il en soit, cette soudaine vocation administrative de l’armée commence à intriguer plus d’un. Et pour cause, elle intervient en plein préparatifs du retour à l’ordre constitutionnel par organisation d’élections où la candidature du président de la Transition est pressenti à la présidentielle. Beaucoup d’observateurs sont fondés à croire que la pullulation de porteurs d’uniforme dans le rouage administratif préfigure un quadrillage du processus au profit du joueur et de l’arbitrage à la fois. Certes les gages de transparence sont assurés par l’AIGE mais là où celle-ci est absente c’est l’administration qui la supplée.
Source: Le Témoin