Le collectif des femmes du Camp de Kati sont en colère contre Bocary Tereta. Le président du RPM, dans l’objectif de pouvoir entrer dans le camp de Kati, a commencé à ratisser chez les femmes des soldats dont les maris sont détenus dans l’affaire dite de bérets rouges. Ces femmes se sont regroupées en collectif pour défendre les intérêts de leurs maris.
Mais à la surprise générale, elles ont vu deux de leurs camarades de lutte s’associer à un mouvement de soutien au président du RPM, le samedi 3 février 2018 dans la salle de garnison de Kati. Cela a créé l’émoi et la consternation chez les autres femmes qui parlent d’acte de trahison. Selon les femmes du collectif, leurs ex camarades viennent de poser « un acte irresponsable » qui n’honore pas leurs maris.
Le collectif a donc décidé de se désolidariser de l’acte posé par le président du dit club de soutien, un certain Ibrahim Maïga et sa présidente d’honneur et non moins présidente des femmes du camp de Kati, Mme Ouattara Nana Traoré, tous deux membres du collectif. Nous nous rappelons que la dite présidente du collectif n’a pas manqué de faire des sorties musclées sur certaines radios de la place après avoir rencontré l’ancien PM Abdoulaye Idrissa Maïga .
Dans ses déclarations, la présidente des femmes du Camp de Kati Mme Ouattara Nana Traoré n’a pas manqué d’interpeller les autorités sur le non jugement jusqu’à présent de leurs maris toujours détenus dans l’affaire des 21 bérets rouges disparus. Mme Ouattara Nana Traoré est aujourd’hui accusée par ses camarades d’être à la base de l’échec de toutes les activités que le collectif avait entrepris pour le 20 janvier 2018. Selon nos sources, les épouses de ces militaires détenus avaient décidé de brandir des banderoles sur lesquelles, elles allaient interpeler le président Ibrahim Boubacar Keita sur le sort réservés à leurs maris emprisonnés depuis plus de 3 ans contrairement à la loi.
Ce soutien soudain de ces femmes du Camp de Kati à l’endroit du président du RPM à laisser tout le monde perplexe dans le cercle. Pour les membres du collectif la décision de leurs anciennes camarades de suivre le président du RPM n’engage pas le collectif et ne saurait entamer leur détermination dans la recherche de leurs droits et les droits de leurs maris.
Fakara Faïnké
Source: Le Républicain