La semaine dernière, la Douane des Aéroports en a rajouté au capital d’exploits des gabelous avec la saisie d’une forte quantité de devises étrangères sur des particuliers en contrebande.
L’épisode intervient à la suite d’une précédente prouesse beaucoup plus éloquente : la saisie de 500 millions d’euros à destination d’un pays d’Afrique Centrale. Il n’en fallait pas plus pour que les propagandistes s’en saisissent dans le sens de la confirmation d’une entreprise de déstabilisation financière du Mali jadis soutenue par les hautes autorités. Même le chef du gouvernement n’a pas résisté à la tentation de s’associer à la vague de dénonciations. Recoupements faits, il nous revient qu’il n’y a pas de quoi de fouetter un chat. Et pour cause, il procède d’une pratique courante des opérateurs de change, qui consiste à contourner les charges imputables aux transactions bancaires. Il arrive que leurs auteurs manquent de pot en ne réussissant pas à déjouer la vigilance douanière dans le transport sans déclaration de devises généralement destinées aux différents marchés selon leurs cours du moment. Il ressort des mêmes recoupements que les montants dans le cas d’espèce retournent légalement à leur propriétaire en étant déduit de ce qu’il revient de droit à l’Etat.
La Rédaction