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QUAND LA BANK OF AFRICA SE METAMORPHOSE EN FLIBUSTIER POUR SES CLIENTS : elle s’échine à ravir à Mamadou Barry son immeuble chèrement acquis sous un prétexte fallacieux

Débiteur de la Bank of Africa suivant acte d’huissier de saisie Immobilière Maître Cheick Omar Traoré, huissier de justice, d’un montant de 38.451.041 FCFA en principal (45 millions au départ) le 17 Août 2012, Mamadou Barry est sur le point de perdre son immeuble sis à Niarela, payé et rénové à un montant supérieur de 200.000.000 FCFA.

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L’échéance pour le paiement de la dette de 38.451.041 FCFA était fixée au 30 juin prochain, et l’immeuble avait été hypothéqué au cas où Barry n’honorerait ses engagements vis-à-vis de la banque.

A la surprise générale, la BOA saisit l’immeuble, objet du titre foncier N°2244, et obtient du tribunal de la commune 1 une grosse autorisant l’expulsion de la famille Barry de l’immeuble sis route de Sotuba et sollicite, de surcroît, que l’expulsion des Barry soit assortie d’une astreinte de cinq cent mille F CFA par jour de retard à compter de la signification de la décision. Or, l’échéance fixée au 30 juin est toujours à venir.

Dans une correspondance adressée au directeur de la BOA en date du 07 avril 2016, Mamadou Seydou Barry, commerçant de son état, fait une proposition de paiement dans laquelle il s’engage à payer 12 millions cash dans la créance et demande une échéance pour le reliquat à compter la fin du mois d’Avril 2016, jusqu’à épuisement de la créance : « La vente de cet immeuble serait une perte énorme et une humiliation pour notre famille », peut-on lire dans la correspondance de Barry.

Devant le niet de la BOA, Barry, dans une deuxième correspondance en date du 02 juin 2016, propose  de payer 50.000.000 cash-le tribunal avait dit 49- pour clore l’affaire. Après avoir accusé réception de cette lettre, M. BouchaïbFachar, directeur général de  la BOA et Mme Yattassaye Assitan Sow, directrice du département des Actifs Hors Exploitation, répondent en prétendant que leur dernière offre est de 75.000.000 F FCA cash, un prix qui correspondrait au coût de revient de l’immeuble incluant les différents frais engagés pour les procédures administratives et judiciaires. En clair, si  M. Barry veut récupérer son immeuble, il devra l’acheter auprès de la BOA à 75.000.000 F FCA, contre une créance de 38.451.041 F FCA dont l’échéance de paiement est fixée au 30 juin prochain.

Escroquerie ? Arbitraire ? Aucune qualification ne sera assez !

L’affaire doit être tranchée mardi prochain au tribunal de la commune 1  de Bamako. En attendant, il nous est revenu qu’un responsable de la BOA a suggéré à Barry de donner un pot-de-vin de 3.000.000 F FCA afin de pouvoir récupérer son titre foncier. Une banque d’une telle renommée !

Appelée au téléphone par notre rédaction Mme YattassayeAssitanSow a crié qu’elle n’avait rien à nous dire. A la question de savoir si elle pouvait nous donner le contact de son avocat, elle nous rétorque sèchement : «  Je n’en ai pas ! »

Décidément, les banques au Mali croupissent dans la bassesse. Après avoir été suppôt des spéculateurs fonciers, elles se transforment en brigands pour déposséder abusivement leurs clients de leurs  biens.

ABDOUL NIANG

Source: Nieta Kibaru

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