Les auteurs du putsch en Guinée contre le président Alpha Condé doivent protéger les droits de toute la population, plaide Amnesty International.« Nous appelons les dirigeants du Comité national du rassemblement et du développement (CNRD) à protéger et à garantir les droits humains de l’ensemble de la population guinéenne, victime depuis des années de violations et de répressions », a lancé, Samira Daoud, Directrice du programme Afrique de l’Ouest et du Centre à Amnesty International.

Rappelant que de nombreux opposants politiques et manifestants ont été arrêtés avant et après l’élection présidentielle d’octobre 2020, Mme Daouda a demandé leur libération.

« Il faut aussi que les instigateurs du coup d’État indiquent le fondement juridique de la détention du président Alpha Condé. Celui-ci doit être inculpé d’une infraction reconnue par la loi ou remis en liberté immédiatement », a poursuivi Samira Daoud.

Hier dimanche, le Groupement des forces spéciales (GFS) avec à sa tête le lieutenant-colonel, Mamady Doumbouya, s’est emparé du pouvoir en Guinée, après avoir mis aux arrêtés le président Alpha Condé, réélu en octobre dernier pour un 3ème mandat de cinq ans.