La Présidence du Bureau Exécutif National du Parti pour la Restauration des valeurs du Mali (PRVM FASOKO), en réunion extraordinaire le 25 Mai 2021, après une analyse des évènements douloureux qui sont en cours dans notre pays depuis le 24 mai 2021, notamment les arrestations et les démissions au sommet de l’État, en cette période cruciale de notre évolution politique, estime de rappeler à la junte militaire ses responsabilités historiques.
Aux regards des règles démocratiques, la junte vient effectivement de perpétrer un autre coup d’État qui peut être perçu par les uns comme un moyen de récupération du pouvoir qui tendait à lui échapper et par d’autres comme une stratégie pour se maintenir au pouvoir au-delà du délai des 18 mois. En tout état de cause, libre cours est donné aux interprétations des actes accomplis sous leur autorité comme l’enlèvement des plus hautes autorités de l’État et leur conduite dans un camp militaire.
Ces pratiques ne peuvent contribuer aucunement à la sortie de crise multidimensionnelle dans laquelle notre pays est profondément plongé. Il est temps que la junte s’assume enfin devant l’histoire et qu’elle démontre qu’au-delà des nombreuses critiques, que la finalité de toutes ses interventions sur la scène politique est la seule défense de la patrie, à laquelle elle s’est engagée.
Devant l’urgence du retour à la vie constitutionnelle normale, le PRVM-FASOKO propose le plan de sortie suivant.
Les critères relatifs à la désignation du
Président de la transition étant déjà définis par la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la junte pourrait s’appuyer sur ceux-ci pour choisir et désigner un Président de la transition qui est ensuite entouré de quinze membres, dont toute la junte, la classe politique, la société civile et la diaspora.
Le Président de la transition, en rapport avec ces membres, désigneront d’un commun accord un Premier-ministre civil de consensus qui n’aura de mission que l’organisation des élections présidentielles et législatives.
Le Premier ministre Civil présentera à son tour à ce conseil présidentiel un Gouvernement restreint de quinze (15) membres désignés surtout en fonction de leurs compétences.
Toutefois la communauté internationale devra rester camper sur le seul respect des principes démocratiques. Vouloir insister à ce stade sur le maintien de telle ou de telle personne à tel poste, cette tendance risquerait fort bien d’éloigner les solutions politiques efficientes de sortie de crise.
Le PRVM-FASOKO interpelle tous les acteurs impliqués dans le processus de normalisation et de stabilisation de l’État, à plus de sagesse, de responsabilité et d’esprit de compromis. C’est le Mali qui doit être privilégié et défendu à tout point de vue.
Le Président du PRVM-FASOKO
Mamadou Oumar SIDIBE
Source : INFO-MATIN