Dans le cadre de la mise en œuvre de la deuxième phase du Programme de réhabilitation du patrimoine culturel et de sauvegarde des manuscrits anciens de notre pays, le ministère de la Culture, de l’artisanat et du tourisme, à travers la Direction nationale du patrimoine culturel, en partenariat avec le Bureau UNESCO de Bamako, a organisé, les 16 et 17 juin à Tombouctou, un atelier de formation sur les techniques de l’architecture traditionnelle à l’attention des jeunes maçons des sites du patrimoine mondial de l’UNESCO.
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du Directeur adjoint du Patrimoine culturel, Sidi Lamine KONÉ ; du conseiller spécial près du gouverneur Ibrahim Mogaz MAIGA, et du 1er adjoint au maire de Tombouctou, Boubacar Mahamadane TOURE…
Cet atelier a été initié pour renforcer les connaissances sur le fléau que constituent les menaces et dommages sur le patrimoine culturel architectural dans notre pays et éveillé les consciences de l’important rôle que les participants et acteurs de proximité jouent au quotidien en matière de protection et de promotion du patrimoine culturel architectural. Le patrimoine culturel architectural constitue la marque majeure de nos communautés sur leur histoire, leurs valeurs socioculturelles, leur environnement et leur procure un sentiment d’identité et de continuité. Il contribue à la promotion de la paix, au dialogue des cultures, au renforcement de la cohésion sociale à travers les traditions des pratiques d’entretien intercommunautaires.
En outre, le patrimoine culturel architectural constitue une matière première pour les activités touristiques et les métiers du patrimoine et un atout de développement économique et social des Collectivités territoriales.
C’est pourquoi le directeur adjoint du Patrimoine culturel a soutenu qu’il importe aujourd’hui, face à ce fléau qui a atteint une proportion inquiétante, de renforcer la capacité des jeunes maçons et de mettre en place des stratégies appropriées susceptibles d’aider à atténuer la destruction du patrimoine culturel architectural.
Pour ce faire, déclare-t-il que toutes les parties prenantes doivent non seulement travailler en partenariat et dans une logique de complémentarité d’actions et d’interdépendance, mais également s’impliquer activement dans la protection et la gestion du patrimoine culturel.
Au cours de l’atelier, les participants ont débattu l’ensemble des questions relatives à la formation sur les techniques de l’architecture traditionnelle à l’attention des jeunes maçons et formuler des recommandations pour une meilleure valorisation du patrimoine culturel architectural.
« Soyez rassuré que les recommandations pertinentes formulées au cours de cet atelier soient mises en pratique afin que chaque acteur joue sa partition avec succès. Je vous invite donc chacun à faire sienne cette formation pour permettre à notre pays de mieux protéger et promouvoir son important potentiel patrimoine culturel architectural », a souligné le Directeur adjoint du Patrimoine culturel. Puis il a réitéré ses remerciements à l’endroit de l’UNESCO, à travers son Bureau de Bamako, pour son soutien financier qui a permis la tenue de cet atelier.
PAR MODIBO KONÉ
Source: Info-Matin