Près de 5 mois après sa dissolution, l’ancienne Commission électorale nationale indépendante (CENI) fait toujours parler d’elle. Non pas pour le vide juridique créé par sa dissolution soudaine dans le processus électoral, mais pour sa gestion. Aujourd’hui, ils sont plus de 50 agents de cette structure à courir toujours dernière leurs indemnités de départ, voire de licenciement.
Pour rappel, le gouvernement a dissous la Commission électorale nationale indépendante (CENI) le 1er février 2021 par une décision signée par le Premier ministre, Moctar OUANE, et par le ministre de l’Administration territoriale, Abdoulaye MAÏGA.
Selon certaines sources, le décret de dissolution est tombé alors que les membres de la Commission électorale étaient en train de réfléchir aux prochaines élections.
Visiblement cette décision gouvernementale a scellé le sort de plus de 50 travailleurs, notamment les agents et personnels d’appui contractuels qui en plus d’avoir perdu leurs emplois attendent depuis plusieurs mois leurs indemnités de licenciement.
Situation qui interpelle les nouvelles autorités, car visiblement, ces chefs de famille souffrent le martyre depuis la fin de la mission.
En tout cas, cette CENI, sous la direction de Amadou BA, qui serait toujours en poste selon nos informations, était connue pour ses frasques.
On se rappelle, en 2018, la CENI avait été éclaboussée par un scandale de 4 mois de retard de salaire de son personnel. Suite à cette situation, sous la houlette du deuxième vice-président Moctar MARIKO, les autres membres avaient décidé en plénière de retirer au président et au premier questeur leurs responsabilités conformément à l’article 59 du règlement intérieur de la CENI. Ces derniers leur reprochent des manquements graves, des errements ainsi que des indisciplines budgétaires, dans l’exercice de leurs missions.
Quelques mois avant la dissolution officielle, le Questeur de la CENI, Beffon CISSE, était lui encore, en octobre 2020, au cœur d’un scandale de délit de détournement des fonds pendant que son président Amadou Bah était en soin intensif de la Covid19. Le montant du préjudice s’élève à dix millions six cent mille FCFA (10 600 000 FCFA). Suite à cette affaire, il a été écouté le 1er octobre par le Pôle économique puis placé sous mandat de dépôt.
PAR ABDOULAYE OUATTARA
Source: Info-Matin