Des journalistes maliens et guinéens suivent, du 7 au 12 novembre courant, une session de formation sur la gestion intégrée des ressources en eau, dans le cadre de la mise en œuvre du projet, Bamako gestion intégrée des ressources en eau (Bam-GIRE). L’ouverture des travaux de cette session, 2e du genre a été faite, le lundi dernier à l’hôtel Hambé, par le conseiller des affaires économiques et sociales du gouvernorat de Ségou, Pakuy KAMATE.
Prennent part à cet atelier de renforcement des capacités des hommes de médias initié par Wetlands International (WI) environ une vingtaine de journalistes de la presse privée et publique du Mali et de la Guinée Conakry. Il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet Bam-GIRE, qui a pour objectif de veiller à la protection du bassin du Niger et à la sécurisation de sa biodiversité.
Pour sa 2e édition, cet atelier de formation vise à familiariser les hommes médias avec les expressions sur la protection du bassin du fleuve Niger, de permettre aux journalistes d’appréhender l’importance et l’intérêt du Bam-GIRE, de connaitre les enjeux et la nécessité de sauvegarder les zones humides.
Présidant la séance inaugurale de l’atelier, le conseiller au gouverneur de Ségou dit éprouver du plaisir que cette session se tienne à Ségou qui participe de l’amélioration et de la protection du bassin du Niger.
La nécessite de protéger le bassin du Niger
En outre, il a exprimé sa satisfaction quant au choix de la région de Ségou pour abriter cet atelier. Cette décision, a-t-il expliqué, se justifiait au fait que la cité des Balanzans est une région à vocation agropastorale avec d’énormes ressources en eau.
En dépit de cette considération géographique pour la région, il a déploré que les besoins des populations à l’accès à cette ressource naturelle ne sont pas tous couverts, à cause de sa mauvaise gestion. Le dragage, la pollution du lit du fleuve, l’ensablement du fleuve sont entre autres agressions dont souffre le bassin du Niger.
Face à ces problèmes, M. KAMATE a insisté sur la nécessité de coordonner des actions en faveur de la protection et la préservation du bassin du Niger contre ces dégradations dues au comportement de l’homme et du changement climatique, tout en sollicitant l’implication des acteurs et des autorités nationales du pays dans cette lutte.
« Je pense que la menace sur le bassin du Niger n’est pas l’affaire d’une seule personne encore moins d’une communauté. C’est une affaire de tout le monde. Tout compte fait, une dégradation du bassin du Niger est une menace sérieuse sur les ressources du pays et donc un frein à la relance économique et à la productivité dans le pays », a-t-il prévenu.
Aussi, dans son speech, il a affirmé partager l’idée de la gestion intégrée des ressources en eau, à laquelle s’inscrit le projet Bam-GIRE financé par le Royaume des Pays-Bas pour la période 2014-2019 à hauteur de plus de 5 millions d’euros, soit près de 4 milliards de FCFA. Optimiste, M. KAMATE dit fonder de grand espoir sur le projet Bam-GIRE qui allait venir en renfort au mécanisme déjà mis en place par les autorités nationales pour lutter contre la dégradation du bassin du Niger, un véritable danger contre l’écosystème.
Les missions de Wetlands International
Suite à ce discours d’ouverture de la session, les participants ont eu droit à la présentation sur Wetlands International, laquelle a été faite par Abdourahamane GADO, hydrologue de ladite structure. Dans son exposé, il a indiqué que Wetlands International intervient dans de nombreux pays africains, européens et asiatiques avec comme missions principales de protéger et de restaurer les zones humides surtout que 54 % des zones humides au plan mondial sont en perte. En outre, a-t-il ajouté, Wetlands International a également la vocation de travailler pour la protection des espèces animales et végétales dans ses zones d’intervention.
Ensuite, il a précisé que WI intervient au Mali depuis 1998 et s’est attelé à renforcer les autorités nationales politiques et administratives du pays pour une meilleure coordination et de gestion de décision de la protection du bassin du Niger. Comme acquis, en plus d’une décennie de présence dans notre pays, WI a restauré plusieurs forêts et régénéré des forêts de bourgoutières dans la région de Mopti et atténuer l’usage des femmes sur l’écosystème, à travers le financement de certaines activités génératrices pour les femmes.
Par Sikou BAH
Envoyé spécial à Ségou
Source: info-matin