Dans le cadre d’un partenariat fécond entre l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP) et le fond des Nations-Unies pour l’enfance (UNECEF), un atelier de formation sur le « journalisme sensible aux enfants et au genre » a ouvert ses portes. C’était le lundi 15 juillet 2019 dans la salle de conférence de l’AMAP. Cet atelier était placé sous la présidence du Ministre de la Communication, chargé des Relations avec les Institutions, Porte-Parole du Gouvernement, Yaya Sangaré.
Prendre en compte le point des enfants dans les médias afin de promouvoir leurs droits à la protection et à l’information a été au centre d’un atelier de formation à l’AMAP, le lundi dernier. À cette occasion, le ministre en charge de la communication, Yaya Sangaré, s’est, de prime abord, attelé à une mise au point du thème choisi. D’après lui, le « journalisme sensible au genre » ne renvoie nullement à l’étalage des difficultés auxquelles tel ou tel genre est confronté dans la société, de travailler sur l’égalité des femmes et des hommes, mais plutôt travailler sur les couches les plus vulnérables de la société notamment les enfants. Le ministre de tutelle trouve que ce concept de « journalisme sensible au genre » est « assez galvaudé, mais très souvent peu compris ».
Selon M Sangaré, cet atelier de formation, qui a duré deux jours, intervient dans un contexte particulier qui est celui des 30 ans de la convention relative aux droits de l’enfant ; « un traité international adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies le 20 novembre 1989 » et ratifié par le Mali. Outre, il marque le départ des activités d’un protocole d’accord entre l’AMAP et l’UNICEF intitulé « Enfants et Média au Mali ». « Le vrai défi aujourd’hui est de voir comment promouvoir le droit à la participation des enfants en leur assurant une plus grande place dans nos médias », précise M. le ministre de la Communication.
Cette cérémonie d’ouverture a offert l’opportunité à Yaya Sangaré de saluer le fonds des Nations Unies pour l’enfance pour tous les efforts qu’il déploie à l’égard des enfants du centre dont les droits sont « dans les fers » à cause de l’insécurité. À ses dires, présent au Mali depuis 1960, l’UNICEF a pour objectif d’avoir un Mali où chaque enfant puisse bénéficier de tous ses droits.
Cette formation qui a pris fin hier, mardi 16 juillet 2019, a pour but de former les hommes de médias à porter plus haut la voix des enfants. Pour ce faire, précise le ministre, il faudrait donner la parole aux enfants dans les médias à travers des articles qu’ils rédigeront de leur propre main. Chose qui nécessite une formation. C’est ainsi que M. Sangaré a invité les hommes de médias à former les enfants à l’écriture journalistique afin qu’ils puissent s’adonner à cet exercice. Une pratique qui aidera, dit-il, le gouvernement à mieux protéger le droit des enfants.
Cet engagement du gouvernement malien, explique Yaya Sangaré, vise à concrétiser l’article 12 de la convention qu’il a ratifié et qui « donne droit aux enfants à exprimer leurs propres opinions et à les prendre en compte dans toutes les affaires les concernant ». Ce n’est pas tout, il concrétise également l’article 17 de ladite convention qui reconnait la place des médias et l’importance de l’accès des enfants à l’information à travers de multiples sources, nationales aussi bien qu’internationales.
Rappelons que l’UNICEF, sur ce chantier, a la main suffisamment trempée pour avoir déjà un blog actif en ligne, La voix des jeunes, sur lequel les enfants et les jeunes peuvent exprimer leurs opinions. Il les recrute sur appel à candidatures et les forme à l’écriture Web. Ces initiatives, toutes salutaires, visent à donner la parole « aux sans-voix » de la société.
F. TOGOLA
Le Pays