Le mardi 12 mars 2023, s’est tenu à Maeva palace, un atelier de l’organisation Mondiale de la Santé (OMS). Cet atelier avait pour but de former les journalistes afin de lutter efficacement contre les violences sexuelles, les abus sexuels et les harcèlements sexuels.
L’objectif de cette formation était de mieux comprendre les actes d’abus et d’exploitations sexuels commis par des membres du personnel de l’ONU, des ONG et des ONGN et de leurs conséquences, mieux comprendre la Circulaire du Secrétaire général des Nations Unies et les normes de conduite, créer un forum de partage d’expériences et d’expertises, permettre aux participants de s’acquitter de leurs responsabilités, de points de contact et aussi de fournir les éléments aux professionnels de média qui leur permettraient de reproduire cette formation sur le terrain.
Selon les chiffres de l’OMS datant de 2022, 243 allégations ont été rapportées concernant d’exploitations et d’abus sexuels dans le système des Nations Unies. 291 concernant les allégations d’exploitations et d’abus impliquant les organisations partenaires. A cela s’ajoutent 108 nombres d’allégations d’exploitations et d’abus sexuels dont les victimes étaient âgées de moins de 18 ans. Afin 79 nombres d’allégations ont été signalés dans les opérations de maintien de la paix et les missions politiques spéciales.
A travers cette formation, les journalistes ont été imprégnés sur les conséquences de l’exploitation et l’abus sexuel sur les survivants qui généralement sont d’ordre lié au préjudice social (stigmatisation, être battu par la famille, être obligé de quitter le foyer, perdre l’accès à l’éducation, aux opportunités). En dehors des conséquences sur les survivants, ils peuvent aussi y avoir des conséquences sur les auteurs qui peuvent être (perte d’emploi, de revenus et interdiction de travailler avec les Nations unies, honte, perte de réputation, problème de vie personnelle conjugale).
Cet atelier a aussi permis aux journalistes de comprendre que l’engagement efficace de la communauté en faveur de la Protection contre l’exploitation et l’Abus sexuel (PEAS) est une stratégie clé pour donner aux bénéficiaires les moyens de réduire le risque d’EAS dans leur propre communauté, et de minimiser les effets néfastes en cas d’EAS. Aussi, ces informations doivent être accessibles aux femmes et aux filles, aux garçons et aux autres groupes exposés à des risques accrus d’EAS (en particulier les personnes handicapées, les personnes âgées et les autres groupes vulnérables/marginalisés identifiés) et diffusé par des canaux jugés sûrs par les communautés dans lesquelles les ONG, plus particulièrement où l’OMS intervient.
Retenons que les canaux de signalisation ont été mis en place par l’OMS pour signaler tout cas d’exploitation et d’abus sexuel dans une stricte confidentialité et sécurité.
Tioumbè Adeline Tolofoudié