Le Syndicat national des fonctionnaires de la protection civile, porté sur les fonts baptismaux en janvier 2013, a animé lundi au siège de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM),  une conférence de presse sur sa plate-forme de revendications. L’exercice était animée par le secrétaire général du syndicat, le médecin-administrateur (médecin commandant) Issa Raoul Dana Dabo et d’autres membres de la direction nationale de l’organisation.

Le secrétaire général du syndicat a ainsi énuméré les 25 points de revendications contenus dans un cahier et portant, entre autres, sur la relecture du statut des fonctionnaires de la Protection civile et la révision de ses décrets d’application, l’adoption du règlement intérieur pour la protection civile et des plans d’urgence, notamment le plan « orsec » (organisation des secours d’urgence). La mise en place d’un fonds d’urgence pour financer les activités de préparation de réponse et de relèvement lors des catastrophes, l’adoption d’un plan de carrière pour les fonctionnaires de la protection civile, la gestion des formations professionnelles par la direction des ressources humaines, l’établissement du tableau d’avancement conformément aux dispositions statutaires et la revalorisation des primes et indemnités des  fonctionnaires de la protection civile figurent aussi parmi les revendications.

Issa Raoul Dana Dabo a aussi critiqué des «irrégularités dans les dossiers d’avancement » de 4 techniciens de la protection civile. Le désaccord porte sur deux arrêtés du ministère de la Sécurité intérieure et de la Protection civile d’alors d’août 2012, avec le même numéro 2474, portant reclassement de techniciens au grade d’administrateurs de la protection civile. Il faut rappeler que le corps de la Protection civile est constitué d’administrateurs (cadres médecins, ingénieurs, économistes, entre autres), de techniciens et d’agents.

Pour résumer, le syndicat conteste la qualité des diplômes présentés par les 4 techniciens pour être reclassés. Ces diplômes ont été pris en compte par le ministère malgré l’avis défavorable formulé par la direction des ressources humaines.

Issa Raoul Dana Dabo a reconnu des acquis notamment en terme de politique de dotation et le relèvement de la prime d’alimentation de 700 à 1000 Fcfa. Mais il a souligné que de gros défis restaient à relever dans un contexte qui va en s’assombrissant.  Il  a ainsi réclamé des moyens pour des interventions qui engagent la vie des agents. « Les hommes se surpassent alors que les moyens ne sont pas adaptés aux missions », a-t-il rappelé.

Les syndicalistes indiquent avoir élaboré et soumis un projet de plan de carrière aux autorités dont ils attendent la réaction. Quant aux plans d’urgence, Issa Raoul Dana Dabo a souligné la nécessité de ne pas attendre les évènements et autres catastrophes pour envoyer des agents sur place. Il faut, a-t-il préconisé, s’inscrire dans une vision de prévention et d’anticipation mais aussi de célérité dans la riposte contre les catastrophes.

B. DOUMBIA