Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Protection civile : CE SONT LES MOYENS QUI MANQUENT LE PLUS

 

 vehicules sapeurs pompers protection civile La direction générale de la Protection civile a organisé jeudi dans ses locaux, une conférence  de presse. La conférence était animée par le directeur général du service, Seydou Doumbia, entouré de ses proches collaborateurs. Elle s’est déroulée en présence d’un représentant de la MINUSMA, le colonel Nicodème.

La rencontre avec la presse a tourné essentiellement autour de l’historique de la Protection civile, ses missions, ses objectifs et ses orientations.  Selon Seydou Doumbia, c’est en 1952 que furent incorporés les premiers sapeurs-pompiers de la Municipalité de Bamako, constitués d’agents de la voirie.

En 1960, après l’éclatement de la Fédération du Mali, 14 sapeurs-pompiers professionnels du Sénégal ont intégré le service de lutte contre l’incendie et de secours de la ville de Bamako. Ce service à l’époque était peu organisé avec un effectif très réduit, et se caractérisait surtout par son inefficacité opérationnel, faute de personnels d’encadrement, de formation et surtout d’équipement.

C’est en 1969, après le sévère incendie de la fabrique de cigarettes Djoliba (l’ancêtre de l’usine Sonatam) que la France mit à la disposition du pays, le chef de bataillon Franceschi, inspecteur général de la Protection civile française. Celui-ci proposa la création d’un service chargé d’assurer les missions de la direction de la Protection civile. En 1991, à l’avènement de la démocratie, la Conférence nationale recommanda la création de la direction générale de la Protection civile.

Pour ce qui est des missions assignées à la structure, Seydou Doumbia a cité principalement l’élaboration et la mise en œuvre des éléments de la politique nationale en matière de protection civile. La direction générale de la Protection civile est ainsi chargée d’organiser, de coordonner et d’évaluer les actions de prévention des risques et de secours en cas de catastrophe, de participer à l’élaboration et à la mise en œuvre des plans de secours et de protection, de veiller à assurer la protection des personnes, des biens et de l’environnement en cas d’accidents, de sinistres et de catastrophes, en liaison avec les autres services concernés. Une autre mission du service est de veiller à la sensibilisation et à l’information du public.

De nos jours, on dénombre 9 directions régionales de la Protection civile, 9 compagnies de sapeurs-pompiers, autant de postes de secours routiers et 16 centres de secours. Une flotte téléphonique met en liaison de communication tous ces détachements avec la direction générale.

En 2015, les services de la protection civile ont effectué 13308 interventions (accidents de circulation, incendies, inondations et noyades etc..), totalisant 655 morts et 19356 blessés, avec une prédominance des accidents de la circulation.

Évoquant les difficultés, le directeur général de la Protection civile évoquera l’insuffisance des moyens matériels pour l’équipement adéquat des unités d’intervention, l’insuffisance de l’effectif, toutes catégories confondues, l’insuffisance des textes régissant le domaine de la protection civile et la caducité de certains textes existants, le faible maillage du territoire national par des unités d’intervention, ainsi que l’insuffisance en terme de dotations en tous genres.

Seydou Doumbia fonde beaucoup d’espoirs sur la Loi d’orientation et de programmation de la sécurité en cours d’élaboration par le ministère de la Sécurité et de la Protection civile, pour trouver des solutions à ces difficultés. « Son adoption permettra de donner une impulsion décisive à la montée en puissance de la Protection civile », a-t-il assuré.

Pour l’exécution de certaines de ses missions, la direction générale de la protection civile bénéficie de l’accompagnement de plusieurs partenaires  comme la MINUSMA, le PNUD, la Banque mondiale, la Croix Rouge, l’UNICEF et l’ONG OXFAM.

De nos jours, la Protection civile regroupe 3 catégories de personnel : les professionnels du corps, le personnel militaire de la gendarmerie et les personnels civils mis à disposition par la fonction publique.

La première catégorie de personnel compte 1646 agents repartis entre 4 corps : les administrateurs au nombre de 73 dont 7 femmes, le corps des techniciens avec un effectif de 192 agents dont 31 femmes, le corps des agents techniques qui regroupe 883 personnes dont 90 femmes, et le corps des sapeurs-pompiers constitué aujourd’hui de 500 personnes dont 105 femmes.

La 2è catégorie, le personnel militaire de la gendarmerie nationale, compte 5 officiers et 3 sous-officiers tandis que la 3è est constituée de 6 civils dont 2 femmes mis à la disposition de la Protection civile par la Fonction publique.

Babba B. COULIBALY

 

Source : Essor

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance