L’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger signé le 15 mai et parachevé le 20 juin 2015 est un document politique hautement stratégique qui a permis de faire baisser la tension et de réduire de façon significative les hostilités entre les groupes armés et les forces de défense et de sécurité maliennes.
Aujourd’hui tout porte à croire que la mise en œuvre effective des DDR reste une équation sensible et capitale pour obtenir la paix dans la partie septentrionale du Mali.
Le glissement de la crise sécuritaire au Nord vers le centre de notre pays préoccupe et inquiète les plus hautes autorités de notre pays.
La gangrène au Centre a malheureusement induit le rejet des forces étrangères et en premier lieu la MINUSMA par la quasi-totalité des habitants du Centre du Mali. Ce sentiment est en train de gagner une partie des Maliens au sud et au sein de notre diaspora.
C’est donc dans un climat délétère que s’est présentée l’urgente nécessité de renouveler le mandat de la force ONUSIENNE au Mali.
Lors de son assemblée générale tenue samedi 23 juin 2019, les militants du parti PSDA ont donné les avis suivants au sujet du renouvellement du mandat de la MINUSMA :
- Nous soutenons le renouvellement de la MINUSMA et nous souhaitons que les Nations Unies votent favorablement la résolution donnant mandat à la force onusienne de poursuivre sa mission au Mali ;
- Nous demandons aux Nations Unies d’opter pour un mandat de la MINUSMA plus robuste, lui autorisant de se protéger et de protéger les populations civiles dans les zones de conflits ;
- Le PSDA, souhaite que la MINUSMA ait plus de moyens logistiques aériens et roulants dans le but de traquer et de combattre aux côtés des forces maliennes les ennemis de la paix ;
- Le PSDA, souhaite une coordination efficiente et dynamique entre la force Onusienne et les autorités nationales administratives et militaires afin de mutualiser les moyens à utiliser pour optimiser la traque de l’ennemi commun ;
- Nous encourageons, en complicité avec les habitants, le partage de l’information et du renseignement afin d’anticiper les mouvements et déplacements des terroristes sur notre territoire, les contrer et les neutraliser ;
- Pour réussir la montée en puissance de notre armée nationale reconstituée et lui permettre de remplir pleinement sa mission de protection et de sécurisation des personnes et des biens, il nous semble urgent et important de mûrir la réflexion sur le retrait progressif des forces étrangères au Mali. Un calendrier de retrait devrait être défini, adopté et mis en œuvre pour qu’à termes le transfert et la substitution se fasse avec le plus grand professionnalisme. Cette hypothèse réduirait fortement le sentiment anti force étrangère au sein de notre population et sans nul doute dissiperait la méfiance ;
- Nous plaidons pour que l’état malien accélère et renforce le dispositif sécuritaire et que l’ensemble de la communauté internationale au Mali, appuie et contribue à la formation et à l’équipement de notre armée reconstituée. L’union Européenne devrait rétablir son appui au Mali dans le secteur de la sécurité,
- Le PSDA en appel au respect de nos valeurs culturels et traditionnelles afin de recoudre le tissu social en déliquescence, 9.Nous sollicitons l’union sacrée de notre peuple au tour des institutions de la Republique, 10.Le PSDA encourage l’état à promouvoir la culture de la redevabilite sur la base du mérite afin de ramener la confiance au sein nos populations locales. Bamako, le 27 juin 2019
Le Président du PSDA, Ismael SACKO
Source : ÉchosMédias