Dioila, 28 juin (AMAP) Les populations de Dioila ont célébré, jeudi, la cérémonie de sacrifices de l’arbre sacré, le ‘Massiraba’, (grand baobab), pour invoquer la paix et une bonne pluviométrie au Mali, respectant une tradition vieille de plusieurs années, a constaté l’AMAP sur place.
Le ‘Massiraba’, vieux de centaines d’années, est un arbre possédant des pouvoirs occultes. Cet arbre, selon les Marico (famille fondatrice), a un pouvoir surnaturel. Chaque année, au début de l’hivernage, le baobab recevait des sacrifices, afin de demander aux forces protectrices du village la clémence, la paix, la fécondité et une bonne pluviométrie.
« Cette année, des offrandes et des sacrifices ont été faits par des personnes en vue de voir leurs vœux exhaussés », selon Bah Niantou Marico, jeune frère du chef de village de Dioila. Des poules, coqs et moutons ont été immolés, pour voir revenir la paix au Mali et pour une bonne pluviométrie.
Le dolo (une boisson fermentée traditionnelle) et les colas sont aussi d’autres ingrédients nécessaires afin de solliciter les forces invisibles. « Nous ne sommes pas en train d’adorer uneidole », s’est défendu le frère du chef de village.
Selon les gardiens de ce patrimoine culturel, le ‘Massiraba’ est un arbre qui mérite d’être connu par les Maliens pour ses pouvoirs.
Signalons que la ville de Dioila n’avait pas reçu une goutte d’eau depuis sept jours. A peine la première cérémonie terminée, la ville fut légèrement arrosée.
La ville du Banico, Dioila, appelée avant l’arrivée des colons français, village des phacochères, a été créée par un chasseur du nom de Sountie Marico. C’est au bord d’une source d’eau qu’il chassait les phacochères. Là se trouvait, aussi, un grand baobab qui prendra, par la suite, le nom de ‘Massiraba’.
DF/MD (AMAP)