Issa Kaou N’DJIM a recouvré hier mardi la liberté suite à la résolution du Conseil national de Transition (CNT) dont il est 4e vice-président. L’information est confirmée par des sources judiciaires du tribunal de la commune IV. Le 4e vice-président du CNT, Issa Kaou N’DJIM a été remis en liberté ce mardi après quelques semaines de détention à la Maison centrale d’arrêt(MCA) de Bamako suite à une procédure déclenchée contre lui par le Parquet du tribunal de la commune IV.
Selon une source judiciaire, cette libération a été accordée grâce à la résolution du CNT, l’organe législatif de la Transition.
L’un des tombeurs du régime IBK et fervent défenseur du président de la Transition, Issa Kaou N’DJIM est accusé de tenir des ‘’propos subversifs’’ sur les réseaux sociaux.
Après son procès inaugural, le délibéré par le juge du tribunal saisi est fixé au 3 décembre prochain.
Son arrestation a suscitée à l’époque de nombreuses polémiques au plan politique et même judiciaire.
Ainsi, le CNT dont il est membre a adopté le jeudi le 4 novembre 2021 une résolution par 101 voix pour, 7 contre voix et 5 abstentions ; après la présentation du rapport de la commission ad hoc mise en place à cet effet pour demander sa libération.
En effet, dans son rapport présenté à la plénière, la commission affirme que la procédure correctionnelle conduite contre l’honorable Issa Kaou N’DJIM pèche tant dans la forme que dans le fond.
Ainsi, elle a demandé la suspension de la détention de Issa Kaou N’DJIM et invitée le gouvernement à instruire aux autorités en chargées d’enquêtes et de poursuites le respect scrupuleux des lois de la République, notamment en ce qui concerne l’immunité conférée aux parlementaires par l’article 62 de la Constitution.
Cependant, précise le rapport, le tribunal ayant été saisi, il est bienséant de le laisser se prononcer sur les faits afin de permettre à la justice de faire son travail.
Auparavant, des nombreuses personnalités politiques se réclamant du mouvement démocratique se sont également indignés de la procédure qui entache, selon elles, la liberté d’expression acquise au prix du sacrifice ultime.
Par SIKOU BAH
Source : Info-Matin