Alors que les Maliens sont dans les supputations par rapport à celui qui va prendre les rênes du perchoir dans le nouveau Mali que le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, entend incarner, au niveau du Rassemblement pour le Mali (RPM), qui est sorti majoritaire avec 66 députés, la question n’est même pas encore à l’ordre du jour. On y explique que le sujet ne sera abordé qu’aux journées parlementaires du parti prévues à la veille la session inaugurale.
Les Maliens ont hâte de savoir qui est cet oiseau rare auquel va échoir les rênes du perchoir de la nouvelle Assemblée nationale dans un Mali débout comme le dit le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita. Oui, un Mali débout où notre parlement sera à mille lieues de cette caisse qui résonne désagréablement dans la conscience collective des Maliens.
Alors que la Cour constitutionnelle a fini avec son boulot quand elle a proclamé le 31 décembre 2013 les résultats définitifs du deuxième tour des législatives, on est encore aux supputations quant à l’éventuel n°2 du pays (le président de l’Assemblée nationale est la deuxième personnalité de la République). Le hic, c’est que c’est pareil au niveau du parti présidentiel le Rassemblement pour le Mali (RPM), duquel est naturellement attendu le futur occupant du perchoir. Non seulement le parti ne s’est pas encore décidé, mais surtout personne ne s’est aussi déclarée candidat et aucun député du parti ne sait qui va être le prochain président de l’Assemblée nationale.
Selon un député du parti que nous avons contacté, jusque-là tout est rumeur. Et cette rumeur que rapporte généralement la presse cite deux noms : Issaka Sidibé de Koulikoro qui serait beau-père de Karim Kéita, le fils d’IBK et Pr. Kalilou Ouatta de la Commune III.
Un cadre du même RPM d’ajouter que c’est lors des journées parlementaires, prévues à la veille de la session inaugurale, que le parti, qui s’est taillé 66 députés, pourrait décider à propos du perchoir.
On ne sait pas pour l’instant quand se fera la convocation de cette session inaugurale par le président de la République. Au moment où les Maliens pensent qu’elle doit être urgemment convoquée puisque tout est urgent dans ce nouveau Mali, le même cadre du RPM nous indique qu’il n’y a pas urgence en la matière. Dans tous les cas, le silence inexplicable du RPM commence à être gênant pour nous autres journalistes dont les rumeurs véhiculées deviennent aussi gênantes pour le peuple.