Si Bamako avait été isolé, la propagation du le Covid-19 n’allait sûrement pas se propager dans les régions à l’allure où le nombre de décès et de malades s’accroit.
Le Mali a enregistré son premier cas de Coronavirus fin mars 2020 avec deux personnes venues de France et testées positives. Depuis cette date, le nombre va crescendo. A la date du 19 avril 2020, les services du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique comptabilisent plus de 200 cas, 13 décès et 34 guéris. Un chiffre qui fait peur et qui dépasse de loin celui de la plus part des pays atteint de Covid-19 en Afrique de l’Ouest. Outre les cas de malades, c’est surtout le nombre de décès qui effraie les maliens. A croire les autorités, ce n’est pas que dans les centres hospitaliers que tous les décès ont été enregistrés. Ils l’on été également en famille. Ce qui explique que la maladie a eu le temps de se propager, sans que personne ne sache où elle a pu aller. Mais, il ne faut pas ignorer que la maladie a longtemps séjourné à Kayes et Bamako avant que Mopti, Gao et Sikasso, Koulikoro ne soient à leurs tours contaminées.
En effet, nul n’ignore que depuis les premiers cas, ils sont nombreux les maliens qui avaient interpellé l’Etat, à prendre les mesures qu’il fallait pour isoler Bamako et Kayes. Mais les autorités du pays n’en ont pas fait leur souci. Pour quelle raison ? IBK et son gouvernement doivent avoir leurs explications. Mais si explication il y en a, elle relève de la méconnaissance du Covid-19 qui, ne connait ni frontière, ni personnalité. C’est pourquoi, depuis quelques jours, les premiers cas du Covid ont été signalés à Mopti, Gao, Sikasso. Certains se demanderont comment des cas de Covid 19, ont pu se retrouver dans ces régions ? Oui, par le déplacement des humains, oui, par les cars des compagnies de transport. Si Bamako avait été isolé à temps, il y avait de fortes chances que nous n’aurions eu ses cas ? A cause de l’entêtement des autorités sans être un oiseau de mauvais augure, toutes les régions du pays, les villes, les quartiers, les hameaux seront certainement à leur tour contaminés.
Selon le rapport de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) « Sans protection adéquate, le COVID-19 pourrait tuer plus de 300 000 Africains ». Et, nous espérons que nos autorités sauront prendre les mesures adéquates pour mettre les maliens à l’abri d’une telle prévision macabre.
IBK et son gouvernement doivent constamment avoir à l’esprit que gouverner c’est prévoir, gouverner, c’est anticiper.
Amadou Sidibé
Arc en Ciel