Il aurait pu choisir de faire chemin avec d’autres qui ont combattu leur pays, mais il a résisté jusqu’au bout pour la défense du territoire national. Il, c’est bien sûr le teigneux militaire qui ne jure que du Mali, El Hadj Gamou. D’où sa promotion au grade de Général.

«Le renard du désert», «le Touareg loyaliste», appelez-le comme vous voulez. Le désormais Général El Hadj Gamou est connu par les Maliens et même de l’extérieur. Ancien combattant rebelle, Gamou a décidé de porter le chapeau de républicain depuis plus de 20 ans et a continué à jouer toute sa partition afin que le pacte scellé entre le Mali et les groupes du Nord puisse être respecté à la lettre. Et c’est à juste raison qu’il s’est vu confié de hautes missions par les plus hautes autorités du pays.

Dévoué et rompu à la tache, l’officier sac à dos a fait montre de fidélité au pays et ce n’est pas Ibrahim Bahanga et ses acolytes qui diront le contraire. Car, au moment où le pays avait des inquiétudes en 2006 par rapport aux attaques de l’Alliance du 23 mai, Gamou et sa milice «Delta» ont fait régner sur les ennemis du Mali une puissance de feu qui a porté ses fruits. Et depuis, l’homme a conquis l’opinion publique malienne qui lui porte dans son cœur et lui voue une certaine confiance.

Pour confirmer tous les biens qu’on pense de lui, en 2012, au moment où une bonne partie de l’armée nationale a été infiltrée par des politiques, le guerrier qu’il est, avait opposé un niet catégorique. «Pas question de laisser des enfants et des moins que rien imposer leur loi à tout un pays», avait déclaré Gamou pour encourager ses hommes à défendre l’intégrité du territoire.

Abandonné à son triste sort au front et calomnié par des détracteurs qui voulaient mettre leur plan machiavélique en exécution, Gamou était obligé de passer par une ruse pour sauver sa troupe et son matériel de guerre. Ce qui n’a pas été le cas pour nombre de ses frères d’armes qui n’ont pensé qu’à se sauver. Refugié au Niger, Gamou a longtemps attendu un signal de la part de Bamako, sans succès. Ainsi, son exil, il l’a vécu dans des conditions inqualifiables, mais sa détermination pour la reconquête des territoires occupés était restée intacte et grande.

A la faveur de l’intervention française, il a signé son retour dans le désert qu’il connaît et dans lequel il se sent très à l’aise. Gamou et ses hommes, il faut le dire, ont été d’un apport qualitatif pour anéantir les terroristes.

Plus qu’une réputation, ses éléments sont identifiables à travers leurs styles vestimentaires identiques au sable et surtout leur parfaite maîtrise du terrain. C’est pourquoi, sa promotion au grade de Général a été saluée à sa juste valeur par nombre de Maliens, qui voient en lui, un homme de conviction et de fidélité.

Je suis au gardez-vous, mon Général !

Alpha M. CISSE

Source: Notre Printemps