Détentrice d’une maîtrise en droit des affaires, après ses études et stages elle a passé par plusieurs chemins à la recherche d’un boulot salarial. A cet effet, elle a eu à tapé la porte de plusieurs entreprises, mais en vain.
Brave et tenace qu’elle est depuis son enfance, la fille d’imprimeur s’est ainsi engagée dans l’entrepreneuriat en commençant par apprendre des métiers qui n’ont rien avoir avec la formation de droit qu’elle fit pendant des années après le Baccalauréat.
A l’issu de l’apprentissage elle commença à fabriquer du savon. Et suite au conseil de son défunt père, l’imprimeur Seydou Soumaoro ainsi que de sa sœur Adja Nana Soumaoro, elle s’est lancée dans les formations des femmes et des jeunes qui n’ont pas eu la chance d’étudier où d’aller plus loin dans les études. Mieux, elle forme également des diplômés d’écoles supérieurs qui ont compris que nul ne doit s’asseoir, espérant sur son diplôme pour obtenir un boulot. Elle leurs forme dans diverses métiers tels que la savonnerie, la Couture, l’agroalimentaire, la pâtisserie, la cuisine, le maquillage et l’attache foulard, le henné traditionnel, le henné tatouage, collier perles, encens traditionnel, teinture décoration événementiel la coiffure etc…
Ce qui faitqu’elle a ouvert un atelier du nom de FIRDAOUS AS. Un atelier paradisiaque pour les femmes car, ça leur ouvre grandement la porte de l’entrepreneuriat tout en leur montrant le chemin de l’autonomisation à l’espace de quelques mois. ‘’J’ai pu le réaliser avec mes propres frais sans aucun prêt, ni à la banque ni aide financier de qui que ce soit. Et, depuis lors je me bats pour l’autonomisation de la femme à travers l’entrepreneuriat féminin basé sur le métier et l’apprentissage. De septembre 2019 à nos jours, j’ai pu former plus de 3000 femmes. Toutes ces femmes sont autonomes aujourd’hui et travaillent pour leur propre compte, d’où la création de 3000 emplois’’, témoigne la promotrice de l’Atelier Firdaous AS.
Sans nul doute, ces genres d’actions de Madame Ballo Assitan Soumaoro devront être soutenues et pérennisées par l’état et les personnes de bonne volonté. C’est vrai que la femme occupe une grande place dans le développement d’une nation, mais ne saurait être possible qu’avec des femmes bien formées et actives.
Dognoume Diarra