Connus très souvent dans certains pays de la sous-région, les mototaxis, ces engins à deux roues, utilisés comme moyens de déplacement aujourd’hui, envahissent la circulation bamakoise. Des cas d’abus sont signalés par le commandant du CCR, Abdoulaye Coulibaly.
Considéré comme pourvoyeur d’emploi, ce secteur attire beaucoup de jeunes cherchant à subvenir à leur besoin quotidien. Il suffit de faire un tour dans la ville pour constater des gares de mototaxis à ciel ouvert.
Conducteur d’une mototaxi à Yirimadio, Issa Diarra, un jeune recalé au Baccalauréat, gagne son pain quotidien comme conducteur de mototaxi.
« Je suis un recalé au Baccalauréat, pour ne pas rester à ne rien faire, j’ai décidé de venir dans ce secteur pour devenir conducteur de mototaxi. Après les frais d’essence et les recettes, je peux gagner 3000 ou 4000 francs par jour », se réjouit Issa.
Selon d’autres usagers, ces mototaxis sont des moyens de déplacement beaucoup plus pratiques et rapides même s’il n’y a pas de différence avec le prix du taxi.
En Commune I, au rond-point de l’axe du 3è pont, s’érige une gare de mototaxi où des conducteurs et des clients discutent sur le prix de leur destination.
Mme Ouloguème Ina Traoré, qui s’apprêtait à emprunter une mototaxi, nous confie ses impressions.
« Avec les mototaxis, on peut se déplacer très facilement, surtout sur le trajet du pont, c’est très difficile d’avoir la Sotrama. En tout cas, ça nous arrange beaucoup même si, du point de vue prix, il n’y a pas assez de différence avec le taxi. Le prix varie entre 1000 et 2000 francs », nous confie Mme Ouloguème.
Rappelons que ces motos transformées en taxis ont envahi la circulation, même si certains propriétaires sont dans la légalité, faut reconnaître que d’autres sont dans l’illégalité et qui sont toujours à la recherche du pain quotidien.
Selon un responsable de la Direction Nationale des Transports Terrestres Maritimes et Fluviaux (DNTMF), des contrôles sont en vue pour une bonne organisation du secteur, afin d’inciter ceux qui sont dans l’informel à se mettre en règle.
Quant au commandant de la compagnie de la circulation routière (CCR), Abdoulaye Coulibaly, déplore de nombreuses plaintes des usagers du secteur.
« Nous constatons avec amertume que beaucoup de commissariats sont bondés des déclarations de plaintes de la part des usagers, qui sont souvent agressés, abusés et arnaqués. Le secteur est devenu très dangereux, malheureusement nous ne pouvons poser aucun acte proprement dit par rapport à ces mototaxis, le seul acte que nous pouvons poser c’est lorsqu’il y a production d’une contravention sur la voie publique, c’est là que nous pouvons intervenir », a signalé le commandant de division, Abdoulaye Coulibaly.
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