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Projet STAMP+: la révolution numérique au service de l’élevage

Le ministre de l’Elevage et de la pêche, Youba BA, a visité, le vendredi 31 mai 2024, le centre d’appel du projet STAMP « Sustainable Technology Adaptation for Mali’s Pastoralists ». Cette initiative financée le Royaume des Pays-Bas constitue une réponse digitale aux problèmes de pâturages que rencontrent, de plus en plus, les communautés pastorales dans certaines régions du Mali.

Le ministre Youba BA accompagné lors de cette visite du directeur général de Orange Mali, Aboubacar Sadikh DIOP, a pu mesurer les avancées de ce projet qui propose des solutions innovantes pour faciliter la vie des pasteurs et agro-pasteurs. En somme, il s’agit de mettre l’évolution technologique au service de l’élevage dans notre pays.

Financé par l’ambassade des Pays-Bas au Mali et la Coopération suisse, le projet implique d’importantes institutions et structures comme le ministère de de l’Élevage et de la Pêche, Orange-Mali, TASSAGHT, le prestataire de service international spécialiste en télédétection (la société HSS des Pays-Bas) ainsi que la SNV.

Dans sa mise en œuvre, le projet offre plusieurs services aux acteurs concernés à savoir : « Senekela » et « Sandji », qui aident les cultivateurs à avoir des renseignements sur la météo, les modes de plantation, les graines, le temps des semis, les engrais, etc.

Une révolution qui permet aux acteurs de bénéficier des informations essentielles à la réussite de leurs activités.

Couvrant les localités de Kidal, Gao, Tombouctou, Ménaka, Kadiolo, Yorosso, Bla, Koutiala, San et Tominian, le projet STAMP+ vise le renforcement de la résilience des ménages pastoraux et agropastoraux par la génération de bénéfices économiques et sociaux.

Lancée en 2019, les activités de ce projet ont touché près de 100 000 pasteurs et agro-pasteurs dans les différentes zones d’intervention à travers les séances de mobilisation avec près de 33 000 utilisateurs du service.

L‘évaluation mi-parcours réalisée en 2021 fait état de la réduction du taux de mortalité des bovins, d’une augmentation du taux de naissance du bétail et de la production de lait.

Cependant, malgré ces résultats, l’inaccessibilité des zones couvertes pour les raisons d’insécurité ; la pandémie sanitaire (COVID 19) ; I‘indisponibilité et ou la faible couverture de réseaux téléphoniques dans plusieurs localités ; la faible utilisation du service par les femmes (accès limité aux téléphones) ont fortement impacté les atteintes du projet.

Le directeur de Orange Mali s’est réjoui de l’impact que ce projet a eu sur l’activité des pasteurs et agropasteurs, tout en réitérant l’engagement de son entreprise à accompagner la transformation digitale au Mali avec des solutions numériques innovantes au service du développement durable.

Également, le ministre de l’Élevage se félicitant de la mise en œuvre de ce projet a indiqué que STAMP est une des priorités du gouvernement de notre pays.

« Aujourd’hui, je constate avec satisfaction que le projet se déploie petit à petit au sud du pays. Toute notre gratitude à l’ambassadrice pour la prise en compte des doléances du gouvernement Malien », a-t-il salué, relevant l’importance de l’intégration d’une application de mise en relation qui permettra aux producteurs de vendre et d’acheter, mais aussi d’épargner.

Par ailleurs, le ministre BA a émis le souhait de voir ce projet s’étendre à d’autres localités du pays.

Pour sa part, Baba TOGOLA de la SNV, représentant du Consortium a expliqué qu’à partir « d’un simple téléphone classique, les pasteurs et agro-pasteurs peuvent accéder à des informations sur les prix du marché, agrométéorologiques et des conseils afin de prendre des décisions éclairées ».

Mieux, poursuit-il, ils peuvent disposer instantanément d’informations fiables sur : la disponibilité et la qualité de la biomasse ; la disponibilité des eaux de surface ; les prix du bétail, des céréales et de l’aliment bétail ; les conseils sur l’exploitation pastorale, agropastorales et la santé animale ; et la pluviométrie et autres informations agrométéorologiques (début et fin de saison, dates de semis, poches de sècheresse).

 

PAR SIKOU BAH

Info Matin
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