Les membres du comité de pilotage du Projet de financement inclusif des filières agricoles au Mali (Projet Inclusif) ont examiné et adopté jeudi dernier le rapport de synthèse des travaux du comité. Ils ont ensuite validé les actions, dont la mise en œuvre est devenue urgente du fait des impacts possibles de la maladie à coronavirus sur les activités du projet, dont le coût est estimé à 8 milliards de Fcfa. Les projections de financement pour 2020 et 2021 étaient évaluées 23,751 milliards de Fcfa.
C’était à la faveur de la 1ère session extraordinaire du comité de pilotage du Projet inclusif. La rencontre a eu lieu dans la salle de réunion du ministère de la Promotion de l’investissement privé, des Petites et moyennes entreprises et de l’Entreprenariat national, sous la présidence de la cheffe du département. Mme Safia Boly avait à ses côtés, le coordinateur du Projet inclusif, Dramane Sidibé et la chargée d’appui aux projets et programmes appuyés par le Fonds international de développement agricole (Fida) au Mali, représentant les partenaires techniques et financiers (PTF).
Manda dite Mariam Sissoko, parlant des actions d’urgence, a déclaré que le Fida et les partenaires de cofinancement consentent que les budgets des projets en cours soient revus à la hausse afin de permettre la prise en compte des activités prioritaires qui répondent aux besoins nationaux d’appui d’urgence liés à la crise sanitaire.
«Pour l’année 2020, une provision additionnelle d’environ 9 millions de dollars américains (environ 5,4 milliards de Fcfa) pourrait venir renforcer les PTBA 2020 des projets Inclusif et Fier», a-t-elle indiqué.
La représentante des PTF a salué les efforts du gouvernement à travers les mesures sociales envisagées pour atténuer les impacts négatifs de la maladie à coronavirus afin de renforcer la résilience des ménages vulnérables. «Il serait tout aussi important que le gouvernement et ses partenaires veillent à sauvegarder les investissements engagés dans le pays et à préserver les acquis existants, afin que cette crise n’affecte pas les gains réalisés tout au long de plusieurs années de partenariat pour le développement socioéconomique du pays», a souligné Manda dite Mariam Sissoko.
Ainsi, en réponse à la demande d’appui d’urgence alimentaire et nutritionnelle du gouvernement pour faire face à la pandémie du Covid-19, compte tenu des besoins d’accompagnement des petites et moyennes entreprises (PME) et des risques de perturbation de la production agricole, le Fida tient à confirmer l’entière disposition des PTF à contribuer aux initiatives engagées au niveau national au bénéfice des populations les plus démunies, a assuré Manda dite Mariam Sissoko. Cela, se fera, selon elle, en synergie avec ses partenaires bilatéraux que sont le Danemark et le Canada et dans le cadre de l’appui d’urgence mondial et multisectoriel des Nations unies au Mali.
Pour sa part, la ministre de la Promotion de l’investissement privé, des Petites et moyennes entreprises et de l’Entreprenariat national a informé que la mise en œuvre des actions urgentes pour 2020 nécessite un montant de 8,033 milliards de Fcfa.
Mme Safia Boly a rappelé qu’afin de minimiser les conséquences du Covid-19 sur les activités du Projet inclusif, le Mali a anticipé la réflexion avec une proposition de réaménagement des activités convenues aux termes du comité de pilotage ordinaire, tenu au mois de février 2020. À cet effet, a-t-elle précisé, un comité technique de réflexion et de suivi du dispositif de soutien aux acteurs du secteur privé en milieu rural a été créé par décision N°0058/MPIPPMEEN en date du 09 avril 2020.
En outre, elle a attiré l’attention sur un ralentissement des activités économiques des bénéficiaires du projet. Il s’agit, notamment des organisations paysannes, des groupements de petits producteurs ruraux, des petites et moyennes entreprises actives dans les filières agricoles et des systèmes financiers décentralisés partenaires.
Avant de réitérer la gratitude du gouvernement à l’endroit du Fida, aux coopérations danoise et canadienne, qui ont répondu favorablement à leur invitation dans ce contexte difficile.
Amadou GUÉGUÉRÉ
Source : L’ESSOR