Le programme quinquennal 2018-2023, du candidat Ibrahim Boubacar Kéita, consacre une nouvelle offre politique, qui s’inscrit dans le cadre de la consolidation des acquis et l’ouverture de nouvelles perspectives aux maliennes et maliens.
Le projet de société du candidat tient compte des enseignements tirés du bilan de son précédent projet de société «Le Mali d’Abord», des préoccupations et des attentes des populations, recueillies au cours de ses multiples missions tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays auprès des paysans, des artisans, des entrepreneurs, des chercheurs, des universitaires, des jeunes, des femmes, et d’autres Maliens d’ici et de la diaspora, mais aussi des résolutions et recommandations des partenaires au développement.
Basé sur le souci de la satisfaction des attentes des populations, la stabilisation du pays pour créer les conditions favorables à l’émergence, le programme puise son fondement dans le Cadre Stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable (CREDD) et la mise en œuvre accélérée et soutenue de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.
Durant les cinq (5) prochaines années, les efforts du Candidat-Président seront notamment concentrés, tel qu’il a été décrit dans le présent programme, sur l’amélioration de la Gouvernance et le développement du capital humain, à travers cinq (5) axes prioritaires, à l’effet de relever les défis multiformes, avec l’appui et l’accompagnement des amis et partenaires au développement du Mali.
Nous vous proposons le projet de Programme 2018-2023 « Ensemble pour la paix et le progrès » du candidat Ibrahim Boubacar Keita.
AXE 3
DÉVELOPPEMENT DU CAPITAL HUMAIN ET INCLUSION SOCIALE
1. SANTÉ, DÉVELOPPEMENT SOCIAL, ACTIONS HUMANITAIRES, FAMILLE, FEMME ET ENFANT
L’accès aux services de santé de base à moindre coût, y compris la santé de la reproduction et la planification familiale, demeure une priorité pour mettre fin aux décès maternels évitables.
A cet égard, un accent particulier sera mis sur la disponibilité de ressources humaines qualifiées, ainsi que la construction et l’équipement de centres de santé sur toute l’étendue du territoire national, le retour et l’installation des populations réfugiées ou déplacées, la poursuite des programmes de prise en charge des groupes vulnérables.
Le développement de l’entrepreneuriat féminin pour l’autonomisation économique des femmes, le renforcement de leur leadership politique, la lutte contre les violences basées sur le Genre, la promotion de l’équité, de l’égalité homme-femme et des droits humains sont au coeur de notre
projet de société.
A. Défis
• amélioration de la qualité de l’offre de soins et de services à tous les niveaux, à travers le relèvement du plateau technique des services et l’accès équitable aux services de santé de la reproduction de base ;
• renforcement du statut de la femme et de la petite fille au sein du ménage et de la société, jouissance des droits, plein exercice des devoirs et accès aux opportunités économiques ;
• application des droits de l’enfant et sauvegarde de son intégrité physique et morale, en situation de vulnérabilité ;
• amélioration des conditions de vie et de travail des personnes en situation de handicaps et accroissement de la solidarité envers les populations vulnérables notamment les personnes âgées, les veuves et les orphelins.
B. Actions
1. 1 Santé
1.1.1 Poursuivre la réforme du système de santé
– restructuration de la Direction Nationale de la Santé en l’érigeant en Direction Générale de la
Santé ;
– création d’une Direction des Hôpitaux (transformer le CNAM en Direction Générale des hôpitaux chargés du suivi et de l’accréditation des structures hospitalières) et de l’Agence Nationale de
Maintenance chargée de la maintenance des équipements médicaux, chirurgicaux et biomédicaux, de la logistique roulante et de la chaîne de froid.
1.1.2 Améliorer l’offre de soins de qualité par le relèvement du plateau technique des services
– réalisation de soixante (60) nouveaux CSCOM dans les zones à faible densité de populations et transformation en CSREF des CSCOM suivants : ASACOBA et ASACODOU en Commune I et ASACOYIR en Commune VI, Kolébougou dans le District Sanitaire de Koulikoro, Dialakorodji et Kabaladougou dans le District de Kati, M’Pessoba, Sogomougou dans le District sanitaire de
Koutiala, Diabaly dans le District sanitaire de Niono, dans le District sanitaire de Sévaré, deux (2) respectivement dans le District de Mopti et de celui de Taoudénit ; des CSREF de Farako, Sarro et Mandiakuy ; d’un Hôpital Régional à Kidal et à Ménaka ; d’un Centre National spécialisé de
Dermatologie et Grands Brulés ; d’un Hôpital de Gynécologie obstétrique et de pédiatrie à Bamako; du nouveau Centre National d’Odontologie et de Stomatologie ainsi que leurs équipements ;
– poursuite des travaux de construction des hôpitaux de 2e référence de Kita, Nioro, Bougouni, Koutiala,
Markala, San et Bandiagara ; de l’hôpital de 3e référence (CHU) de Koulikoro ; de transformation des hôpitaux de Sikasso, Ségou et Mopti en hôpital de 3e référence (CHU) ; d’extension de l’Hôpital du Mali par la création de nouveaux services Spécialisés (Cardiologie, Urologie, Traumatologie orthopédie, etc.) ainsi que leurs équipements ;
– recrutement d’au moins quarante huit (48) médecins spécialisés, (dix (10) chirurgiens, dix (10)
Pédiatres, dix (10) Gynécologues-obstétriciens, six (6) urologues, six (6) cardiologues et six (6) traumatologues) pour les nouveaux EPH de 2e référence.
1.1.3 Améliorer l’accès au service de santé de la femme enceinte
– extension de la couverture des structures offrant les Soins Obstétricaux Néonatals d’Urgence de
Base (SONUB) et Soins Obstétricaux Néonatals d’Urgence Complets (SONUC) et organisation de la référence-évacuation dans les nouveaux districts sanitaires ;
– dotation de tous les CSCOM médicalisés de plus de quinze mille (15 000) habitants à quarante mille (40 000) habitants, d’un Tricycle – ambulance médicalisée ; et d’une salle d’opération, une unité de radiographie et un laboratoire dans quarante huit (48) CSCOM de plus de quarante mille (40 000) habitants.
1.1.4 Lutter contre le paludisme notamment chez les enfants et les femmes enceintes
– organisation de la chimio-prévention saisonnière au moins une fois par an dans toutes les régions et création de l’Institut panafricain Pr Ogobara DOUMBO pour la recherche scientifique ;
– renforcement du traitement préventif intermittent chez les femmes enceintes à partir du 4ème mois de la grossesse jusqu’à l’accouchement et renforcement de la distribution des moustiquaires imprégnées longues durées.
1.1.5 Améliorer la qualité des prestations de services à tous les niveaux
– renouvellement des équipements techniques ;
– recrutement en masse du personnel qualifié diplômé de santé.
1.1.6 Lutter contre l’infection au VIH
– campagnes de Communication pour le Changement Social et de Comportement (CCSC) ;
– création de nouveaux centres de conseil et dépistages volontaires et distribution gratuite des Anti Rétro Viraux (ARV) et des préservatifs.
1.1.7 Appuyer la valorisation de la médecine traditionnelle
– renforcement des capacités du bureau de la Fédération Malienne des Thérapeutes et Herboristes
(FEMATH) à travers un appui à son fonctionnement ;
– érection du département de Médecine traditionnelle de l’INRSP en Office national de la Médecine traditionnelle doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière ;
– développement de la recherche en médecine traditionnelle.
Coût : 572,86 milliards FCFA
1.2 Développement social et actions humanitaires
1.2.1 Appuyer le retour et l’implantation des populations déplacées et/ou rapatriées
– aménagement des sites de retour des populations réfugiées et/ou déplacées ;
– prise en charge du retour et de l’installation des populations réfugiées ou déplacées dans leur lieu de résidence initiale.
1.2.2 Mettre en place un régime d’assurance maladie Universelle (RAMU)
– opérationnalisation de la nouvelle structure de gestion du RAMU (Caisse Nationale d’Assurance
Maladie Universelle) ;
– appui à la création de mutuelles de santé en partenariat avec les collectivités territoriales.
1.2.3 Etendre la couverture sociale aux Maliens résidant à l’extérieur
– assistance aux migrants dans leurs démarches dans les pays d’accueil afin de leur faciliter l’accès à la couverture sociale ;
– développement de l’approche partenariale avec les Etats signataires des accords multilatéraux pour les rendre applicables.
1.2.4 Renforcer les programmes d’assistance
– renforcement des politiques sociales en faveur des groupes vulnérables et poursuite du programme filets sociaux « JIGISEME YIRI »;
– poursuite de la mise en oeuvre du programme d’assistance médicale aux personnes âgées en application du Décret 95-368/P-RM du 13 octobre 1995 accordant la gratuité des consultations médicales aux personnes âgées et réalisation d’actes chirurgicaux gratuits en faveur des personnes âgées et mise en oeuvre de programmes de soutien économique et d’assistance médicale aux veuves et orphelins.
1.2.5 Lutter contre la mendicité dans les centres urbains (chefs-lieux de régions)
– construction de centres d’hébergement et de formation professionnelle pour ex enfants-mendiants et ex mendiants-handicapés ;
– initiation des activités génératrices de revenus pour les mères ou tuteurs des enfants mendiants et pour les mendiants handicapés.
1.2.6 Lutter contre l’exclusion
– réalisation et équipement des centres régionaux polyvalents de l’économie solidaire pour promouvoir les actions de développement en valorisant les produits locaux et chaines de valeurs
1.2.7 Assurer la prise en charge de l’enfance en difficulté
– opérationnalisation de l’Office National des Pupilles pour la gestion des pupilles de l’Etat et des pupilles de la Nation.
Coût : 45 milliards FCFA
1.3 Famille, femme, enfant
1.3.1 Réactiver les fonctions de socialisation, de protection, de promotion et de gouvernance de la famille
– promotion des valeurs traditionnelles et modernes positives ;
– mise en oeuvre du Programme national de prévention et de lutte contre les violences basées sur le genre.
1.3.2 Assurer la jouissance des droits des femmes et des jeunes et l’accès aux services sociaux de base
– prise en charge des besoins des femmes, des adolescent(e)s et des groupes vulnérables en matière de santé reproductive et de protection de l’intégrité physique et morale ;
– renforcement des capacités techniques et managériales de la participation à la vie économique des femmes, des jeunes et des groupes vulnérables ainsi que leurs accès équitables aux facteurs de production, aux infrastructures de base, aux technologies, aux services d’appui et aux ressources financières et développement des initiatives dans tous les secteurs d’activité.
1.3.3 Promouvoir la jouissance équitable des droits des enfants et les capacités adéquates pour leur participation citoyenne future au développement du pays
– accès équitable des filles et des garçons à l’information et aux services d’éducation et de santé de qualité ;
– mise en place d’un système national de promotion et de protection de l’enfant assorti de stratégies communautaires de prévention et de prise en charge des abus, exploitation et violences sur les enfants y compris ceux associés aux forces ou groupes armés, ceux victimes de restes d’engins explosifs de guerre et ceux non enregistrés à la naissance ou ne disposant pas d’actes de naissance ;
– Adoption d’une loi sur l’adoption des enfants.
1.3.4 Institutionnaliser le genre au schéma organisationnel et opérationnel des institutions de développement
– renforcement des capacités d’intégration du genre, de l’effectivité de l’équité et de l’égalité dans les interventions et dans les budgets des institutions publiques et privées, dans les budgets sectoriels et locaux ;
– adoption par les Organisations de la Société Civile de l’approche Droit et l’approche Genre comme stratégies de lutte contre les inégalités et celles basées sur le Genre.
1.3.5 Améliorer le cadre organisationnel, les compétences (humaines, techniques et financières) et le mécanisme d’intervention
– adéquation du cadre organique des services techniques du MPFEF avec la nouvelle vision ;
– analyse et suivi des politiques nationales genre, de promotion et de protection de l’enfant, de promotion de la famille.
1.3.6 Autonomisation de la femme urbaine et rurale
– poursuite de la mise en oeuvre du programme de 5 000 plateformes multifonctionnelles dans
5 000 villages et de l’autonomisation des femmes et des enfants à travers le Fonds d’Appui à l’Autonomisation de la Femme et à l’Epanouissement de l’Enfant (FAFE) ;
– construction/réhabilitation de 5 maisons de la femme et de 15 centres d’autopromotion des femmes et mise en oeuvre du premier programme quinquennal 2020-2024 et des programmes régionaux 2020-2024 d’opérationnalisation du Plan décennal de développement pour l’autonomisation de la femme, de l’enfant et de la famille.
Coût : 217,7 milliards FCFA
Coût Axe : 835,56 milliards FCFA
2. ÉDUCATION, ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET RECHERCHE SCIENTIFIQUE,
EMPLOI ET FORMATION PROFESSIONNELLE
Tout sera mis en oeuvre pour renforcer la réalisation de l’éducation de qualité pour tous.
Nous privilégierons la formation technique et professionnelle qui ouvrira plus de perspectives d’emplois pour les jeunes.
Les efforts seront axés également sur la réouverture des écoles au nord et au centre du pays, la construction/réhabilitation et l’équipement des écoles, le recrutement massif de personnel enseignant, la formation initiale et continue, la promotion de la construction/réhabilitation et l’équipement des infrastructures sociales, artistiques, sportives, culturelles et touristiques.
Pour ce faire, des actions vigoureuses seront menées pour améliorer l’éducation, la formation des citoyens pour une contribution accrue au développement économique, social et culturel du pays et assurer sa défense au besoin.
A. Défis
• amélioration de la gouvernance du système éducatif, de la gestion administrative, pédagogique et de la qualité de l’enseignement ;
• mise en place des infrastructures adéquates pour l’éducation non formelle, l’éducation préscolaire et spéciale et les cantines scolaires, construction réhabilitation, recrutement massif, formation des maitres et renforcement des capacités pour un meilleur suivi des écoles privées ;
• poursuite de l’ouverture des écoles au nord et au centre du pays, intégration et encadrement spécifique des effectifs marginalisés ou exclus du système éducatif ;
• création d’une synergie entre les fonctions publiques de l’Etat et des Collectivités territoriales.
B. Actions
2.1 Education
2.1.1 Améliorer l’accès et l’équité
– amélioration de la SSA/P et extension aux élèves des écoles coraniques et aux auditeurs des CED en créant des passerelles d’accès au système éducatif formel et non formel ;
– mise en oeuvre d’un programme vigoureux d’alphabétisation et de promotion des langues nationales ;
– création des pôles universitaires régionaux à Kayes, Sikasso, Mopti et Tombouctou.
2.1.2 Améliorer la qualité des enseignements et des apprentissages
– formation initiale et continue des animateurs/éducateurs de l’enseignement non formel et de la formation professionnelle et suivi/supervision des ordres d’enseignement privés par les inspections de l’éducation ;
– construction et équipement des laboratoires et utilisation des Technologies de l’Information et de la communication au niveau de l’enseignement supérieur.
2.1.3 Améliorer la gouvernance du système éducatif
– sécurisation de l’espace universitaire et scolaire ;
– mise en oeuvre du code d’éthique et de déontologie de l’enseignant et du chercheur.
2.2 Emploi et formation professionnelle
Un grand programme de développement du secteur privé et de création d’emplois sera initié et mis en oeuvre au profit des jeunes et des femmes pour la période 2019-2023.
Ce programme sera composé de neuf (9) projets :
2.2.1 Projet de financement des jeunes entrepreneurs du Mali
Ce projet va concerner trois mille (3 000) jeunes issus de toutes les couches et sur toute l’étendue du territoire. Le coût du projet est estimé à dix huit milliards (18 000 000 000) FCFA.
2.2.2 Projet de financement des femmes entrepreneurs
Ce projet va concerner mille (1 000) femmes entrepreneurs issues de toutes les couches. Le coût du projet est estimé à six milliards (6 000 000 000) FCFA.
2.2.3 projet de retour et d’insertion des migrants
Ce projet va concerner mille (1 000) jeunes issus de toutes les couches de la diaspora. Le coût du projet est estimé à dix milliards (10 000 000 000) FCFA.
2.2.4 projet d’appui aux personnes avec handicap et/ou démunies
Ce projet va concerner cinq mille (5 000) personnes avec handicap et/ou démunies sur toute l’étendue du territoire. Le coût du projet est estimé à cinq milliards (5 000 000 000) FCFA.
2.2.5 projet d’insertion des arabisants
Ce projet va concerner mille (1 000) jeunes sur toute l’étendue du territoire. Le coût du projet est estimé à cinq milliards ( 5 000 000 000) FCFA.
2.2.6 Projet de formation et d’insertion aux métiers du bâtiment et des mines
Ce projet va concerner 5 000 jeunes issus de toutes les couches et sur toute l’étendue du territoire.
Pour la mise en oeuvre de ce projet, un accent particulier sera mis sur les métiers du bâtiment et des mines les plus porteurs et qui correspondent à une demande forte et croissante. Le coût du projet est estimé à huit milliards (8 000 000 000) FCFA.
2.2.7 Projet de formation des conseillers d’entreprises
Ce projet vise à former 200 conseillers d’entreprises, à savoir des conseillers juniors, des conseillers séniors et des consultants.
Le coût du projet est estimé cinq cents millions (500 000 000) FCFA. Il vise à améliorer significativement la gestion des entreprises (petites, moyennes et grandes) et la qualité des documents administratifs et financiers.
2.2.8 Projet de formation sur les techniques de recherche d’emplois et de reconversion massive des diplômés chômeurs
Ce projet consistera en une reconversion des jeunes diplômés pour résorber le chômage.
Il concernera 25 000 jeunes pour un coût estimé à cinquante milliards (50 000 000 000) FCFA.
2.2.9 Projet de reboisement massif sur toute l’étendue du territoire
Ce projet consistera à reboiser 400 000 ha sur toute l’étendue du territoire. Des jeunes forestiers et des start up provenant du milieu rural seront mobilisés auprès des collectivités territoriales pour un coût de deux cents milliards (200 000 000 000) FCFA.
Coût des projets : 302,5 milliards de FCFA
3. JEUNESSE, CITOYENNETÉ ET SPORT
Des actions seront entreprises pour promouvoir l’émergence d’un citoyen nouveau ancré dans les valeurs maliennes et ouvert à l’idéal universel.
A. Défis
• portage des valeurs et pratiques positives et émergence de citoyens ouverts à l’idéal universel ;
• développement du sport d’élite, de masse, scolaire, universitaire, militaire, paramilitaire, de haut niveau, des sports traditionnels et de sports pour les personnes avec handicaps.
B. Actions
3.1 Jeunesse
3.1.1 Promouvoir les adolescents et les jeunes
– création d’un Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ) ;
– création d’un Centre national de promotion des adolescents et des jeunes (CNPAJ).
3.1. 2 Promouvoir l’employabilité des jeunes :
– adaptation du système de formation initiale aux réalités et aux besoins du marché du travail à travers I ‘introduction d’un continuum éducatif sur l’entrepreneuriat depuis l’école fondamentale ;
– mise en place accrue des incubateurs/pépinières d’entreprises dans les secteurs prioritaires/émergents de l’économie nationale.
3.2 Citoyenneté
3.2.1 Promouvoir l’émergence d’un citoyen malien conscient de ses droits et devoirs et engagé à la construction du pays
– réactivation du Mouvement national des pionniers axé sur le développement de la citoyenneté à travers un partenariat Etat-mouvements associatifs de jeunesse et organisations de la société civile);
– organisation de la semaine nationale d’éducation civique et d’éveil patriotique et célébration des champions de la citoyenneté.
3.3 Sport
3.3.1 Promouvoir le sport
– renforcement du cadre juridique et institutionnel de la pratique du sport ;
– promotion de la médecine sportive et développement des infrastructures sportives au niveau local et communal.
AXE 4
ENVIRONNEMENT, CHANGEMENT
CLIMATIQUE ET DEVELOPPEMENT
DURABLE
1. EAU, ENVIRONNEMENT ET ASSAINISSEMENT
Le Mali est un pays sahélien avec une pluviométrie très variable et des ressources en eau irrégulièrement reparties sur le territoire national. A cet égard, le binôme Eau/Environnement sera au coeur de notre approche programmatique.
A. Défis
• Assurer la satisfaction des besoins en eau potable de l’ensemble des populations, à travers des actions spécifiques de développement de l’hydraulique tant en milieu urbain qu’en milieu rural ;
• soutenir le secteur productif par la mobilisation et la maîtrise de l’eau ;
• promouvoir une meilleure gouvernance sectorielle, à travers la gestion rationnelle et durable des
ressources en eau et des écosystèmes qui en dépendent.
B. Actions
1.1. Eau
Notre vision s’articule autour de la satisfaction, en quantité et qualité, des besoins d’alimentation en eau potable et des besoins liés aux activités économiques (Agriculture, Elevage, Pêche, Energie,
Industrie, Mines, Transport, Artisanat, Tourisme etc.) dans le respect de notre environnement.
1.1.2 Assurer l’alimentation en eau potable des populations à travers le développement de l’hydraulique urbaine et rurale
– Renforcer ou doter les centres urbains de systèmes complets d’Adduction d’Eau Potable avec des branchements domiciliaires ; les centres semi-urbain de systèmes d’Adduction en Eau Potable ou d’Adduction d’Eau Sommaires et les villages et sites de points d’eau potable avec possibilité d’installer des bornes fontaines ;
– Procéder à l’extension du périmètre de concession et d’affermage des sociétés d’eau (SOMAPEP-S.A et SOMAGEP-S.A) par la reprise et le renforcement des systèmes d’Adduction d’Eau Potable (AEP) de certaines localités, notamment les localités frontalières et les chefs-lieux de cercle, en veillant sur l’équilibre économique et financier du secteur.
Il s’agira, à travers ces actions, de créer les conditions d’accès progressif à l’eau potable pour toutes les populations du Mali pour atteindre un taux d’accès de 80% à l’horizon 2023 et l’accès universel en 2030, conformément aux Objectifs du Développement Durable (ODD).
1.1.3 Soutien au secteur productif par la mobilisation et la maîtrise de l’eau
– mise en oeuvre des actions de mobilisation et de maîtrise des ressources en eau, en vue de conjurer les effets des aléas climatiques qui jouent négativement sur leur disponibilité par la réalisation d’ouvrages de retenue, en vue de relever le défi de la sécurité alimentaire ;
– mise en oeuvre des activités d’économie d’eau, à travers l’appropriation de techniques moins consommatrices d’eau.
1.1.4 Gouvernance dans le secteur de l’eau
– protection et gestion rationnelle des ressources des grands cours d’eau (Fleuves Niger et Sénégal)
– rôle d’avant-garde au sein des organismes de bassin (Autorité du Bassin du Niger, Organisation
pour la mise en valeur du fleuve Sénégal, Autorité du Bassin de la Volta…), en vue de contribuer plus efficacement à mettre en oeuvre les programmes sous-régionaux de développement liés aux eaux partagées.
1.2. Environnement et assainissement
Dès 1992, la Constitution a posé la première pierre en stipulant dans son Préambule que « le Peuple souverain du Mali s’engage à assurer l’amélioration de la qualité de vie, la protection de l’environnement ». Son article 15 ajoute : « Toute personne a droit à un environnement sain.
La protection, la défense de l’environnement et la promotion de la qualité de vie est un devoir pour tous et pour l’Etat ».
Cet engagement de tout un peuple restera le socle de notre programme environnemental.
A cet égard des actions seront engagées visant à :
1.2.1 Réhabiliter les anciennes zones de production d’or pour les rendre aptes à la production agricole (sociétés minières, GIE, ONG, services techniques)
– assainissement et dépollution des zones dégradées par l’orpaillage et lutte contre le dragage abusif et désordonné des cours d’eau à des fins d’orpaillage ;
– aménagement des digues de protection contre l’érosion du sol.
Coût : 33 milliards FCFA
Coût Axe : 861,6 milliards FCFA
2. CHANGEMENT CLIMATIQUE ET DÉVELOPPEMENT DURABLE :
‘‘Reboisement de 4000 hectares’’
2.1 Reboiser à partir des essences autochtones (karité, néré, zaban etc.) en fonction des écosystèmes dans les différentes régions du Mali
– Reconstitution des forêts classées et poursuite de la mise en place de la muraille verte ;
– Reconstitution et protection de la faune et de la flore.
2.2 Assurer la conservation des eaux et du sol à travers les gie, les ong, les services techniques
– Protection des cours d’eau contre l’ensablement et les pollutions de toute nature ;
– Amélioration et maintien de la fertilité des terres cultivées.
2.3 Réhabiliter les anciennes zones de production d’or pour les rendre aptes à la production agricole (sociétés minières, GIE, ONG, services techniques)
– Récupération des terres agricoles et des pâturages ;
– Création des zones de pisciculture (Installation des jeunes).
AXE 5
DIPLOMATIE, COOPÉRATION
ET PARTENARIAT
Nous bâtirons un outil diplomatique performant qui défendra nos intérêts à l’extérieur, protègera nos compatriotes résidents à l’étranger et contribuera au développement économique du pays.
Les maliens de l’extérieur constituent un énorme capital en termes d’expertises et de ressources financières. Un accent particulier sera mis sur la protection de leurs droits ainsi que sur l’orientation progressive de leurs ressources vers des investissements productifs.
Nous contribuerons davantage au processus d’intégration régionale et africaine ainsi qu’au raffermissement de la coopération internationale pour faire du Mali un hub d’opportunités dans notre espace communautaire.
L’accent sera mis sur la création d’un mécanisme de promotion, de placement et de suivi des cadres maliens dans les organisations internationales.
Cet axe comporte cinq (5) défis à relever à travers la réalisation de vingt (20) actions.
A. Défis
• défense des intérêts du pays et la protection des maliens à l’étranger ;
• mobilisation des ressources financières en faveur du développement du pays ;
• promotion de l’intégration africaine ;
• orientations des fonds de la diaspora en faveur du développement économique du pays,
• capitalisation des bonnes pratiques en matière de gestion de la migration.
B. Actions
1. Affaires étrangères et coopération internationale
1.1 Politique extérieure et coopération internationale
1.1.1 Renforcer la visibilité et l’image du Mali à l’extérieur
– adoption de la Politique Nationale de Coopération et de Développement (PNCD) ;
– actualisation de la carte diplomatique et consulaire de la République du Mali.
1.1.2 Renforcer la promotion et la performance des cadres
– établissement des lettres de missions pour l’évaluation individuelle du personnel diplomatique ;
– mise en place d’un mécanisme approprié de promotion, de placement et de suivi des cadres maliens dans les Organisations internationales, comme vecteur promotionnel de la politique étrangère.
2. INTÉGRATION AFRICAINE
2.1 Etablir des liens politiques, économiques et sociaux pour la réduction du chauvinisme
– renforcement des structures chargées de la conception et de la mise en oeuvre des politiques publiques en matière d’intégration africaine ;
– renforcement des capacités des ressources humaines publiques et privées en matière d’Intégration africaine.
2.2 Favoriser les convergences et les ressemblances en vue du renforcement des systèmes d’échanges, d’entraide et de solidarité dans un ensemble politique et/ou économique
– promotion d‘une éducation communautaire et des échanges scientifiques intra et interafricains ;
– promotion des activités de jeunesse et d’échanges sportifs, artistiques, culturels dans l’espace communautaire.
3. MIGRATION ET DIASPORA
3.1 Améliorer la gouvernance de la migration
– mise en oeuvre de la politique nationale de migration au Mali et son plan d’actions (PONAM) ;
– mise en place d’un Fonds d’investissements de la Diapora.
3.2 Protéger les Maliens résidants à l’étranger et leurs biens
– appui à la mise en place d’accords de coopération bilatérale pour protéger, sécuriser et prendre en compte les investissements des maliens résidents à l’étranger ;
– développement d‘un partenariat plus large avec non seulement tous les Etats qui comptent de fortes communautés maliennes mais surtout mettre l’accent sur la formation des citoyens afin qu’ils connaissent leurs droits économiques.
MECANISME DE COORDINATION ET DE SUIVI-EVALUATION
La coordination de la mise en oeuvre du programme 2018-2023 et son suivi évaluation feront l’objet d’un examen périodique. Un mécanisme de coordination et de suivi évaluation sera bâti à cet effet.
L’atteinte de l’objectif commun, assurer la paix, la cohésion sociale et le bien être des populations exige une mobilisation de tous les fils et filles du pays pour la mise en oeuvre du programme présidentiel.
Pour assurer une mise en oeuvre efficace et efficiente du programme, il sera procédé à la mise en place d’un dispositif de coordination et de suivi évaluation.
Ce dispositif visera à assurer un suivi continu des performances dans les différents domaines du programme, d’établir une relation de travail collaboratif entre plusieurs acteurs étatiques et non étatiques des niveaux national, régional et local.
Il permettra d’analyser les progrès accomplis, de détecter les obstacles et contraintes dans la mise en oeuvre et de visualiser l’impact futur du programme
Info-matin