La salle de conférence du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche a servi de cadre ce jeudi 18 février 2021, aux travaux de la troisième session du comité de pilotage du projet de développement durable et des exploitations pastorales au sahel. Le projet vise à palier les contraintes dans l’agro-pastoral, former et financer le sous-secteur pastoral. C’était sous la présidence du ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, représenté par le chef de cabinet, Sidi Ahmed Ould Sidi.
Au cours de la cérémonie d’ouverture, le représentant du ministre, Sidi Ahmed Ould Sidi, a rappelé que le Mali est un grand pays d’élevage par excellence. « L’élevage est pratiqué par au moins 80% de la population rurale et constitue la principale source de subsistance pour plus de 30% de la population, le cheptel est estimé a plus de 11 millions de bovins, 32 millions d’ovins/caprins et plus 978000 camelins » a indiqué Sidi Ahmed Ould Sidi. Ces statistiques selon lui, placent le Mali au premier rang en matière d’élevage dans la zone UEMOA et deuxième dans la zone CEDEAO après le Nigeria. Cependant, le sous-secteur de l’élevage est confronté à beaucoup de contraintes telles que l’insuffisance de moyens et de capacités pour faire face au caractère cyclique de la pluviométrie et des effets néfastes du changement climatique, l’insuffisance des points d’eau qui limite l’exploitation des pâturages naturels, le manque de matériels adéquats pour la production fourragère, la persistance des maladies infectieuses transfrontalières, l’obstruction des pistes de passage d’animaux. Le gouvernement du Mali a mis en place le projet de développement durable et des exploitations pastorales au sahel Mali (PDDEPS Mali) pour répondre à toutes ces difficultés dont l’objectif principal est de contribuer à l’amélioration des productions animales et l’augmentation des revenus des pasteurs et des agro-pasteurs, financé par la banque islamique de développement ( BID ). Cet accord signé entre la BID et le Mali est un projet d’infrastructures et d’aménagements qui a pour durée 05 ans et prendra fin en décembre 2022.
Le projet a enregistré des résultats appréciables. « Le changement positif est au niveau des formations que nous avons fait, surtout dans les zones d’intervention. Nous avons signé des conventions avec 06 services techniques centraux dans les domaines de la protection animale, en alphabétisation fonctionnelle, en insémination artificielle et beaucoup d’autres », a rappelé le Coordinateur National du PDDEPS, Mamadou Traoré. Les travaux de cette session portaient sur l’examen des activités de 2020, l’état d’exécution des activités de 2020 et le projet de programme et de budget prévisionnel annuel de l’année 202, qui se chiffre à 1 696 320 667 FCFA contre 2 274 950 560 FCFA en 2020. « Malgré ces résultats, des efforts doivent être fournis afin de rehausser le taux décaissement, qui est de 26,69% » a exhorté le chef de cabinet du département.
A noter que le projet a démarré avec l’activation d’un seul instrument de financement. Il contient quatre instruments au niveau de la BID et l’acquisition des matériels est liée à l’activation des ces instruments qui sont capitaux pour la vie du projet.
Falaye SISSOKO
Source : Canard Déchaine