La culture cotonnière est la principale richesse du pays. L’ensemble du secteur fait vivre plus de quatre millions de personnes, soit un quart de la population. La dernière récolte, le Mali a fait une récolte de coton record, avec de plus de 700 000 tonnes, champion africain du coton devant le Burkina Faso. Fort de cette production, la confédération des producteurs s’est fixé un objectif, encore plus ambitieux, d’un million de tonnes pour 2019-2020 car le prix de vente a connu une hausse, il passé de 250 FCFA à 255 FCFA avec une ristourne de 10 FCFA. Malgré, cette ambition, moins de 2% est transformée sur place et cette transformation s’arrête à l’égrainage. Le coton a pourtant de multiples utilisations: il est utilisé dans la pharmacie, dans le mobilier (fauteuil, chaises) dans le transport et dans bien d’autres domaines. Au même moment, la Compagnie Malienne de Développement Textile (CMDT) exporte environ 97% du coton fibre. Reconnu de meilleure qualité après le coton produit au Texas au USA, il est cependant, assujetti à quatre défis. Le premier défi, c’est la compétition sur le marché international. Le deuxième défi, c’est l’électricité. « Sans électricité, il n’y a pas d’industries». Le troisième défi, c’est la main d’œuvre. L’Etat malien doit mettre en place une politique d’éducation pour que chaque année, il y ait des formations relatives au domaine. Enfin le quatrième défi, c’est l’entreprenariat. Tout est bon dans le coton. La fibre de coton est l’or blanc du Mali, les graines de coton sont également transformées en une huile rouge qui sert à l’alimentation. La graine, séparée de la fibre, est concassée et pressée. Autre usage des graines, le tourteau de coton pour l’alimentation du bétail.
Mahamadou YATTARA
Source: Infosept