Le Comité de suivi du Programme de développement socio-sanitaire a faire le point des résultats enregistrés au cours du 1er semestre 2017 et envisagé les avancées pour le reste de l’année et les projections pour 2018
L’Hôtel Maeva de Bamako a servi de cadre le lundi dernier à la tenue de la session 2017 du Comité de suivi du Prodess. Coprésidée par les secrétaires généraux des ministères de la Santé et de l’Hygiène publique, de la Solidarité et de l’Action humanitaire et de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, la cérémonie d’ouverture de session était présidée par le ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire Hamadoun Konaté, représentant son collègue Samba Ousmane Sow empêché. C’était en présence des partenaires techniques et financiers (PTF), du président des Organisations de la société civile Yaya Zan Konaré et de nombreux autres invités.
Ces assises du comité de suivi du Programme de développement socio-sanitaire a permis de faire le point des résultats enregistrés au cours du 1er semestre 2017, d’envisager les avancées pour le reste de l’année et les projections pour 2018. Elles ont été marquées par plusieurs interventions.
Intervenant en premier, le chef de file des partenaires techniques du secteur de la santé, Robert Schmidt, malgré les acquis enregistrés, d’énormes défis demeurent encore. Il s’agit, entre autres, de l’atteinte des objectifs annuels assignés par le Prodess ; la couverture maladie universelle ; l’assurance qualité dans les centres de santé ; la disponibilité des ressources humaines de qualité et leur distribution équitable ; le renforcement de la régulation du secteur pharmaceutique et la disponibilité des services de santé dans les régions du Nord. Ces défis nécessitent un climat de soutien mutuel, d’engagement et de respect des conventions internationales auxquelles notre a souscrit a ajouté Robert Schmidt.
A la suite du chef de file des PTF, le président des Organisations de la société civile, Yaya Zan Konaré a fait un plaidoyer dans lequel il a salué les efforts du gouvernement dans la mise en œuvre des initiatives ou stratégies nouvelles. Celles-ci se résument par le processus de médicalisation des CSCOM ; le processus de renforcement du système de santé avec comme porte d’entrée, la vaccination et la nutrition ; la délocalisation des réunions de cabinet ministériel élargies dans les régions ; l’accompagnement de l’alliance du secteur privé pour la promotion de la santé au Mali etc.
Yaya Zan Konaré a également plaidé pour le renforcement et l’accélération de certaines initiatives novatrices, telles que la révision nécessaire du Compact, l’accélération de la médicalisation pour couvrir tous les CSCOM, la mise en œuvre des résultats de l’évaluation à mi-parcours du Prodess et ceux de l’évaluation de la santé communautaire, le renforcement du partenariat public privé. Comme initiatives novatrices à prendre en compte, il faut, selon lui, renforcer le partenariat international pour la santé, la promotion du genre, l’amélioration des conditions de mobilité des personnes en situation d’handicap, le développement des ressources humaines, le démarrage effectif du RAMU et le renforcement de la participation communautaire.
Dans ce chapelet de doléances avancées, le président de la Fenascom exhorte le gouvernement à accélérer la mise en œuvre des réformes du système de santé, conformément à l’esprit du Prodess III ; le démarrage effectif du RAMU en 2018 ; l’adoption du projet de loi sur la protection sociale des personnes en situation de handicap ; l’opérationnalisation du plan stratégique 2015-2024 de la promotion des personnes en situation d’handicap etc.
Après avoir soutenu que des efforts ont été faits pour améliorer le plateau sanitaire dans notre pays, Hamadoun Konaté reconnait qu’il reste beaucoup à faire. Cela passe par le renforcement des capacités des agents à travers la formation continue ; l’amélioration du taux de mobilisation à travers l’application du code des marchés publics et ses textes d’application, le renforcement du dialogue avec les acteurs de la chaine d’exécution des dépenses. Pour les grandes orientations de 2018, le ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire pense qu’il faut le respect du cadrage budgétaire par structure, la nécessité de faire une planification rationnelle et réaliste, l’exécution des activités conformément à la programmation etc.
Diakalia M Dembélé