Le Mali, à l’instar de la Communauté internationale commémore chaque année, le 22 octobre, Journée mondiale du bégaiement. Célébrée en marge du Mois de la solidarité et de la Lutte contre l’exclusion par le ministère de tutelle, en partenariat avec l’Association vaincre le bégaiement (AVB), le thème retenu pour cette 12ème édition est : « Sensibilisation des autorités et acteurs de la société civile de la commune V ». L’événement s’est déroulé le lundi dernier, dans l’après-midi dans l’enceinte de la mairie de la commune V.
Pour le président de l’AVB, Soumaila Coulibaly, le bégaiement peut compromettre sérieusement l’intégration de la personne bègue au sein de son environnement (scolaire, familiale etc). Cela est d’autant plus vrai que l’Association enregistre beaucoup de témoignages dans ce sens, notamment des cas de divorce, des abandons d’école, des déviations de profiles de travail et même des tentatives de suicide.
En dépit des efforts consentis pour faire reculer le mal, l’AVB est confrontée à de nombreuses difficultés, à savoir l’inexistence d’un centre de prise en charge orthophonique du bégaiement, le manque d’équipements, l’insuffisance du nombre des orthophonistes et le manque de moyens financiers pour assurer leur prise en charge.
Le 5ème adjoint au maire de la commune V, Sory Ibrahim Doumbia, de son côté, dira que sa commune est engagée à accompagner l’AVB dans sa mission quotidienne en faisant de sa priorité la sensibilisation, la prévention et l’intervention précoce dont l’efficacité est reconnue. Le représentant du maire est conscient de la pertinence du bégaiement dans le milieu scolaire et les conséquences néfastes qu’il peut entrainer. Chose qui constitue un handicap du langage et un réel problème qui mérite une attention particulière des plus hautes autorités.
Quant à la représentante du ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Mme Djiguinè Atouma Gakou, ce mois a été institué par les plus hautes autorités d’alors pour venir en aide aux personnes nécessiteuses. « S’agissant du bégaiement, elle est une maladie qui se soigne » a t-elle ajouté avant de solliciter l’accompagnement des partenaires techniques et financiers pour nous aider à faire reculer le mal.
Diakalia M Dembélé