« Un processus de construction démocratique exige des réformes, soit pour prendre en compte les réalités et enseignements tirés de la pratique institutionnelle, soit pour suivre l’évolution du positionnement de ceux qui portent la mission d’agréger les besoins des populations ». Cette règle était, hier, au centre d’une journée d’échanges interpartis sur l’appropriation des modifications de la loi électorale, du statut du district de Bamako et du code des collectivités territoriales.
Les travaux qui se sont déroulés à l’hôtel Salam Azalaï de Bamako, étaient organisés par le Centre malien pour le dialogue interpartis et la démocratie (CMDID). Placés sous la présidence du directeur de l’administration du territoire, Moriba Sinayoko, ils se sont déroulés en présence du président du CMDID, Moriba Keïta.
La tenue prochaine des élections communales et régionales suscite un nombre important de questions sur lesquelles les partis doivent réfléchir et apporter des réponses pour aider le processus démocratique malien à franchir un autre cap. Parmi ces préoccupations, celle qui focalise le plus les attentions, est la question de la régionalisation avec l’élection des conseillers régionaux au suffrage universel direct. Le passage à ce nouveau palier de la décentralisation, exige un nouveau mécanisme institutionnel et juridique qui sera l’aboutissement de la relecture de la loi électorale, des lois portant statut du district de Bamako et du Code des collectivités territoriales.
Il est, par conséquent, capital pour les acteurs politiques et la société civile malienne, de savoir quels changements la relecture des différentes lois va apporter aux conditions d’organisation des élections, leur impact et le niveau de responsabilité au plan organisationnel et structurel des partis politiques. Conformément à ses objectifs de favoriser l’émergence d’un débat politique sur des questions importantes et de contribuer à la bonne organisation des élections, la fondation CMDID s’attèle à cette tâche. Cet exercice sera répliqué dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti durant tout ce mois de mars.
C. A. DIA
source : L Essor