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Procès Zahia : nuits de folie à Munich

L’organisateur de l’escapade munichoise de l’escort-girl Zahia pour rendre visite à Franck Ribéry a décrit plusieurs épisodes de sexe collectif.

 

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Sans ses acteurs principaux, la lecture du vaudeville Zahia-Ribéry-Benzema se fait par la voix de seconds rôles au parler cru, souvent maladroits, parfois arrogants. Il faut aussi noter qu’ils sont emmenés par un metteur en scène – le président Denis Couhé – bourru mais jamais avare de détails, même s’il donne l’impression de découvrir l’envers du décor d’une certaine nuit parisienne faite d'”after” (qu’il prononce aftère), “de starfuckeuse” et de “michtonneuse”, comprenez “les filles qui se font entretenir sans coucher”.

“Plus on est de fous, plus on rit”

À la barre mardi après-midi, Kamel Ramdani, “importateur de joueurs de football au black”, selon la description qu’il fait de son métier au moment de faits, est poursuivi pour proxénétisme aggravé. Crâne rasé, jean délavé, ce grand gaillard décrit par le menu son escapade munichoise, le 6 avril 2009, accompagné de deux jeunes femmes, pour rejoindre “son ami Franck” le temps d’un week-end. L’entremetteur vient de passer la nuit avec Zahia, “rencontrée en boîte”. Il lui propose de l’accompagner en Allemagne et réserve trois billets d’avion. Outre Zahia, une autre prostituée dénommée Sashia fait partie du voyage. “Plus on est de fous, plus on rit, non ? ” lance le jeune homme à la cour, sans faire sourire.

À l’aéroport, Kamel prend ses distances avec ses invitées, ne passant pas la douane avec elles. “Zahia avait-elle un passeport, une pièce d’identité ?” l’interroge l’avocat de Franck Ribéry, Me Carlo Alberto Brusa. “Je n’en sais rien”, esquive celui qui ponctue ses phrases par “si je ne dis pas de conneries”.

Outre-Rhin, le beau-frère du footballeur, Malik Belmahi, vient compléter le quatuor qui dîne au restaurant avant de rejoindre un hôtel où une suite est réservée. Les filles passent d’un homme à un autre, “ça se mélangeait”. Selon le témoignage des deux filles, Zahia empoche 700 euros en espèces pour sa “prestation”, des mains de Ribéry, qui verse aussi 200 euros à Sashia, “pour le taxi et le déjeuner du lendemain”. Le milieu de terrain du Bayern Munich rentre ensuite chez lui accompagné de son ami Kamel. Le groupe se retrouve le lendemain soir dans le même hôtel pour faire “l’amour à cinq”. Ce soir-là, Zahia ne reçoit aucun paiement, et n’en réclame pas. Aux enquêteurs, le footballeur a dit ignorer qu’il s’agissait de prostituées tout comme il a nié avoir rémunéré Zahia, affirmant n’avoir donné aux filles que 200 euros pour qu’elles puissent prendre un taxi. Devant la cour, Kamel Ramdani assume “l’organisation du week-end”, qu’il n’a pas financée. “Le but n’était pas d’avoir des relations sexuelles, ça s’est fait dans l’ambiance, après quelques verres.”

“Au lit, elle n’avait pas 17 ans”

“À aucun moment Franck Ribéry ne lui a donné 700 euros, moi, j’en suis sûr”, affirme Kamel Ramdani. “Ni l’un ni l’autre n’avons payé. Je l’avais connue la veille, je ne savais pas” que Zahia vendait ses charmes, “à aucun moment je ne pensais que c’était une prostituée”, insiste-t-il.

“Saviez-vous que Zahia n’avait que 17 ans ?” questionne Denis Couhé

“Non et elle n’en avait pas l’apparence”, répond le jeune homme.

“Lui avez-vous demandé son âge” ?

“Non, ça ne m’intéressait pas. Je n’avais aucun doute sur son âge. Pour moi, elle n’avait pas 17 ans et j’en ai eu la confirmation au lit”, lance-t-il avant de terminer sur une note scabreuse : “Je n’ai pas de regrets (d’avoir arrangé le week-end à Munich, NDLR), aucune fille n’a été violée, non ?” Fermez le ban.

Le président tient à terminer par la lecture d’un passage du dossier d’instruction. Denis Couhé lit le compte rendu d’une conversation téléphonique enregistrée entre Zahia et l’un de ses anciens clients, après la révélation du scandale. La jeune femme, assaillie de questions, est visiblement paniquée. “Je ne pensais qu’il y aurait des fuites”, lui dit-elle. “Tu as menti et c’est grave, tu es grillée… Tu sais bien que dans le milieu de la nuit tout finit par se savoir”, lui rétorque cet homme âgé d’une cinquantaine d’années. Et le président d’ironiser : “Cet homme ne manque pas d’air, il lui fait la morale en oubliant que c’est elle la victime.”

source : lepoint.fr

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