A la CREI, le tribunal spécial chargé de juger Karim Wade, les plaidoiries de la défense se sont enchaînées, mercredi 18 février. Elles ont eu lieu en présence d’effectifs réduits puisque la majorité des avocats de la défense ne participent plus au procès depuis un mois. Ce sont les avocats de Mbaye Ndiaye, un des présumés complices de Karim Wade, qui ont ouvert le bal. Des avocats qui réagissent aux plaidoiries de la partie adverse et aux réquisitions du parquet spécial.
« Si l’on additionne toutes les amendes requises par le parquet, le total dépasse le budget de l’Etat du Sénégal. » Cet argument est celui de maître Borso, avocate de l’un des complices présumés de Karim Wade. Selon elle, ce réquisitoire n’a pas de sens. Car ce mardi, le parquet a demandé des peines allant de 4 à 10 ans d’emprisonnement ainsi que de 250 milliards de FCFA d’amende pour presque chacun des coaccusés.
« On nous parle de toile d’araignée, de sociétés-écrans, de système de prête-noms, mais où sont les preuves ? », renchérit un autre avocat. Toute la journée, les demandes de relaxe se sont enchaînées. Au passage, un des avocats de la défense n’hésite pas à charger le fils de l’ancien président pour mieux dédouaner son client. « Oui, il y a un auteur principal, oui il s’est enrichi illicitement », affirme-t-il.
Ce jeudi, plus aucun avocat de la défense ne devrait plaider. Ce sera au tour de Bibo Bourgi et de Mamadou Pouye de s’exprimer. Ils se défendront seuls devant la Cour. Ces deux complices présumés sont avec Karim Wade décrits par la partie civile et le parquet, comme le noyau dur de ce système d’enrichissement illicite.
Source: RFI