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Procès Etienne Fakaba Sissoko au tribunal de la commune IV de Bamako : Le délibéré prévu pour le 11 mai 2022 ; le Parquet requiert 1 an de prison avec sursis

Hier, mercredi 13 avril 2022, le tribunal de grande instance de la commune IV du district de Bamako a jugé au fond l’affaire concernant ministère public contre Etienne Fakaba Sissoko, enseignant, chercheur, poursuivi pour des « propos tendant à la stigmatisation ou la discrimination régionaliste ». Durant sa plaidoirie, Me Ibrahim Marouf Sacko, l’un des avocats de Etienne, a fait savoir qu’il n’y a pas d’infraction. Selon lui, les propos que son client a tenus ne sont pas des propos de discrimination. Quant au Parquet, il a requis une peine d’un an avec sursis. Après les débats, l’affaire a été mise en délibéré pour le 11 mai 2022 par Madame le juge. Bien qu’une liberté provisoire ait été prononcée dans le cadre de cette affaire, Etienne est toujours détenu. Car, il est sous le coup d’un autre mandat pour « présomption de faux et usage de faux diplômes universitaires ». Son avocat nous précise qu’il va déposer une demande de mise en liberté provisoire pour cette dernière affaire.

Incarcéré à la Maison centrale d’arrêt de Bamako depuis janvier 2022 pour des « propos tendant à la stigmatisation ou la discrimination régionaliste », ensuite pour « présomption de faux et usage de faux diplômes universitaires », Etienne Fakaba Sissoko, enseignant chercheur, était à la barre, hier mercredi 13 avril 2022 au tribunal de grande instance de la commune IV du district de Bamako. A la barre, Etienne a expliqué que ses propos ne sont pas discriminatoires. Pour Me Ibrahim Marouf Sacko, l’un des avocats de Etienne, la prévention prévue par l’article 58 du code pénal « propos de stigmatisation, de discrimination tendant à dresser les citoyens les uns contre les autres » contre son client ne sied pas. Selon lui, la politique s’est largement invitée dans les débats au fond. Pour lui, son client dit des choses qu’on ne veut pas entendre. « Des choses qu’on peut dire en démocratie. Ça nous a amenés à poser la question si nous sommes toujours en démocratie. Il a dénoncé des faits palpables qui sont vérifiés… C’est par rapport à ce qu’il a dit de l’organisation des concours le jour de Noël, les ANR (Assises nationales de la Refondation) le jour de Noël», a indiqué Me Sacko. A ses dires, les propos que son client a dits combattent la discrimination, le népotisme, le clientélisme. A cet effet, il dira qu’il n’y a pas d’infraction. Me Sacko persiste et signe que les propos tenus par son client ne sont pas discriminatoires. « Nous pensons que le juge qui est indépendant va nous départager le 11 mai 2022. C’est regrettable qu’on instrumentalise la justice. Parce que ça rattrape toujours après, c’est déplorable », a déclaré Me Ibrahim Marouf Sacko.

Après ses différentes interrogations, le parquet a requis une peine d’un an avec sursis.

Suite aux débats, l’affaire a été mise en délibéré pour le 11 mai 2022 par Madame le juge. Bien qu’une liberté provisoire ait été prononcée dans le cadre de cette affaire, Etienne est toujours détenu. Car, il est sous le coup d’un autre mandat pour « présomption de faux et usage de faux diplômes universitaires ». Son avocat, Me Sacko, nous précise qu’il va déposer une demande de mise en liberté provisoire pour cette dernière procédure.

Aguibou Sogodogo

Source: Le Républicain

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