«Une occasion pour débattre, sans complaisance, des causes profondes qui minent la réalisation de politiques en matière d’emploi et de la formation professionnelle». C’est l’objectif de deux jours de travaux qui ont débuté, ce jeudi, au Gouvernorat du district de Bamako.
La rencontre de Bamako est le résultat d’une série d’échanges dans les capitales régionales. Selon le ministre Maouloud Ben Kattra, le rôle des collectivités territoriales est déterminant pour identifier les créneaux porteurs, conformément à leur Programme de Développement Social, Economique et Culturel (PDSEC). Aussi, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle est convaincu que la présente table ronde n’atteindra ses objectifs que si tous les acteurs proposent des « solutions adéquates », à court, moyen et long terme.
Au Mali, la majorité de la population est jeune. On estime son taux de progression de 3,6% par an. Selon les projections de Bureau International du Travail (BIT), la population active devrait croître à un rythme soutenu au cours des années à venir. En 2010, on estimait à 278 000 le nombre d’entrées sur le marché de l’emploi. Ce chiffre devra atteindre 434 000 en 2013. Cette démographique galopante, vue ailleurs comme une chance pour le développement, est devenue pour le Mali est un goulot d’étranglement. Des milliers de jeunes diplômés peinent à trouver un emploi.
Au dire du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, la faute est due aux formations dispensées qui ne correspondent pas au besoin du marché de l’emploi. Ainsi, les concertations régionales ont permis de définir des pistes de solutions: le renforcement de la gouvernance du cadre juridique et institutionnel; le développement des compétences en ressources humaines; l’amélioration de l’insertion socioprofessionnelle des jeunes et le financement de l’emploi et de la formation professionnelle. Des débuts de solutions qui seront approfondies à la table ronde de Bamako.