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Problématique de la Justice malienne : Le regard des professionnels du droit

Faire l’état des lieux de la justice malienne était le thème d’un débat sur Africable Télévision, en début de semaine. Sur le plateau, 4 professionnels de droit, ont été invités pour débattre de ce sujet qui reste toujours d’actualité dans un pays où les scandales financiers et même criminels ne manquent pas.

 

Il s’agit de Daouda Issiaka Théra, chargé de communication du Syndicat autonome de la magistrature (SAM), Me Amadou Tiéoulé Diarra, professeur de droit, Cheick Mohamed Cherif Koné, 1er Avocat général de la Cour suprême, non moins président de la Référence syndicale de la magistrature (REFSYMA) et de Me Mamadou Ismaël Konaté, ancien ministre de la Justice.

A l’entame de ses propos, Douada Issiaka Théra a formulé une définition simple de la justice, tout en rappelant le genre de justice que notre pays a besoin.

« La justice est l’action par laquelle les autorités chargées sont censées trancher des litiges entre les personnes. Et c’est de cette justice qu’on a besoin aujourd’hui », a-t-il déclaré

Mais, cette justice de par une inflation ignorée par le citoyen lambda donne du fil à retorde même au professionnel du droit, rétorque Me Amadou Tieoulé Diarra.

« Il y a une inflation qui fait en sorte que même le juge a du pain sur la planche à plus forte raison que le commun des mortels », schématise Me AT Diarra.

Selon lui, cette inflation est due à une fièvre législative, à savoir des lois, des décrets, et circulaires, prisent au cours de chaque Conseil de ministre.

L’impunité érigée en mode de gouvernance a été aussi débattue par les invités.

Pour Cheick Mohamed Cherif Koné, c’est cette impunité notoire qui est en train de mettre notre système démocratique en lambeau.

« S’il y a des gens aujourd’hui au-dessus de la loi, ce qui est une réalité, cela veut dire que nous avons une démocratie en mal. Ce sont ceux qui sont dans certaines positions favorables qui sont les plus enclins à violer les lois, à savoir les hautes personnalités politiques, ceux du monde des affaires et mêmes les hauts magistrats.

C’est ce qui est très dangereux, et à la longue, quand la démocratie boite comme ça, ça encourage les inégalités. Ce qui entraine les frustrations, des insurrections que nous avons vues », a dénoncé le 1er Avocat général de la Cour suprême.

Concernant l’indépendance de la justice, si Daouda Théra dénonce le manque de moyens et l’immixtion de l’exécutif dans les affaires judiciaires, Me Konaté invite les juges à s’assumer.

« On ne peut pas être dans une société organisée sans qu’il y ait une justice. Est-ce que le juge peut continuer très longtemps à mettre en avant ses difficultés matérielles pour refuser d’être juge. », s’interroge l’ancien Garde des sceaux.

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