Le Mali a célébré son 54ème anniversaire d’indépendance, hier lundi. Le président de la république, Ibrahim Boubacar Keïta, après avoir procédé au traditionnel dépôt de gerbe de fleurs au monument de l’indépendance, a mis l’occasion à profit pour remettre les clés de 27 véhicules 4×4 neufs destinés à la police et à la gendarmerie nationale. C’était à la place d’armes de Kati au camp Soundjata Keïta, qui a abrité un défilé des forces armées et de sécurité du Mali devant un parterre de personnalités civiles et militaires.
22 septembre 1960, 22 septembre 2014, le Mali indépendant a 54 ans. Une fête célébrée sobrement, mais dans une symbolique plein de sens, dira-t-on. « Le renouveau dans la rigueur », tel est le thème retenu cette année. Crise oblige.
Dans le cadre de la réforme de l’armée, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, après le traditionnel dépôt de gerbe de fleurs au monument de l’indépendance, s’est exceptionnellement rendu à la place d’armes de Kati au camp Soundjata Keïta. D’où il a procédé à la remise officielle des clés de 27 véhicules 4×4 neufs destinés à la police et à la gendarmerie nationale, acquis sur les fonds de l’effort de guerre consentis par le peuple malien, suite à l’appel lancé par l’ancien président de la Transition, Dioncounda Traoré. Mais avant, le chef suprême des armées, Ibrahim Boubacar keïta a effectué, à la suite du commandant de zone de Kati, le colonel Arouna Samaké, et du Chef d’Etat major général des armées, le général Mahamane Touré, la revue des troupes, dans le nouveau véhicule de commandement acheté pour la cause.
Faut-il, le rappeler, l’argent mobilisé au profit des FAMA comme effort de guerre pendant la transition s’élève à environ 3 milliards 27 millions Fcfa. Somme sur laquelle, 3 005 557 475 Fcfa ont été déjà dépensés pour l’achat d’équipements des FAMa (Forces Armées Maliennes). Au nombre desquels, l’achat, de 50 véhicules KIA KM-450 pour un coût total de 2 329 860 000Fcfa, de treize (13) véhicules Toyota pick-up une cabine pour une somme de 310 920 339Fcfa, et quatorze véhicules Toyota double cabines pour un coût de 364 777 136 Fcfa. D’où l’occasion pour le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, de saluer ceux qui ont contribué à l’effort de guerre. « Cet apport financier des Maliens au profit de l’armée témoigne la fibre patriotique qui les anime», dit-il. Selon lui, la défense nationale n’est pas uniquement militaire, mais elle inclue toutes les couches sociales. « Nous allons faire tout pour que le patriotisme soit de nouveau, ambiant au Mali, comme il l’était en 1960. Nous espérons beaucoup sur la jeunesse pour qu’elle se dédie à la reconstruction citoyenne», ajoute-il. Quant à la situation de Kidal, le président de la république, Ibrahim Boubacar Keïta, rassure en affirmant que Kidal sera bientôt dans les girons de l’Etat.
Par ailleurs, outre l’acquisition de nouveaux équipements, l’amélioration des conditions de vie des militaires, leur bonne formation ; la création d’un service national des jeunes et une force réserve sont, entre autres, des défis que les autorités politiques et militaires s’évertuent à relever dans le futur. Un nouveau format d’armée, une nouvelle doctrine, une nouvelle organisation territoriale, un nouveau type de soldat, une nouvelle formation, de nouveaux types d’équipements, de nouveaux textes, de nouvelles conditions de vie et de travail pour faire face à une nouvelle menace, telle est en substance le projet de réforme des FAMa, initié par les nouvelles autorités de la République.
Après la remise symbolique des clés des nouveaux véhicules de type Toyota, 4×4, par le président IBK, ses hôtes de marque et le public ont eu droit à un défilé militaire. Pour l’occasion, la caporale Fatoumata Sy « Tambour major » a eu le privilège d’ouvrir le bal. Les éléments de la police, de la gendarmerie, du commando parachutiste (béret rouge), de la garde nationale, de l’armée de terre, de l’air, de la douane, du génie militaire entre autres, ont défilé près d’une vingtaine de minutes devant les officiels, sous le regard curieux du public.
Faut-il, le souligner l’événement a été marqué par la présence du premier ministre, Moussa Mara, du président de l’Assemblée nationale, Issaka Sidibé, des présidents d’autres institutions de la république et plusieurs hauts gradés des FAMa et des forces armées étrangères.
Mieux, l’ancien ministre de la Défense, le général Sadio Gassama, l’ancien chef d’Etat major général des armées, le général Gabriel Poudjougou, tous deux disparus des radars, depuis les événements du 22 mars 2012, étaient aussi de la partie.
Lassina NIANGALY