« Aucun cas de variole du singe n’a été déclaré au Mali. Mais, toutes les dispositions sont prises dans les districts sanitaires contre cette maladie, jusqu’au dernier kilomètre dans notre pays », a déclaré le Président du Comité scientifique, Pr. Seydou DOUMBIA, lors d’une conférence de presse tenue, ce mardi 20 août 2024, dans les locaux du département en charge de la santé et du Développement social, sous la houlette du ministre, le médecin-colonel, Assa Badiallo TOURE. C’était en présence de plusieurs responsables des services rattachés au département, ainsi que le représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Dr. Christian ITAMA.
Cette rencontre avec les hommes de médias, selon les initiateurs, visait non seulement, à rassurer les populations qu’aucun cas de variole de singe n’a été déclaré au Mali jusqu’à preuve de contraire, mais aussi à signaler que les dispositions sont prises pour prévenir d’éventuel cas et comment endiguer la propagation de cette maladie.
Dans son propos, le président du Comité scientifique, Pr. Seydou DOUMBIA a rappelé que la variole du singe a été détecté depuis 1960. Il est nécessaire que la population soit rassurée pour éviter la panique et les rumeurs sur cette maladie qui se propage dans le monde dont au moins 15 pays africains touchés.
Il a témoigné que le Mali a des ressources humaines avec des compétences locales pour pouvoir identifier cette maladie à temps ; afin d’intervenir rapidement pour minimiser les conséquences de cette épidémie qui fait plus de 500 morts en République démocratique de Congo.
Au cours de la conférence, les experts en santé ont signalé que cette maladie, le mpox, appelée variole de singe est une maladie infectieuse initialement présente chez l’animal, notamment chez les rongeurs en Afrique. Elle se manifeste chez l’Homme à travers une fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires, ainsi que l’apparition des boutons sur le corps. Les spécialistes, dans leurs propos, ont soutenu que la variole du single est une maladie contagieuse.
Les conférenciers ont alerté que la variole du singe devient sévère si le malade à plus de 200 boutons sur son corps. Période pendant laquelle, il doit éviter le contact avec les autres, ont expliqué les conférenciers.
Pour sa part, Dr. Christian ITAMA a fait savoir que l’OMS avait fait une déclaration depuis le 14 aout dernier, que l’épidémie mpox comme étant une urgence de santé publique à portée internationale.
Depuis janvier 2022 jusqu’à nos jours, selon lui, l’OMS a enregistré, environs, 38 465 cas de variole du singe dont 1 456 décès, dans 16 pays africains .
Ensuite, il a rappelé qu’il y a eu une première flambée entre juillet 2022 et novembre 2022 avant de baisser en mai 2023. Cependant, explique-t-il, l’OMS a constaté une augmentation plus prononcée des derniers cas à tel point qu’environs, une augmentation de cent pour cent des cas comparativement en 2023, alors que l’année 2024 n’est pas encore achevée. Il a souligné que la variole du signe de cette année est une nouvelle variante (les clades 1) qui commencé, particulièrement la souche 1b, à partir de l’Est de la RDC, qui s’est propagée au Burundi, au Rwanda, en Ouganda et au Kenya.
Il a révélé que son Organisation (OMS) avait retrouvé la souche 1b au niveau de la Côte d’ivoire et également en Suède tout dernièrement.
Concernant les réponses au niveau global, Dr. Christian ITAMA a signalé que l’OMS venait de mettre en place, un cadre stratégique pour 2024 et 2027, qui pourrait voir tous les aspects de reponse, parmi lesquels figure la surveillance. Dans ce cas, il faudrait informer tout le monde, des signes de la pathologie dès qu’il y a un cas, afin de l’isoler et à le gérer également.
S’agissant du traitement, le représentant de l’OMS a annoncé que des vaccins sont disponibles pour mpox.
«Si jamais les pays ont des cas, ils peuvent solliciter ces vaccins pour au moins faire la prévention de la maladie », a informé Dr. Christian ITAMA.
Par SABA BALLO
