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Présidentielle – RPM : Bocary Tréta désigné candidat sur fond de tensions

Le Rassemblement pour le Mali, (RPM) a tenu la 3ème assise de son Comité central les 28 et 29 décembre 2021 au palais de la culture de Bamako. L’ancien parti présidentiel connaît de profondes divergences en son sein. Sur la question du candidat du parti à la prochaine élection présidentielle, il reste divisé malgré le choix porté sur le président actuel dont la date d’investiture reste encore à déterminer.

 

Dans sa quête de reconquête du pouvoir perdu suite au coup d’Etat du 18 août 2020, le RPM est à la remobilisation de ses troupes.

La 3ème assise du comité central convoquée dans cet esprit, avait pour objectifs entre autres, d’évaluer l’état de mise en œuvre des résolutions générales du 4ème congrès ordinaire et de la 2ème session du comité central, et de prendre toutes les mesures en vue de renforcer les capacités opérationnelles des organes centraux du parti.

Trois commissions de travail étaient mises en place, chargées de discuter respectivement  sur les questions relatives à la vie du parti, à la problématique des élections de  2022, et à l’état de la nation.

Très vite les débats des travaux auxquels ont participé les délégués des différentes sections et fédérations du parti se sont portés  sur le choix du futur candidat à l’élection présidentielle.

Le RPM reste d’ailleurs focalisé sur l’échéance initiale du 27 février 2022 pour la tenue de la présidentielle, en témoignent les propos à la séance inaugurale de l’assise, de son président, Dr. Bocary Tréta.

« Les élections générales dans notre pays sont prévues le 27 février 2022. C’est le plan dont nous disposons et celui en lequel nous croyons. Nous n’avons pas un plan B pour les élections générales de 2022 dans notre pays. Tout autre plan porterait le risque de nous engager dans une aventure politique aux conséquences  incalculables », a-t-il indiqué.

Positions tranchées

Si le parti milite pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel, Il est loin d’asseoir une unanimité sur son porte-étendard lors du scrutin qui mettra un terme à la transition.

Entre choisir le président actuel Dr. Bocary Tréta candidat du parti ou organiser un congrès qui élira un candidat, les positions sont très tranchées.

« Pas de candidat naturel, allons au congrès pour choisir celui qui va représenter le parti », clame une déléguée.

« Tant que le président du parti est là et n’a pas désisté, la question ne se pose même pas. Il est le candidat d’office. Le président du parti a toujours été candidat du parti depuis 2002 », lui répond  un autre.

Pour l’ancien président de l’Assemblée nationale, Moussa Timbiné, aucune autre instance à part le congrès, ne peut prendre des décisions pour le parti.

« Seul le congrès est habilité à relire les textes. Tout ce qu’il y a comme failles ou insuffisances, on les constate, on prend des recommandations  pour le congrès. Le cadre actuel n’est pas un cadre habilité à investir  ni désigner  un candidat »,  a soutenu celui dont l’intervention a suscité de vives tensions entre les délégués pour ou contre sa position.

« Je ne suis pas venu en guerre. Si c’est la guerre, je ne viendrai pas ici, je peux la mener autrement.  Je suis membre fondateur de ce parti et  ce n’est pas de gaieté de cœur que je la  quitterai ou la combattrai» a-t-illâché pour calmer les ardeurs.

Tréta, et après ?

Le comité central, dont les décisions sont exécutoires, a tranché après les débats. L’article 43 du règlement intérieur du parti stipule qu’il est le plus haut organe de décision du parti entre deux congrès,argument que brandissent les membres du parti favorable à une désignation du candidat par cette instance.

Sur proposition de la commission « vie du parti », le comité central a recommandé en dernier ressort de « désigner  le président du parti Dr. Bocary Tréta comme candidat à l’élection présidentielle à venir ». Une date sera choisie pour la cérémonie de son investiture.

Mais la partie opposée pourrait ne pas s’y conformer. Moussa Timbiné semble prévenir des conséquences d’une division aux sorties de cette assise.

«Sur une violation des textes, si une seule personne n’est pas d’accord, il peut faire tomber le bureau devant les tribunaux », a-t-il brandi.

Source : Journal du Mali

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