Après son lancement, le jeudi 31 mai 2018, « La Convention des bâtisseurs » était face à la presse, le vendredi 8 juin dernier, à la Maison de la presse. Occasion pour les leaders de cette nouvelle alliance de présenter les objectifs des Bâtisseurs et expliquer les perspectives. Chez les «Bâtisseurs », l’objectif c’est de bâtir le Mali.
De nombreux responsables politiques maliens semblent arriver à la conclusion que pour remporter la victoire à la présidentielle du 29 juillet ou, tout au moins, se qualifier pour le second tour, il est impérieux s’unir, d’où les différentes tractations et conciliabules pour aboutir à des coalitions. Ainsi est née une nouvelle alliance dénommée la « Convention des Bâtisseurs ». Elle regroupe plus d’une dizaine de candidats dont des poids lourds de la scène politique : Modibo Sidibé, Mountaga Tall, Housseini Amion Guindo, Moussa Mara, Dr Hamadoun Touré, le général Moussa Sinko Coulibaly, Clément Dembélé…
Selon le porte-parole de cette Coalition politique, Pr Clément Dembélé, les membres de la Coalition ont tous signé une charte d’adhésion qui prévoit entre autres de répondre aux défis de Gouvernance (lutter contre la corruption et le népotisme), contrôler le processus électoral, et soutenir le candidat des « Bâtisseurs » qui serait qualifié au second tour… Il précise que les membres de la Coalition travaillent toujours à promouvoir une candidature unique, à défaut de cela à restreindre le nombre de candidats. « Les discutions sont en cours pour voir si entre nous, nous pouvons trouver des critères acceptés par tous afin de désigner un seul candidat, ou à défaut en tout cas réduire le nombre de candidats pour maximiser nos chances », a précisé M. Dembélé.
Nous avons en commun : le Mali
La transparence du scrutin ? Tous les partis engagés regrettent de n’être pas associés aux réflexions sur l’organisation du vote. Pour remédier à cela, la convention des « Bâtisseurs » entreprendra bientôt des démarches auprès des structures concernées par l’organisation du scrutin.
Pour Mountaga Tall, la création de l’alliance des« Bâtisseurs » a un objectif précis : « Nous venons d’horizons divers avec des parcours différents. Mais nous avons tous en commun : Le Mali. Et notre objectif premier est de mutualiser nos efforts pour rendre l’alternance et le changement inéluctable », déclare le président du CNID. Il annonce que les « Bâtisseurs » comptent avoir des observateurs dans les 23 000 bureaux de vote pour un scrutin transparent.
Quant à Hamadoun Touré, de l’Alliance Kayira, il dira que la nouvelle alliance se veut une force de propositions novatrices pour sortir le Mali de l’ornière : « Nous voulons être une force alternative avec des idées fortes pour lutter contre la corruption et gouverner autrement ».
L’ancien premier ministre, Modibo Sidibé, président des FARE, voit en la création de cette alliance le rassemblement de tous les démocrates et patriotes. « C’est le rassemblement de tous ceux qui veulent bâtir un Mali nouveau au-delà des différences. Ceux qui ont une volonté farouche de rupture dans la gestion actuelle », estime Modibo Sidibé. Aussi, il est persuadé de la capacité de mobilisation de la « La Convention des bâtisseurs ». Pour la présidentielle de juillet, le candidat du pôle de gauche souhaite un minimum de sécurité pour tenir des élections crédibles et transparentes.
Parlant de la sécurité, M. Sidibé affirme qu’il faut sortir de ce populisme qui consiste à accuser la communauté internationale ou les groupes armés. C’est à l’Etat de prendre ses responsabilités afin de proposer une politique fiable de sortie de crise. Le Mali est, dit-il, à la croisée des chemins.
Ragaillardi par cette alliance, le candidat de la plateforme du changement, Moussa Sinko Coulibaly prend l’engagement d’apporter le changement le soir du 29 juillet prochain : « Notre choix d’appartenir à cette alliance est un choix dicté par la certitude que c’est le camp de la victoire. Pour cela, j’appelle les « Bâtisseurs » à mutualiser leurs forces, financières et humaines. » déclare l’ancien ministre de l’administration territoriale.
Mémé Sanogo
Source: L’ Aube