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Présidentielle gabonaise: l’UE publie un rapport, et ensuite?

Présenté lundi 12 décembre 2016, le rapport des observateurs électoraux de l’Union européenne envoyés au Gabon pendant la présidentielle va être examiné par la Commission et par les 28 Etats membres. Certains élus européens poussent pour que l’UE agisse, pour que ce rapport – très critique à l’égard de la réélection d’Ali Bongo – ait des conséquences concrètes. L’Allemand Jo Leinen, va lancer des démarches pour que des sanctions soient prises par l’Union.

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Suite à ce rapport, la diplomatie européenne pourrait présenter le document au Conseil de l’Union européenne réunissant les ministres des Affaires étrangères de l’UE. Car ce sont les représentants des 28 Etats membres qui ont le pouvoir de déclencher l’article 96 de l’accord de Cotonou. Signé en 2000, il encadre les relations entre l’Union et 79 pays des Caraïbes, du Pacifique et d’Afrique, dont le Gabon.

L’article 96 porte sur les droits de l’homme et la démocratie. Il a été déclenché à une quinzaine de reprises, notamment pour la Centrafrique et le Togo. Le député européen Jo Leinen compte bien essayer de pousser l’UE à aller dans ce sens. « J’ai toujours dit que la manipulation était claire, qu’Ali Bongo n’est pas un président légitime, et que c’est inacceptable qu’on ne fasse rien. Nous allons demander à l’UE de déclencher l’article 96 de l’accord de Cotonou », confie-t-il.

La procédure est longue. Elle commence par un dialogue politique approfondi. S’il échoue, on passe à des consultations gouvernementales. En cas d’impasse, l’UE pourrait alors prendre des « mesures appropriées », peut-être des sanctions.

« Si le débat n’arrive à rien, on doit procéder à des sanctions, insiste Jo Leinen. L’UE ne donne pas tellement d’argent au Gabon et on ne veut pas toucher aux projets pour le développement du pays qui affectent les citoyens, mais pour ceux qui ont manipulé autour du président, il y a des possibilités. Comme des restrictions pour leurs voyages au sein de l’UE. Ils ont aussi pas mal de richesses dans des pays de l’UE. »

Le sujet des sanctions sera d’ailleurs sur la table dès lundi prochain à Nairobi, pour la prochaine assemblée parlementaire entre l’UE et les pays ACP. « Ce sera intéressant de voir la réaction des partenaires africains devant notre projet de résolution et voir quel soutien il reçoit », confie Jo Leinen.

Enfin, le rapport sera aussi reçu au Parlement européen, qui peut notamment faire pression sur la diplomatie de l’UE avec une résolution exigeant des actions. Selon Jo Leinen, une résolution va être préparée et présentée lors d’une prochaine assemblée plénière. Probablement en début d’année prochaine.

 

Source: rfi

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