
L’ancien président et opposant ivoirien Laurent Gbagbo a lancé samedi 26 avril à Abidjan le mot d’ordre « Trop, c’est trop », dénonçant un pays « fracturé en deux » entre « opprimés » et « privilégiés ». Devant plusieurs centaines de cadres et militants réunis au siège de son parti, il a exhorté tous ceux qui souffrent du coût de la vie ou des injustices sociales à rejoindre un mouvement de « protestation multiforme et permanente ».
« La vie est trop chère pour toi ? Nous t’ouvrons les portes. Trop, c’est trop », a-t-il déclaré, ciblant la politique menée par les autorités actuelles. Malgré une croissance économique annuelle supérieure à 6 % depuis une décennie, l’inflation et les inégalités continuent de creuser l’écart social dans le pays.
« On ne peut pas continuer comme cela, dans la gadoue, les pieds dans la gadoue », a-t-il insisté, en appelant à un changement profond.
Soutien au PDCI face aux exclusions électorales
Laurent Gbagbo a également exprimé son soutien au principal parti d’opposition, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), dont le candidat déclaré à la présidentielle, Tidjane Thiam, vient d’être radié de la liste électorale.
« Nos amis du PDCI discutent, se disputent, mais c’est leur problème interne. On doit les soutenir pour qu’ils ne disparaissent pas », a-t-il affirmé, tout en précisant n’attendre « rien en retour ».
Gbagbo, comme d’autres figures de l’opposition, est lui-même exclu de l’élection en raison d’une condamnation judiciaire datant de la crise post-électorale de 2010-2011.
Source : Africa Radio