La campagne électorale pour la présidentielle a officiellement débuté ce samedi 07 juillet 2018 au Mali. Les 24 candidats dont une femme auront trois semaines pour convaincre l’électorat. Ils vont se déplacer à l’intérieur du pays, organiser des meetings, intervenir sur les médias. Selon la commission sécurité pour les élections 2018, près de 30 mille hommes sont mobilisés pour le bon déroulement du scrutin.
Cette campagne se tient dans un contexte sécuritaire difficile au Mali. Au nord comme au centre du pays, certaines localités sont fréquemment ciblées par des attaques terroristes ou des conflits intercommunautaires. Pour sécuriser le processus, près de 30 mille hommes sont mobilisés, selon la commission sécurité pour les élections de 2018. Les forces de défense et de sécurité du Mali, les forces internationales mais aussi les ex combattants des groupes armés, seront déployés sur le terrain. Parmi eux, certains auront pour tâche la protection des 24 candidats.
Les soldats maliens sécuriseront les centres de vote notamment. Au nord du pays, ils seront accompagnés par le Mécanisme opérationnel de coordination (MOC), qui regroupe militaires et anciens combattants des groupes signataires de l’accord de paix. Toutefois, certains des candidats disent compter sur la force onusienne pour se rendre dans certaines localités. Il s’agit des régions du nord comme Kidal et Gao ainsi qu’à Mopti dans le centre du pays. A défaut de cet accompagnement de la Minusma, des candidats envisagent aussi de recruter des agents de sécurité qui seront à leur charge.
Au cours de ces trois prochaines semaines, plusieurs rassemblements seront organisés à travers le pays dans le cadre de la campagne électorale. Une situation qui inquiète déjà les populations.
Outre les dispositions sécuritaires mises en place, deux éléments des forces de sécurité sont également prévus pour chaque candidat qui exprimera le besoin. Selon les responsables de la commission sécurité pour les élections de 2018, ces mesures resteront en vigueur pendant et après la campagne électorale.
Commissaire Bafing Kanté, vice président de la commission sécurité pour les élections de 2018
Studio tamani