Le président du Parti de la renaissance nationale (Parena), Tiébilé Dramé, a déposé le vendredi 28 juin 2013, sa candidature à la présidentielle du 28 juillet prochain. Le lendemain, ce sont ses lieutenants qui ont animé une conférence de presse au siège de leur parti à Bolibana pour faire part de la nouvelle et des ambitions de l’homme pour son pays.
C’est le secrétaire général du parti, Djiguiba Kéita alias PPR qui était le conférencier du jour. Selon lui, il était du devoir du parti d’informer l’opinion nationale sur le dépôt de candidature de leur président à la présidentielle prochaine, d’autant plus que les interrogations étaient nombreuses chez les militants, lesquels se demandaient si leur mentor était candidat ou pas. Maintenant que c’est chose faite, dira PPR, il faut se tourner vers les raisons d’une telle candidature.
Des raisons qui sont à chercher dans la volonté de l’homme de se mettre au service de son pays. « M. Dramé est candidat à l’élection présidentielle pour préserver l’unité nationale, pour réconcilier les Maliens et renforcer la cohésion de notre vieille Nation. Il est candidat à l’élection présidentielle pour recoudre le tissu national malien et maintenir le Mali ensemble », a expliqué le secrétaire général du Parena.
Selon Djiguiba Kéita alias PPR, cette candidature est portée par l’Alliance populaire pour la renaissance du Mali-Maliba/Mali Ber, un regroupement composé, bien entendu du Parena, mais aussi de plusieurs associations et personnalités de toutes les régions et communautés du Mali qui croient aux qualités d’homme d’État, à l’engagement patriotique, au courage et à la clairvoyance politique de M. Dramé.
« Qui mieux que Tiébilé Dramé peut, aujourd’hui, préserver l’unité et la cohésion nationales? Qui mieux que lui peut rassurer et redonner confiance à toutes les composantes de notre Nation? Qui mieux que lui, fort de la confiance des communautés, peut garantir la stabilité et la paix dans ce pays?En effet, ces moments difficiles que traverse le Mali rappellent les moments sombres de la France occupée de 1940 et je ne résiste pas à faire paraphraser le Général de Gaulle par TiébiléDramé : faute que personne ne propose de solution qui réponde à la situation et face au péril de la Nation, c’est à moi TiébiléDramé d’assumer le Mali!Ayant tiré la sonnette d’alarme, pendant des années, sur les dérives qui ont conduit à l’effondrement du pays, TiébiléDramé saura conduire les indispensables réformes pour forger le renouveau malien, sceller un nouveau Pacte national et poser les jalons de la renaissance nationale du Mali.Avec le soutien des femmes et des jeunes du Mali dont les préoccupations sont les siennes, fort de la confiance des Maliens de l’Extérieur et de toutes les composantes de notre Nation, avec les bénédictions des anciens et des autorités traditionnelles et religieuses, TiébiléDramé redonnera espoir à notre peuple et ouvrira, de ce fait, une nouvelle ère d’espérance et de renouveau », a souligné PPR.
Une grande manifestation est prévue dans les jours à venir où l’alliance sera présentée au public. Pour le secrétaire général du Parena, TiébiléDramé a toujours été au service de son pays. La preuve, c’est que pendant que les autres étaient en campagne, Tiébilé était en mission de négociation avec les groupes rebelles à Ouagadougou et même présentement il est toujours dans des démarches liées à l’accord préliminaire.
S’il est élu, TiébiléDramé parlera décentralisation avec les groupes armés, pas question de fédéralisme ou quoique ce soit, rassure ses lieutenants. Il n’y aura pas de statut juridique pour la région de Kidal, ni pour l’Azawad, car, l’Azawad c’est comme le Wassoulou, le Folona, le Dijitoumou. Donc pas question de privilégier une contrée par rapport à une autre.
Quelle appréciation porte le Parena sur l’accord de Ouagadougou ? Pour PPR c’est un bon accord, un accord qui permet au Mali de retrouver le chemin de son unité nationale, de l’entièreté de sa souveraineté et de la stabilité. Mais contrairement à ce que disent certains, a ajouté PPR, l’accord ne garantit pas l’impunité au Mali.
Quid des leaders religieux qui appellent à voter contre les candidats du FDR ? Le secrétaire général du Parena trouve ça regrettable puisque les hommes religieux devraient se contenter de leurs lieux de culte. « Mais s’ils investissent l’arène politique, ils seront considérés comme des politiciens qui peuvent être avec nous ou être nos adversaires. Et s’ils sont nos adversaires, ils seront combattus dans leurs derniers retranchements. Ils n’ont rien à nous apprendre de l’islam ici au Mali, nous sommes aussi musulmans au FDR », prévient PPR.
Abdoulaye Diakité